Accrochages meurtriers entre éléments de la compagnie para et forces fidèles au chef de la junte : Plusieurs morts et plus de 40 blessés dont des civils…

0

Les populations de la capitale ont passé une nuit très dure, indécise et embêtante, le lundi 30 avril dernier. Cela à cause d’accrochages entre la Junte du Capitaine Bole et des militaires bérets rouges qui seraient favorables à l’ancien président ATT. Le bilan est lourd en perte de vie humaine, on annonce selon les sources hospitalières plusieurs morts  et plus de 40 blessés dont des civils. Mais aux dernières nouvelles, les bérets rouges du 33ème régiment de la compagnie para, qui occupaient l’ORTM, l’Aéroport et qui avaient tenté d’assiéger le camp de Kati, ont été déguerpis par les hommes restés fidèles au président du CNRDRE.

 Selon des sources proches des instances dirigeantes des forces armées et de sécurité du Mali, tout serait parti d’une fausse information faisant état d’une probable arrestation du Col Abidine Guindo, ex-garde rapproché de l’ancien président ATT et précédemment Commandant du 33ème Régiment de la compagnie des commandos parachutistes de Djicoroni Para.

Le bilan de ces affrontements entre militaires est bien lourd. De sources hospitalières, on annonce pour le moment plusieurs morts et plus de 40 blessés. De ces accrochages, il ressort que la fausse information, qui a circulé dans l’enceinte de la compagnie des bérets rouges, faisant état d’une arrestation probable de l’ex-garde rapproché de l’ancien président Amadou Toumani Touré ; le Col Abidine Guindo, qui était récemment le Commandant du 33ème régiment de la compagnie para de Djicoroni par le CNRDRE.

Mais pour les commandos parachutistes l’information n’était pas fausse, quant à sa véracité cela est toute autre chose. Dans leur tentative de déposer le Capitaine Amadou Haya Sanogo « Bole » et les membres du CNRDRE, les commandos parachutistes étaient parvenus à pénétrer dans l’enceinte de la radio/télévision et occuper l’Aéroport international de Bamako Sénou. Selon un agent sur place, il a confié sur les ondes de la RFI ; au moment où les bérets rouges avaient occupé la radio Mali, ils auraient rassurés les uns et les autres, soutenant qu’ils ne feront rien à quelqu’un et qu’ils étaient venus libérer le pays.

Mais, le Capitaine Amadou Haya Sanogo « Bole » qui intervenait sur les ondes de la radio Kayira pendant que les tirs retentissaient à travers la ville de Bamako, notamment aux environs de l’ORTM, de l’Aéroport et du camp de Kati ; a rassuré les populations de ne pas paniquer. Il a déclaré que la situation était sous contrôle. Et comme les uns et les autres pouvaient s’y attendre, à un calme précaire est intervenu après et la Junte a repris le contrôle des opérations et reprenant l’ORTM et l’Aéroport.

Le chef de la Junte a aussi soutenu que les ennemis ont tenté de pénétrer dans le camp de Kati en vain. Au finish, a-t-il confié sur les ondes de cette station libre de la place, que les assaillants ont été repoussés. Au vu du déroulement de tous ces évènements, la crainte et l’inquiétude des populations ont refait surface quand au respect strict de l’ordre constitutionnel du 25 février 1992, qui a été rétabli, le 6 avril dernier.

Aussi plusieurs personnes craignent et croient à de nouvelles interpellations d’hommes politiques et de personnalités militaires opposées au coup d’Etat du 22 mars 2012. Car, de sources non confirmées, il serait dit en des endroits et en certains lieux notamment militaires, que cette tentative de contre coup d’Etat pourrait avoir derrière elle des mains cachées, particulièrement d’hommes politiques.

Un témoin de souligner que la situation ne semble pas totalement terminée, d’autant plus qu’au sein de l’armée, en rapport avec le putsch du 22 mars dernier ; il y a des pours et des contres. Qu’à cela ne tienne, en dépit d’une accalmie précaire qui prévaut depuis déjà des heures sur Bamako et Kati, l’actualité demeure très préoccupante dans notre pays ces derniers temps. Des hommes auraient été arrêtés parmi lesquels des éléments étrangers, que certaines sources qualifient de mercenaires venus de pays de la sous région. Selon l’Etat major de la Junte des enquêtes seront ouvertes pour élucider toute cette situation au clair.

Par ailleurs, nous avons eu l’information que ni le président par intérim de la république, ni le premier ministre à fortiori un membre du nouveau gouvernement de transition n’a été inquiété. Sur un tout autre plan, une autre source non confirmée nous a indiqué la présence de soldats de nationalité burkinabè vers Sélingué. Toutes ces informations que nous vous livrons ici restent à confirmer.

Par Zhao Ahmed A. Bamba

Commentaires via Facebook :