Suite à des accusations de violences physiques sur sa concubine Mariam Sow ‘’Mamacita’’, la star malienne a été tout simplement retirée de la compétition African Muzik Magazine Awards (AFRIMMA). La décision prise, ce dimanche 20 septembre, a été motivée par le comité d’organisation du prestigieux prix continental.
Maliweb.net – «Nous annonçons le retrait des nominations de l’artiste malien Sidiki Diabaté», a annoncé le comité d’organisation d’Afrimma. Une étape «nécessaire», selon les organisateurs, en raison des graves allégations d’agression et de coups et blessures par l’artiste. Afrimma dit être contre toute forme d’agression contre un être humain. «Nous ne tolérons pas ce genre de comportement», a fait savoir le comité d’organisation d’Afrimma.
Ce prix, Sidiki Diabaté en rêve depuis longtemps. Cette année, il était en pôle position pour le remporter. L’artiste avait investi dans la communication pour inciter ses millions de fans à voter pour leur «griot». Rêve brisé de ce côté-là. En côte d’Ivoire, Sidiki Diabaté est aussi en lice pour le Prix international de la musique urbaine et du coupé décalé (PRIMUD) dont il est vainqueur à deux reprises. Dans un communiqué, le comité d’organisation de ce prix annonce que l’artiste reste, pour l’instant, en compétition, en entendant des poursuites judiciaires soient lancées contre lui.
#JeSuisMamacita
Si officiellement aucune information judiciaire n’a été encore ouverte contre Sidiki Diabaté, les accusations de violences contre lui sont prises au sérieux. Elles sont à la hauteur des images-choc de tortures visibles sur les cuisses de Mamacita, sa concubine. Un hashtag de soutien (#jeSuisMamacita) a été lancé par les internautes pour dénoncer ces violences.
Plusieurs personnalités ont déjà utilisé le hashtag, dont le journaliste Moussa Kondo, directeur pays d’Accomtability Lab. Sous réserve de la présomption d’innocence, le journaliste juge « lâches » les violences contre une femme. Bijou Siraba, ex-copine de Sidiki Diabaté est l’une des premières personnalités à recourir au hashtag. Attaquée par des fans de l’artiste, elle réplique: «Je ne suis pas un ennemi de Sidiki. Je sais beaucoup de lui et je n’ai rien fait. J’essaye juste de défendre Mama…. aucune personne ne supporterait voir sa fille dans ce genre de situation».
En côte d’Ivoire, l’actrice ivoiro-malienne, Emmanuelle Keita a pris position sur le sujet. «J’ai eu la jeune dame au phone et cette histoire est réelle selon ses dires mais date d’un an … il s’agit tout de même de 7 années de sévices. 7 ans de vie commune avec violences psychologiques et physiques toujours selon ses dires !», a posté l’actrice le 18 septembre sur sa page facebook. Emmanuelle Keita annonce qu’elle «lutte en coulisse» pour que la jeune femme s’exprime publiquement pour aider d’autres femmes qui vivent ce cauchemar.
Au Mali, le militant des droits de l’Homme Balla Mariko a, selon l’activiste Djimé Kanté, rencontré la jeune dame. Une plainte a été déposée devant un procureur. L’histoire est réelle, et toujours selon Djimé Kanté, Balla Mariko n’a pu retenir ses larmes à la vue des ecchymoses et autres cicatrices sur le corps frêle de la victime. Président de l’ONG Solidaris 223, Balla Mariko organise, ce lundi soir à Bamako, un meeting de dénonciation des violences basées sur le genre.
Ambassadeur de bonne volonté du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) pour la défense du droit des femmes et des jeunes filles, au même titre que Coumba Gwalo Seck du Sénégal, Maliweb.net a, depuis le 14 septembre – jour de publication des premières images – tenté d’avoir la version de l’artiste. Toutes nos tentatives auprès du service de communication de l’artiste et de son manager sont restées vaines. C’est sur la page Facebook d’une agence de communication que l’artiste s’est exprimée. Il ne nie pas les violences, et estime simplement que les problèmes de couple se règlent en famille.
Mamadou TOGOLA/Maliweb.net
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