Le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Porte-parole du Gouvernement, Amadou Koïta, a tenu le mercredi 28 février 2018 son Briefing hebdomadaire. Il n’avait pas de ministre invité. Il était seul face aux journalistes pour commenter les grandes décisions prises au cours du Conseil des ministres qui venait de terminer sa réunion.
Les grandes décisions du Conseil des ministres de mercredi dernier concernaient, entre autres, l’adoption des projets de texte relatifs à ratification de l’Accord de prêt signé à Abidjan (Côte d’Ivoire), le 11 janvier 2018, entre le Gouvernement de la République du Mali et le Fonds Africain de Développement, relatif au financement du Projet d’interconnexion électrique en 225 kV entre la Guinée et le Mali ; l’adoption du projet de loi uniforme relative à la répression du faux monnayage et des autres atteintes aux signes monétaires dans les Etats membres de l’Union monétaire ouest africaine ; l’adoption des projets de lois portant création des collectivités territoriales de région, de cercle et de commune des régions de Ménaka et de Taoudénit.
Le ministre Porte-parole du gouvernement, Amadou Koïta, a expliqué que le coût de financement de la construction de l’interconnexion électrique de 225 kV entre la Guinée et le Mali s’élève à 12 876 175 445 francs Cfa. C’est un prêt accordé par le Fonds Africain de Développement au Gouvernement de la République du Mali. Cette interconnexion concerne la construction d’une ligne électrique de 714 km dont distance de 271 Km au Mali en courant alternatif et à l’implantation de postes de transformation associés, entre les villes de Sanankoroba au Mali et de Nzérékoré en Guinée. Aux dires du ministre Koïta, la mise en œuvre du projet contribuera à appuyer l’Energie du Mali (Edm) dans sa mission de distribution de l’électricité aux populations maliennes et participe également au renforcement des échanges d’énergie électrique entre la Guinée et le Mali et au développement socio-économique des deux pays à travers un accès plus accru des populations à une électricité de qualité et à moindre coût.
Renforcement de la lutte contre le faux monnayage
Le 2e dossier adopté au Conseil des ministres a concerné un projet de loi uniforme relative à la répression du faux monnayage et des autres atteintes aux signes monétaires dans les Etats membres de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa). Selon le ministre Porte-parole, il s’agit, à travers cette loi, de renforcer la lutte contre le faux monnayage et les autres atteintes aux signes monétaires, en s’adaptant à la loi uniforme de 1982 dans l’espace Umoa. L’application de cette loi uniforme a révélé des insuffisances qui n’ont pas permis d’atteindre les résultats escomptés, en raison notamment de l’inadaptation des sanctions prévues et de la non prise en compte de certaines manifestations du phénomène. Le projet de loi adopté vise à remédier à ces insuffisances et à harmoniser la législation malienne sur la répression du faux monnayage et des autres atteintes aux signes monétaires avec la législation communautaire applicable dans les Etats de l’Union Monétaire Ouest africaine. Il élargit le champ d’application des incriminations et des sanctions, en prenant en compte les nouvelles manifestations du phénomène dont le financement du terrorisme par de fausses devises.
Des collectivités territoriales créées dans les régions de Ménaka et Taoudénit
L e 3e dossier abordé portait sur l’adoption par le Conseil des ministres de deux projets portant création des collectivités territoriales des régions, de cercles et de communes des régions de Ménaka et de Taoudénit. Selon les explications du ministre Koïta, le projet de loi portant création des collectivités territoriales de région, de cercle et de commune de la région de Ménaka crée 24 collectivités territoriales dont une collectivité territoriale de Région, 4 collectivités territoriales de Cercle, une commune urbaine et 18 communes rurales. Le projet de loi portant création des collectivités territoriales de région, de cercle et de commune de la région de Taoudénit crée 37 collectivités territoriales dont une collectivité territoriale de Région, 6 collectivités territoriales de Cercle, une commune urbaine et 29 communes rurales. A ses dires, la création de ces collectivités territoriales résulte d’un processus participatif et itératif qui a impliqué les principaux acteurs concernés aux différents échelons de la pyramide administrative. Elle s’inscrit dans le cadre de l’approfondissement de la décentralisation et de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, issu du processus d’Alger.
La Cps du secteur Eau, Environnement, Urbanisme et Domaines de l’Etat dotée en personnel
Le 4e dossier adopté au Conseil des ministres était relatif au projet de décret fixant le cadre organique de la Cellule de planification et de statistique (Cps) du Secteur Eau, Environnement, Urbanisme et Domaines de l’Etat. Cette cellule est chargée d’assurer, en rapport avec les services techniques concernés, la mission de planification et d’information statistique pour les ministères chargés de l’Eau, des questions environnementales, de l’Urbanisme, de l’Habitat et des Domaines de l’Etat. L’adoption du présent projet de Décret vise à doter, pour les cinq prochaines années, ladite cellule en personnel nécessaire pour la mise en œuvre de ses missions.
Siaka DOUMBIA