Dans notre livraison de la semaine dernière, des chauffeurs de cette « opération taxis » initiée par la coopérative, la Fédération et appuyée par l’ANPE, se sont plaints de la manière dont cela se déroule. Ils ont même accusé la coopérative dirigée par Guissé et l’ANPE de els avoir floué. Joignant l’acte à la parole, M. Sambala Knaté, bénéficiaire d’un taxi depuis la première vague et qui est en procès contre la coopérative et l’ANPE, vient d’ester ceux-ci chez le Vérificateur Général qu’il invite à venir auditer les comptes alors qu’il doit un taxi pour le quel « il n’a fait des versements depuis» jusqu’à la plainte de la coopérative devant la Tribunal de Première Instance de la Commune IV du District de Bamako.
Parler de cette affaire, c’est évoquer le faux fuyant de certains bénéficiaires, si l’on en croit nos sources, qui refusent d’honorer leurs engagements qui leur a permis d’avoir un taxi.
Selon le jugement N°47 du 27 février 2012 rendu par le Tribunal de Première Instance de la Commune IV du District de Bamako, suite à une plainte de la coopérative des chauffeurs et conducteurs de taxis du Mali, devrait restituer à la dite coopérative le véhicule de marque « BYB N° Y0313MD sous astreinte de 100 000FCFA par jour de retard et ce, à compter de la signification du présent jugement ».
Très proche de l’ancien DG de l’ANPE devenu par la suite Ministre dont relève l’ANPE, M. Sambala Kanté, nous a confié qu’il a fait appel de ce jugement et se dit prêt à répondre devant les tribunaux.
A l’ANPE, la Direction est sereine
A l’ANPE, la Direction est sereine quant à l’opération taxis qui fait des émules dans la sous région. S’agissant de l’affaire de Sambala Kanté, au Quartier du fleuve, « on ne s’inquiète pas puisque l’intéressé doit à l’ANPE et joue le dilatoire ». D’ailleurs la correspondance du DG en date du 15 mars 2011 le mettait en demeure de restituer le véhicule puisqu’il ne faisait aucun versement privant ainsi d’autres bénéficiaires qui attendent.
Ainsi à la date du 28 février 2011, Sambala Kanté devait 896 000 FCFA qui correspondent à quatre mois de retard (novembre 2010 à février 2011). Deux jours avaient été donnés au sieur Kanté pour qu’il s’exécute. Selon nos informations, il y a eu des interventions et l’homme avait promis de s’exécuter. Rien n’y fait, selon une voix autorisée à l’ANPE.
Le Tribunal de première instance somme Sambala à restituer el taxi
Après cette attente, le Tribunal sommera Sambala à restituer le taxi de la période du 20/04/ au 31/05/2012, soit 42 jours. En vain, l’homme ne s’est pas exécuté et porte plainte au près du VEGAL contre la coopérative et l’ANPE. C’est ce qui explique depuis lors, la liquidation provisoire de l’astreinte qui est de 4. 200 000FCFA et « l’exécution provisoire de la décision à intervenir sur minute et avant enregistrement nonobstant l’exercice de toutes voies de recours ».
La coopérative et l’ANPE se sont investies pour éviter ce clash, en vain…
Avec ce conflit ouvert, la coopérative avait notifié en date du 16/03/2010 à Sambala la résiliation du contrat de location-vente. Il est reproché au sieur Sambala de n’avoir pas respecté les instances dirigeantes de l’organisation ; violation répétées de toutes les dispositions relatives au bon fonctionnement du contrat location vente ; manquements à ses obligations vis-à-vis de l’organisation ; retard notoire dans les versements de recettes journalières ; manque d’entretien de l’outil de travail ; refus catégorique de se soumettre aux remarques des contrôleurs de l’organisation. « C’est fort de ces remarques, à en croire nos informations, il a été demandé à Sambala de prendre contact avec l’organisation pour présenter le cumul des dommages causés afin de trouver un consensus, l’intéressé n’en fera qu’à sa tête », nous confie un membre de la coopérative.
La coopérative s’adresse à l’ANPE qui somme Sambala
En définitif, depuis avril 2010, selon le président de la coopérative dans une correspondance adressée à l’ANPE, Sambala Kanté a toujours violé les clauses du contrat location vente. En réalité, la coopérative s’est adressée à l’ANPE qui l’avait demandée de donner le véhicule à Sambala (ancien travailleur de la Régie des Chemins de Fer du Mali RCFM) qui ne répondait pas aux critères d’éligibilité puisque proche du tout puissant Ministre de l’Emploi de l’époque, à en croire certaines sources. Interrogé par nos soins, Sambala balaie d’un revers de la main ces accusations et donne rendez-vous chez le VEGAL.
Il reste à savoir sur compte celui-ci pour faire un bras de fer avec la coopérative des chauffeurs et conducteurs de taxis du Mali ?
Ce qui est sûr, ni la coopérative, ni l’ANPE ne sont prêtes à perdre la partie.
Affaire à suivre !
Bokari Dicko