Les 100 jours du Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga : Sans détours avec la presse

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Abdoulaye Idrissa Maïga
Abdoulaye Idrissa Maïga

C’est avec modestie et sincérité que le chef du Gouvernement s’est prêté aux questions des journalistes portant, entre autres, sur  la mise en œuvre de l’accord de paix, le retour de l’administration à Kidal, l’emploi des jeunes, la gestion du  front social

 A l’occasion des 100 jours à la tête du Gouvernement, le Premier ministre (PM) Abdoulaye Idrissa Maïga était, le dimanche soir dernier, à l’émission synchronisée sur l’ORTM et Africable télévision pour parler de son action. Dans ce débat sans détours, précédant sa rencontre avec la presse au « Campement Kangaba », il a été notamment question de sécurité, de la mise en œuvre de l’accord de paix, le retour de l’administration à Kidal, l’emploi des jeunes, la gestion du  front social.

Sur le plateau, l’animateur principal, Sekou Tangara était accompagné de confrères Yaya Konaté de l’ORTM, Mohamed Attayer Alidou d’Africable télévision et Bakari Cissé de Radio Klédu et de l’Urtel. Dans cet exercice, le PM s’est également prêté aux questions des étudiants en journalisme et communication. Avant de répondre aux questions des confrères à l’émission, le PM qui était accompagné des membres de son gouvernement a fait une présentation liminaire dans l’esprit de ses 100 jours à la tête du gouvernement.

D’entrée de jeu, le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga dira que l’exercice de la célébration des 100 jours n’a pas pour but de dresser un bilan de son action, encore moins de son gouvernement. Tout au plus, il s’agit, selon lui, d’un exercice qui l’invite à mener la réflexion sur la manière de conduire l’action gouvernementale sous la responsabilité du Président de la République. En espérant qu’il lui permette d’améliorer efficacement son approche. A ce sujet, le Premier ministre dit avoir pleinement conscience de l’importance de la communication. C’est pourquoi, il a annoncé que très prochainement le gouvernement va initier un arsenal de l’examen des dispositions législatives encadrant le secteur de l’information et de la communication pour aider les médias à mieux jouer leur rôle d’animateur du dialogue national. Il a salué les efforts méritoires des professionnels de presse, malgré les difficultés considérables qu’ils rencontrent, avant de solliciter leur appui dans son action.

 

Beaucoup d’acquis, mais aussi plusieurs défis : S’agissant de ses 100 jours passés à la tête du gouvernement, il convient de noter que le PM AIM passe le cap de ses 100 jours avec beaucoup d’acquis mais aussi plusieurs défis dont le premier reste la sécurité.  Au nombre de ces acquis, on peut retenir les solutions, à chaud, dans les secteurs de l’éducation, de la santé, la justice, mais aussi, la crise du football. L’organisation des élections communales dans un contexte d’insécurité est également une avancée majeure dans la gestion de la crise institutionnelle.

Face aux défis, l’état d’esprit qui anime le PM, c’est le sursaut national, un moment de conscience plus aigüe pour faire face aux grands défis auxquels le Mali est confronté. Il a mis l’accent sur la convergence des efforts. « Il faudra travailler  pour ramener la paix dans un pays meurtri et le défi pour que l’aspiration profonde de tous les Maliens à vivre dans des conditions de vie plus gratifiantes», a-t-il martelé.

Au chapitre de l’intégrité territoriale, le Premier Ministre a indiqué que quand on parle d’un Etat, il s’agit d’une organisation permanente. Selon lui, si cette organisation permanente s’applique au cas du Mali, notre pays est un Etat intégral. Par rapport au dossier de Kidal, il a noté que la notion de l’Etat ne se limite pas seulement à la présence des représentants de l’Etat comme les préfets et le juge, mais c’est aussi les services sociaux de base. L’organisation des examens scolaires à Kidal pour la première fois depuis 2012 est aussi le signe de l’existence de l’Etat. « La       situation est complexe mais il y a des acteurs qui sont présents, d’autres pas. On a signé un accord, il faut mettre cet accord en œuvre ; c’est la voie qu’on a choisie», a-t-il justifié, avant de signaler que les missions de bons offices sont en marche.

Sur la révision constitutionnelle, le premier Ministre Abdoulaye Idrissa Maïga a souligné que si le referendum devait avoir lieu, ce serait un des prémices que les autres élections vont avoir lieu, notamment les régionales, prévues en octobre et les échéances de 2018. « La situation d’insécurité est préoccupante, mais nous avons des forces de sécurité qui sont entièrement mobilisées pour préserver l’ordre public.

Rappelons que le samedi 29 juillet et toujours à l’occasion de ses 100 jours à la tête du gouvernement,  le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga avait invité la Presse nationale et étrangère à un cocktail au campement Kangaba, que des terroristes avaient attaqué et tué 5 personnes le 18 juin dernier.

Daniel KOURIBA

 

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