2e tour de la présidentielle du 11 Août prochain … Arrivé largement en tête avec 39,24% : IBK se dirige vers une simple formalité

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L'ancien Premier ministre malien, Ibrahim Boubacar Keïta -IBK) à Bamako le 7 juillet 2013. AFP
L’ancien Premier ministre malien, Ibrahim Boubacar Keïta -IBK) à Bamako le 7 juillet 2013. AFP

Comme prévu, l’élection présidentielle du Mali s’est déroulée dans tout le pays ainsi que dans les ambassades et consulats de l’extérieur du pays le 28 juillet 2013. Comme il fallait s’attendre le peuple malien a préféré l’honneur et la dignité que l’argent  en votant largement Ibrahim Boubacar Keita au premier tour. N’eût été l’annulation de plus de 403532 bulletins, le candidat du RPM allait réaliser le takokelen promis par ces partisans. Mais ce n’est qu’une partie remise car le  second tour qui opposera le candidat du peuple au candidat de l’URD ne sera qu’une simple formalité au soir du 11 Août prochain pour le Kankélétigui.

 

Comme il fallait s’attendre, les maliennes et les maliens plus que jamais déterminés, sont sortis massivement pour accomplir leurs devoirs civiques. Si 27 candidats étaient partis à l’assaut du fauteuil présidentiel, tout le monde savait en réalité que tout allait se jouer entre Ibrahim Boubacar Keita, Soumaila Cissé, Dramane Dembélé et Modibo Sidibé voire entre IBK et Soumi. Et pour départager ces quatre personnes voire ces deux, le peuple a  décidé cette fois -ci de prendre son destin en main et de ne plus tomber dans un fatalisme éternel contrairement aux précédentes élections présidentielles.  Cette forte mobilisation des maliens s’explique par le fait de la situation catastrophique dont a vécu le pays le 17 janvier 2012 avec l’occupation des 2/3 du territoire national environ une année par les Djihadistes et autres bandits de tout acabit lourdement armés et bien équipés.  Pour ne pas arranger le tout, une mutinerie d’une partie de l’armée et qui a conduit à un putsch qui a mis fin au régime démocratiquement élu d’ATT le 22 mars 2012 a conduit le pays au chaos.

 

 

 La préférence à un homme d’état 

 

 

Ayant compris les raisons de la crise sociopolitique et sécuritaire du pays du 17 janvier 2012 qui ont menacé le fondement même de la nation malienne n’eût été l’intervention rapide de l’Armée Française le 11 janvier 2013, le peuple malien a décidé de tourner la page de la médiocrité, du favoritisme, du népotisme , du clanisme, du tribalisme, du trafic d’influence et le culte de la personnalité  en votant pour un homme d’état incarnant le respect de l’autorité de l’état, un homme qui s’assume pleinement bref un homme d’honneur et de parole. Cet homme s’est avéré comme étant Ibrahim Boubacar Keita en votant largement en sa faveur au premier tour. En effet  la majorité des maliens se souviennent encore de ses déclarations en 2006 lorsqu’il dénonçait contre vents et marées les accords d’Alger. Ce qui lui a valu d’être traité d’apatride et de va-t-en guerre par ces adversaires politiques d’alors. Malheureusement pour le Mali, l’histoire lui a donné raison six ans après. Autre explication c’est que l’histoire retient aussi que c’est grâce au Kankélitigui que la démocratie malienne fut sauvée en 1994 après les démissions successives de deux premiers ministres à savoir Feu Abdoulaye Sékou Sow et Younoussi Touré, actuel président de l’Assemblée Nationale par Intérim. Aussi il avait empêché ses partisans de descendre dans la rue après la proclamation des résultats du premier tour de la présidentielle de 2002 car ces partisans avaient estimé que la victoire de leur idole avait été volée au profit de Soumaila Cissé pour permettre à ATT de remporter facilement le second tour. La suite on la connait avec la victoire finale du natif de Mopti aux dépens du natif de Niafunké. Pour le peuple qui a désormais tout compris, les autres candidats plus particulièrement ceux de l’URD (Soumaila Cissé), et des FARE (Modibo Sidibé) sont tous complices de la gestion catastrophique du pays sous l’ère ATT. C’est dire que le nombre de voix obtenus par d’IBK au premier tour ne doit surprendre personne à moins qu’on ne soit animé de mauvaises intentions car toute la communauté internationale fut témoin oculaire de cette forte mobilisation des maliens de l’intérieur que de l’extérieur.  Comme dirait l’autre même les morts savent que le futur président de la république du Mali est déjà connu et qui n’est d’autre qu’Ibrahim Boubacar Keita. Une chose est sûre et certaine, la victoire triomphale qui se dessine le 11 Août prochain ne sera pas la victoire seule d’IBK, de son parti ou de ses alliés mais celle du peuple qui s’est debout comme un seul homme  pour tenter de  sortir le pays du trou. Cela nous rappelle les propos du président du RDP, Bissi Sangaré lorsqu’il expliquait les raisons du choix porté sur IBK pour la présidentielle lors de la conférence nationale tenue le 29 juin 2013 à ses délégués  en ces termes « Ce n’est pas le président du RPM, ni le frère et l’ami qui a été choisi, mais un homme capable de porter les espérances  du peuple malien, de soumettre les rapports avec l’extérieur aux exigences de notre développement interne. Pour nous avec IBK, le Mali se relèvera et si le Mali se relève, le RDP et toutes les forces patriotiques  et progressistes s’épanouiront ». Espérons que le futur président de la république du Mali, Ibrahim Boubacar Keita sera à la hauteur des espérances car les défis sont énormes et alléchantes.

 

 

Le doute n’est plus permis

Avec 39,24% de voix obtenus au premier tour contre 19,44% pour son poursuivant, on peut dire sans se tromper qu’on se dirige inexorablement vers une victoire finale d’Ibrahim Boubacar Keita le 11 Août prochain à la faveur du second tour. Et pour cause plusieurs candidats qui ont réalisé de bons scores ont demandé à leurs militants de voter IBK le 11 Août prochain. Il s’agit de Dramane Dembélé (9,59%), Choguel  Maiga (2,29%), Mamadou Sangaré dit Blaise (1,06%), Mountaga Tall (1,52%), Hamed Sow (0,56%), Cheick Modibo Diarra (2,08%), Chato (0,76%), Moussa Mara (1,50%). On annonce d’autres ralliements dans les prochains jours sans oublier des milliers de maliens qui n’ont pas pu voter au premier tour. Pour les observateurs avertis, il ne fera aucun doute sur la victoire du Kankélétigui. Reste à savoir le nombre de voix et de pourcentage qu’obtiendra ale candidat du peuple à savoir Ibrahim Boubacar Keita.

 

 

Soumaila Cissé
Soumaila Cissé

… Sentant les prémices d’une défaite annoncée avec ces 19,44% 

 Soumaila Cissé continue de crier à hue et à dia

 

 

 Le 28 juillet 2013 restera à jamais gravé dans la mémoire collective des maliens dans les annales de l’élection présidentielle. Si 27 candidats étaient partis à l’assaut du fauteuil présidentiel, force était de  reconnaitre que ça allait jouer entre les  candidats du RPM, de l’URD, de l’ADEMA et des FARE. A l’arrivée ceux du RPM(IBK) et de l’URD(Soumi) sont arrivés respectivement 1eret 2e sans la majorité absolue. Mais vu l’écart entre ces deux  rivaux (39,24% contre 19, 44%) et avec le ralliement de certains poids lourds des autres candidats en faveur d’IBK, on peut dire que rien ne pourra empêcher la victoire finale du Kankélétigui au soir du 11 Août prochain sauf la volonté de Dieu.

 

 

Sentant certainement une défaite cuisante, le challenger d’IBK est  de plus en plus nerveux et  fragile. Ainsi Soumi comme l’appellent ses partisans, continue de multiplier des bourdes et des maladresses en accusant à tort le gouvernement de transition, les forces de sécurité, les opérateurs économiques et la communauté internationale. Le candidat de l’URD  qui croyait comme du fer (misant certainement sur ses énormes moyens financiers et sur la foule qui l’accompagnait lors de sa campagne électorale) a été largement devancé par son ennemi juré à savoir IBK. Il s’est pas rendu compte peut être que les maliens ont désormais pris conscience en ne se laissant plus guidés par l’argent mais plutôt par l’honneur et la dignité. En plus de cela l’image de l’homme est ternie avant et pendant la campagne de l’élection présidentielle du 28 juillet 2013. En effet pour la majorité de la population malienne, Soumaila Cissé en est la cause de l’embargo décrété par la CEDEAO contre le Mali après le putsch du 22 Mars 2012 contre le régime démocratique d’Amadou Toumani Touré. Faux ou vrai, cette nouvelle est restée dans la tête de la plupart des maliens de l’intérieur que de l’extérieur. Aussi lors de la campagne électorale, les partisans de Soumi se sont surtout focalisé sur la personne d’IBK et de son soutien spirituel à savoir le Chérif de Nioro et l’association islamique Sabati. Ce qui lui vaudra certainement toutes sortes de malédictions des talibés du chérif. Autre raison de son éminent échec, c’est le fait que le candidat  l’URD a accusé ouvertement le ministère de l’administration territoriale, l’ex-junte basée à Kati, le Chérif de Nioro sans le citer, la société productrice des cartes NINA d’être complice d’une vaste campagne frauduleuse en faveur d’un candidat qui n’est d’autre qu’IBK. Ce qui a poussé la France et l’Union Européenne à démentir ces propos qu’elles qualifient d’allégations mensongères et sans fondements. Malgré tout, Soumi continue d’accuser les organisateurs d’avoir bourré les urnes au premier tour au profit d’Ibrahim Boubacar Keita. Et il va plus loin en déclarant que sur les 4302532 bulletins nuls, les 300000 étaient en sa faveur et qu’il est impossible pour IBK de gagner dans tous les bureaux de vote de la capitale. Une chose est certaine, c’est que la défaite du natif de Niafunké était prévisible à cause de l’attitude agaçante de certains de ces compagnons tels que  Amadou Koita, Mamadou Hawa Diaby Gassama et Fatoumata Siré Diakité  qui avaient déclaré partout dans les médias qu’on le veuille oui ou non, le futur président de la république sera  Soumaila Cissé. Et le député, Mamadou Hawa Diaby Gassama  de conclure «Qu’on nous dise qui doit être élu si ce n’est pas Soumaila ou Modibo Sidibé. Pas IBK quand même car ce ne sont que les vendeurs de pains, les maçons et les charretiers et les enfants qui sont allés garnir les gradins du 26 Mars ». Ce qui a été plus dramatique c’est lorsque Soumi tente de renier sa propre race comme si devenir un Sonrai est un crime au Mali. En effet  le candidat de l’URD à travers son griot aurait déclaré que le candidat de l’URD n’est pas un Sonrai mais un Soninké. Ce qui a déplu certainement  à plusieurs Sonrais qui se sont sentis lésés et humiliés  et ont décidé de voter IBK. Mais ce que Soumi doit comprendre aujourd’hui  ce qu’il a été en réalité floué et trahi par ces propres militants qui ont voté en faveur du candidat du peuple à savoir El Hadj Ibrahim Boubacar Keita. En tout cas pour cette présidentielle 2013, M. Cissé doit se résoudre à accepter l’évidence de sa défaite cuisante et préparer les législatives et les municipales prochaines en vue de mieux se positionner à la présidentielle de 2018. C’est seulement à ce titre qu’il sortira grandi au lieu de vouloir mettre tout le monde sur son dos.

 

 

 … Et le président du RDP, Bissi Sangaré se prononce d’IBK

« Je félicite sincèrement  le peuple malien pour avoir préféré l’honneur et la dignité en votant largement le Kankélétigui »  

 

 

Suite à l’élection présidentielle du 28 juillet  2013 et qui a vu Ibrahim Boubacar Keita arriver largement en tête avec 39,24% au premier tour, on assiste à une satisfaction totale au sein des Etats –majors des partis alliés qui ont le sentiment d’avoir atteint la moitié de leur but à savoir faire élire leur candidat à la présidence de la république du Mali. Parmi eux le Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès(RDP) dirigé par l’inusable Bissi Sangaré qui a tenu à remercier le peuple malien pour avoir voté largement IBK et qui lui propulse au second tour de la présidentielle prévue le 11 Août prochain.

 

A titre de rappel les héritiers de Feu Almamy Sylla avaient décidé de  soutenir le candidat Ibrahim Boubacar Keita lors de la conférence nationale du parti le 29 juin 2013 tenue à la Bibliothèque nationale en présence des 35 sections de Bamako et de l’intérieur du pays. C’est un président du RDP heureux et très fier que nous avons rencontré au siège du parti sis au Badialan en commune III. D’entrée de jeu, il a tenu d’abord à remercier ses militants et compagnons de l’avoir honoré en acceptant de suivre et de respecter à la lettre les consignes du parti données lors de la conférence nationale en votant tous le candidat IBK. « Je remercie du fond de mon cœur tous mes militants et sympathisants pour avoir voter IBK. Si la victoire d’IBK est une victoire du RDP, elle est aussi celle du peuple malien qui a préféré l’honneur et la dignité que l’argent » a-t-il avec son sourire habituel.  Si pour le président du RDP, il n’est pas surpris de cette large avance d’IBK saur son poursuivant, il s’est dit plutôt surpris par autant de mobilisation, d’engouement et de sympathie du peuple malien en faveur de son candidat. « Cela dénote de bonne augure pour l’avenir de la politique au Mali car les maliens ont compris que la bonne gestion du pays est une affaire de tout le peuple et non d’une minorité riche.  Je suis convaincu qu’IBK fera tout pour mériter la confiance de tout le peuple malien au cas où il sera porté à la magistrature suprême de notre pays et non à un clan, à un groupe ou à une minorité » a ajouté Bissi Sangaré. Il a aussi profité pour lancer un appel à tous ces militants et à tous les membres du secrétariat exécutif du parti à se mobiliser davantage  pour les législatives et les municipales prochaines qui sont les fondements réels d’un parti politique une fois après avoir triomphalement élu IBK au second tour. « Notre objectif principal est de d’obtenir quelques députés à l’Assemblée Nationale et plusieurs conseillers communaux pourquoi pas des maires afin de marquer notre territoire. C’est la seule condition siné qu’à nun pour prouver notre  existence sur l’échiquier politique nationale » nous a-t-il indiqué. M. Sangaré  a aussi révélé  que son parti est en voie de finaliser un pacte avec le RPM pour constituer un bloc solide en vue des échéances électorales prochaines. « Depuis le congrès du parti tenu le 25 Février 2012, j’ai eu mandat des congressistes de nouer une alliance politique avec le RPM. Mais vu la campagne précipitée de la présidentielle, nous avons décidé de reporter la signature du protocole scellant le pacte juste après la présidentielle ».  Notons que depuis la prise main du RDP par Bissi Sangaré le 25 Février 2012, le parti ne cesse de s’implanter à l’intérieur du pays.  En une année de relance, le parti a pu mettre en place 35 sections sans oublier l’arrivée massive  de certains conseillers communaux d’autres partis politiques et surtout le retour à la politique de certains anciens militants et responsables du RDP du temps de Feu Almamy Sylla décédé le 4 Aout 2007.A la question de savoir s’il n’a pas été déçu de n’avoir pu réaliser le takokélen, le président Bissi répond «Notre souhait c’était de gagner dès le premier tour mais tel ne fut pas le cas. Nous restons serins et confiants pour le second tour. Tout ce qui compte pour nous c’est qu’IBK devienne président de la république cette année. Je demande à tous les militants de mon parti de sortir massivement comme ils l’ont fait au premier tour pour élire triomphalement notre candidat »

 

 

Hamadi 

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1 commentaire

  1. IBK fait attention les vautours commencent à vous entourer, vous avez fait la même chose contre soumi pour ATT restez vigilant.Pas de bonne gouvernance sans une opposition forte et constructive ok. ils faut les chassés dite les d’aller à l’opposition si non ils vont vous dévorer.

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