Le Ziara sur Cheikh Mahi Haïdara s’est tenu les 1eret 2 novembre 2013 dans la ville de Ségou, plus précisément au Bougoudani. Ce Ziara a rassemblé plusieurs adeptes de la «Tidianiya Ibrahima» et sympathisants venus de quarte coins du monde. Cette année, lors de la cérémonie d’ouverture de ce Ziara, on a enregistré la présence du ministre délégué auprès de ministre de l’Administration territoriale, chargé du culte et des affairesreligieuses, M. Thierno Oumar H. Diallo, ainsi que des autorités et notabilitésde Ségou. Cet événement était placé sous la houlette de Cheikh Mounir Haïdara, fils de Cheick Mahi qui est au trône aujourd’hui à la place de son père, et entouré par sa famille.
Chaque année, la famille Cheikh Ibrahim Haïdara dit «Gnaro Karamoko», sur initiative de Cheick Mahi Haïdara et des adeptes de la «Tidianiya Ibrahima» organisent le Ziara pour rendre hommage à Dieu et aux grands hommes de la Tidianiya. Cette grande rencontre qu’est le Ziara,permet aux adeptes d’échanger et de tisser des liens de fraternité et de solidarité entre eux. L’éclat de cette manifestation a été rehaussé cette année par la présence du représentant officiel du Gouvernement. Et c’est le 2 novembre vers 10h30, quele ministre Délégué auprès de ministre de l’Administration territoriale, chargé du culte et des affaires religieuses, M. Thierno, a fait son entrée dans la mosquée de Cheikh Mahi, pleine à craquer pour la circonstance.
La cérémonie a commencé par une visite au mausolée du Cheikh Mahi et celui de deux de ses fils. Ensuite, ce fut la lecture du Coran et la récitation de formules religieuses (Zikhr). Et, à après l’installation du ministre et du Cheikh Mounir, le fils de Cheikh Mounir,en la personne de Cheikh Mohamed Larabi, a pris la parole pour rendre grâce à Dieu et saluer le ministre ainsi que tous les adeptes pour leur déplacement.
Prenant la parole, le ministre ThiernoOumar H. Diallo a tout d’abord transmis les salutations du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, à Cheikh Mounir et aux adeptes, avant de parler de l’importance du Ziara dans notre pays. Selon lui, c’est à cause des différentes bénédictions que le Mali a diligemment eu l’aide de la France et l’appui de la Communauté internationale pour endiguer l’avancée des jihadistes vers le Sud de notre pays.
Il a en outre lancé un message à l’endroit de tout le peuple malien, notamment aux musulmans afin qu’ils promeuventle pardon et la tolérance, deux vertus qui sont fortement recommandées par le Prophète. «L’Islam est comme un arbre, mais sur lequel il peut avoir plusieurs branches, maisqui sont liées par un seul fondement, qui est l’arbre lui-même» a-t-il lancé avec enthousiasme. «La cohabitation entre les différentes religions,à l’heure actuelle, doit être renforcée», a-t-il ajouté.
Quant au Cheikh Mounir Haïdara, il a, à son tour, expliqué l’importance de la Tidianiya et a fait l’historique de son avènement. Il a retracé les faits de Cheikh Mahi, ceux de son initiateur, Cheikh Ibrahim Niassi, et a demandé aux adeptes d’être cohérents et solidaires. «Le pardon, la tolérance, la patience et l’acceptation ce que Dieu a fait, c’est la clé même pour être un adepte Tidianiya. Donc, cela veut dire que les recommandations du ministre sont au cœur de ce Ziara depuis la nuit des temps. Et, il faut éduquer les enfants en les conduisant sur les voiesdu savoir», a-t-il martelé.
Le Cheikh Mounir a également salué la bienfaisance du Roi Mohamed VI au Mali,qui permettra de former 500 Imams afin qu’ilspuissent s’imprégner fortement de l’Islam dans tous ses aspects.
Après les propos de Cheikh Mounir, les bénédictions pour le président de la République et pour tous les fils du pays ont été faites, avant le retrait du ministre et de sa délégation.
Dans la nuit, un grand prêche a été animé par le Cheikh Mounir et plusieurs Mokadams, Khalifas de ce Tidijaniya-Ibrahima, jusqu’à l’aube.Après le succès éclatant de cet événement, rendez-vous est pris pour le prochain Ziara, toujours à Ségou.
Seydou Karamoko KONE
Envoyé spécial à Ségou
Le pauvre peuple est mystifié encore par ces marabouts aux fesses grasses, qui profitent de l’ignorance humaine. Ah, pauvre Mali!!!!
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