Acquisition du Boeing 737 en Mars 2014 : L’avion présidentiel qui nous coûte cher

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On se rappelle encore du scandale tristement célèbre qu’a provoqué   l’achat de l’avion présidentiel quand le premier ministre était Moussa Mara. Ce scandale du siècle a défrayé la chronique des journaux et a révélé le vrai visage d’un homme d’Etat assoiffé de pouvoir et du luxe. Jusque là, aucun malien, de bonne foi, ne peut dire avec exactitude le coût réel de cet appareil. Ainsi certains avancent 7 ; 8 ; 17 ; 19 ; 21 milliards de Franc CFA. Le site infosept nous révèle  une  révélation sur le montant cinq fois plus élevé que la norme  que requiert  l’entretien normal d’un avion, qui est en train de sortir des caisses de l’état. 

En effet, l’acte de vente de cet appareil est signé le 20 Mars 2014 à Oklahoma City aux Etats-Unis entre la République du Mali et Wells Fargo, une grande banque américaine qui était en possession du titre de propriété de l’aéronef. Cependant, c’est une société écran du Nom de Mali BBJ Limited basée à Aruba dans les Caraïbes qui a fait la demande d’exportation de l’avion auprès des autorités américaines. La dite-société avait été montée deux semaines avant l’achat de l’avion à Oranjestad sur l’ile d’Aruba, un paradis fiscal.

Voici encore qu’un grand mystère entoure la gestion floue de cet appareil c’est-à-dire le Boeing 737. Le manque de transparence autour de l’achat de ce Boeing a amené le Fonds Monétaire International à commanditer un audit diligent par le Bureau du Vérificateur Général (BVG). A l’époque des faits, le coût déterminé par le BVG s’élevait à 19 milliards de FCFA, dont 1,4 milliards de FCFA de frais commissions et frais payés à un courtier lié à Michel Tomi, l’ami du président IBK.  C’est ainsi qu’un contrat d’exploitation a été signé avec l’entreprise JetMagic Limited basée à Malte. Le  BVG n’a jamais eu accès à ce contrat-bail. Et pourtant une ligne budgétaire existe belle et bien depuis 2015 pour couvrir les frais de ce contrat qui s’élève depuis 2016 à 3 milliards FCFA par an.

Le contrat-bail était signé pour deux ans. Mais à la  grande surprise générale, une structure a été créée à la Présidence sous le nom de Groupement Aérien Présidentiel (GAPR) dirigé par le colonel Youssouf Diarra, en charge de la gestion du  Boeing 737.

Le président IBK  voyage beaucoup et aime parcourir le monde. Une base de données gérée par MaliLinkInvestigative Reporting Group (MIRG) nous révèle les lieux et dates des voyages du Président. Ces voyages sont couteux ; et selon les estimations, ils avoisinent 10 milliards de frais depuis 2014. IBK voyage en moyenne 2 fois en 20 jours. Cette fréquence conduit aussi à un rythme de maintenance élevé.

En Février 2016, les premières failles du GAPR furent découvertes lorsque le Boeing étaità Bâle en Suisse pour un entretien de routine sous la gestion de cet avions. Le changement de prestataire et les soupçons de malversations ont rehaussé les coûts de maintenance (l’entreprise AMAC  en Suisse et  l’entreprise de maintenance KLMUKE, une filiale d’air France Industries basée à Norwich).Les termes des contrats d’entretiens proposés au gouvernement malien par AMAC et KLMUKE  sont connus. Les coûts de KLMUKE sont 5 fois plus élevés que ceux d’AMAC. Par exemple, une visite technique d’entretien lourd de type « D » chez AMAC coûte 153,8 millions de FCFA alors que le même service coûte 839,3 millions de FCFA chez KLMUKE. C’est là le trou noir des couts d’entretien du Boeing 737 présidentiel du Mali.

Plusieurs questions méritent d’être posées. Pourquoi le président IBK a fait un choix coûteux pour un pays pauvre comme le notre ? Pourquoi un choix délibéré d’un contrat cinq fois plus cher que le mieux-disant ? Existe-t-il des retro- commissions ? Par qui et pour qui ? La justice malienne devrait mener une enquête sérieuse pour situer les responsabilités de part et d’autre et mettre fin à cette gestion opaque de détournement du dernier public. Les députés doivent également interpeller le gouvernement par rapport aux dépenses liées à l’exploitation de l’avion présidentiel pour plus de transparence dans la gestion des biens et services de l’Etat.

Seydou Diarra

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4 COMMENTAIRES

  1. Étant donné que la femme du chef de village ne fait jamais partie des sorcières alors notre président ne fera jamais partie des corrompus du Mali. Détrompez-vous aucune enquête indépendante ne va jamais aboutir à un enrichissement par des rétro-commissions de notre président propre comme un basin blanc.

  2. “une visite technique d’entretien lourd de type « D » chez AMAC coûte 153,8 millions de FCFA alors que le même service coûte 839,3 millions de FCFA chez KLMUKE (…) Pourquoi un choix délibéré d’un contrat cinq fois plus cher que le mieux-disant ? Existe-t-il des retro- commissions ?”

    LOL LOL LOL LOL LOL LOL LOL LOL!

    Des rétro-commissions??? QUELLE IDEE!!!

  3. “Au lieu de 153 millions IBK amène son avion chez celui chez qui le même service coûte 839 millions. Existe-il des rétro-commissions ?”

    Bien sûr qu’il y a des rétro-commissions ! Seulement on est au MALI, le Mali de IBK. D’après un voleur du nom de Moussa MARA, ce genre de comportement n’est pas qualifiable juridiquement donc ne peut être traité par la justice. D’après lui, ces faits relèvent de la surfacturation qui n’est même pas mentionnée dans le code pénal. …

    Cet éminent juriste de MARA aussi aspire à la Magistrature Suprême.

    Pauvres de nous. 😩

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