Suite à la rectification de la Transition intervenue le 24 mai 2021, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a été reconnu par la Cour constitutionnelle dans les prérogatives de président de la Transition, chef de l’État. Investi par la Cour suprême le 7 juin 2021, il a nommé, le même jour, le président du Comité stratégique du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-Rfp), le Dr Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre et chef du gouvernement. Ainsi, la mission assignée au nouveau chef du gouvernement par le président de la Transition est la formation d’un gouvernement le plus inclusif possible pour mettre en œuvre la feuille de route de la transition. Cent jours après la formation du gouvernement de Transition, l’équation sécuritaire mérite qu’on y prête une attention spéciale, de même que la montée du thermomètre politique eu égard aux agendas et ambitions particuliers et personnels des différents acteurs.
Notons que les sujets qui font polémique sont instrumentalisés à des fins politiques pour contrecarrer la mise en œuvre du Programme d’action du Gouvernement (PAG), plébiscité le 2 aout 2021, par le Conseil national de transition (CNT). La prolongation du délai de la Transition s’invite dans un débat fort polarisé où faute d’arguments à opposer, la personnalisation prend les allures de plaidoyer pro domo. L’affaire dite “Wagner” intervient dans le contexte comme le pain béni pour les uns, le calice pour les autres.
En cent (100) jours, qu’est ce qui n’a pas été fait ? Qu’est ce qui reste à refaire ? Le Mali nouveau, Mali Kura est à bâtir, à refonder sur la vertu prônée par le président Assimi Goïta à partir de la rectification du 24 mai 2021. Le Mali Kura est à refonder après la tenue des Assises nationales de la refondation (Anr), un rendez-vous qui engagera la nation malienne pour son présent et son avenir.
En attendant qu’est-ce qui a été fait ?
Dans le domaine du dialogue social, dès sa nomination, le Premier ministre a pris une série d’initiatives et d’actions avec les organisations syndicales pour ramener la quiétude sur le front social ; avec les acteurs politiques et les Mouvements signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali dans un souci d’inclusivité et de recherche de consensus, le plus large possible, sur les grands sujets de la vie de la nation.
La gestion satisfaisante des revendications syndicales
Notons que la rectification de la trajectoire de la Transition est intervenue, le 24 mai 2021, dans un contexte de très grande tension sociale. L’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm), la principale centrale syndicale, s’apprêtait à déclencher une grève illimitée, après une série de cessations concertées de travail, entre les mois de mars et avril.
Le Premier ministre a, dès sa nomination, érigé le dialogue social au rang des priorités afin de créer les conditions de sérénité nécessaire à une transition apaisée en vue de l’adoption d’un pacte de stabilité sociale. Ainsi, les protocoles d’accord signés avec les trois grandes centrales syndicales notamment l’Untm, la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (Cdtm) et la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm) entre les mois de juin et août 2021, ainsi qu’avec les syndicats sectoriels, s’inscrivent dans cette perspective.
D’ores et déjà, l’harmonisation de la grille indiciaire des travailleurs régie par le Statut général de la Fonction publique constitue une avancée significative afin de mettre un terme aux grèves incessantes. A court terme, le gouvernement s’attèle à l’organisation de la conférence sociale destinée à prendre en charge toutes les préoccupations du monde du travail et à refonder le pacte social.
Les syndicats des surveillants de prison et des greffiers et secrétaires de greffe sont en passe d’obtenir un accord avec le gouvernement. Aussi, le front social connait globalement une relative accalmie.
Il faut noter aussi à l’actif du gouvernement, pendant ses cent premiers jours, le paiement de six mois d’arriérés de salaires des travailleurs de chemin de fer du Mali, le règlement des droits des partants volontaires à la retraite et les compressés dont le dossier était en souffrance depuis près de 30 ans.
Sur le chantier de la paix et de la sécurité, le renforcement de la sécurité constitue la trame de fond du Plan d’action du gouvernement. Il est un des déterminants de la Transition et la condition sine qua non pour la tenue du scrutin référendaire et des élections générales de 2022.
La stratégie du gouvernement pour réaliser les activités contenues dans son plan vise à renforcer les effectifs des Forces armées et de sécurité pour un meilleur maillage du territoire, à travers le recrutement de personnels dans tous les corps de l’Armée. Elle est également axée sur le renforcement des capacités, des vecteurs aériens et la poursuite de la construction des “Bulles de sécurité” pour mieux faire face à la guerre asymétrique dans le cadre de l’opération Maliko.
Multiplication des patrouilles de courte, moyenne et longue portée
La situation sécuritaire demeure fragile, voire préoccupante dans l’ensemble. Toutefois, les efforts déployés ces derniers mois ont permis une amélioration notable de la sécurité en maints endroits du territoire national et la baisse du niveau de violence. Cette situation résulte de la multiplication des patrouilles de courte, moyenne et longue portée, qui visent à rechercher et à détruire les groupes armés terroristes.
L’accélération du processus de désarmement, démobilisation, réinsertion et intégration des ex combattants (DDR) connait des avancées, sans préjudice des détails techniques en cours de discussion entre le gouvernement et les Mouvements signataires de l’Accord sur les quotas des ex combattants à intégrer et à insérer dans les corps de l’État et dans la vie socioéconomique.
Pour ce qui concerne la dissolution des groupes d’auto-défense, l’accent sera mis sur l’approche communautaire en cohérence avec les initiatives de stabilisation du Centre.
Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, le Gouvernement de transition et les Mouvements signataires poursuivent la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger de 2015 et ceux de l’Inclusivité dans un esprit de confiance et de responsabilité au sein d’un cadre nouveau appelé “Cadre inter malien pour la mise en œuvre de l’Accord”.
Il convient de noter que les Mouvements signataires de l’Accord sont représentés dans le Gouvernement de transition et au sein du Conseil national de transition (CNT), l’Organe législatif intérimaire. Tous les mécanismes de mise en œuvre et de suivi de l’Accord sont pleinement fonctionnels, notamment le Comité de suivi de l’Accord (CSA) dont la dernière réunion s’est tenue le 27 juillet 2021 à Bamako. Aussi, la 43ème session tenue le 29 juin a été présidée par le Premier ministre de la Transition, Choguel Kokalla Maïga, pour marquer l’engagement du gouvernement et renforcer son leadership sur le processus.
Le processus de DDR/Intégration se poursuit à travers le processus d’intégration d’ex-combattants issus des mouvements signataires, le retour au sein des Forces armées de 860 anciens déserteurs. Le Comité de suivi de l’Accord a un nouveau président, en la personne de l’Ambassadeur Boudjemaa Delmi qui a été présenté aux autorités maliennes en marge de la visite à Bamako, le 26 août 2021, du ministre algérien des Affaires étrangères.
Les réformes politiques et institutionnelles
Les évènements du 18 août 2020 ont révélé la profonde aspiration des Maliens au changement. La rectification de la trajectoire de la transition, intervenue le 24 mai 2021, est toute aussi révélatrice de la nécessité vitale de réaliser les trois besoins essentiels à la survie de notre nation. Il s’agit du besoin de sécurité, du besoin de justice et du besoin de réforme (refondation). C’est pourquoi l’axe II du Programme d’action du Gouvernement vise expressément cette dernière dimension, à savoir les réformes politiques et institutionnelles. Avant même l’avènement de la Transition, la question des réformes politiques et institutionnelles était une demande unanime de la classe politique et de la société civile maliennes, toutes tendances confondues. Plus largement, le besoin de réforme tire sa justification et sa légitimité des résolutions du Dialogue national inclusif, tenu en décembre 2019, mais aussi et surtout des aspirations légitimes qui ont mobilisé des mois durant les populations maliennes sous la conduite du M5/Rfp et qui ont abouti au changement de régime le 18 août 2020.
Précisons que les réformes envisagées par le gouvernement de transition vont au-delà des aspects cosmétiques et ne se limitent pas au seul besoin de relecture des textes fondamentaux de la République. Elles concernent tous les fondements de notre société et tous les secteurs : armée, école, santé, foncier, gouvernance, lutte contre la corruption et l’impunité, etc. Leur finalité est de repositionner le Mali sur une dynamique vertueuse, à travers des institutions fortes et légitimes à même d’assurer sa stabilité durable.
Le besoin de réforme est une quête vieille d’au moins deux décennies, mais elle reste une aspiration encore inaboutie faute de volonté et de courage politiques.
La crise postélectorale 2018, ainsi que la grave crise politique de 2020 prouvent à suffisance que la démocratie malienne ne peut pas faire durablement l’économie des réformes, voire de la refondation de l’État.
Aussi, de juin à septembre 2021, le chef du gouvernement a organisé des rencontres d’échanges autour des grandes questions avec l’ensemble de la classe politique, de la société civile et de toutes les forces vives de la nation, y compris les minorités religieuses, les confréries traditionnelles, les chefferies traditionnelles, les personnes handicapées, les chambres des métiers et les chambres consulaires, les organisations des femmes et des jeunes, les syndicats, bref l’ensemble des segments de la société malienne.
C’est un impératif pour la Transition de traiter en profondeur les problèmes de gouvernance, en menant des réformes politiques et institutionnelles à même d’éviter au Mali de tomber dans les travers du passé. C’est cela le contexte des sujets qui font débat au sein de la société aujourd’hui.
Les Assisses nationales de la refondation (Anr)
Les Assises nationales de la refondation (Anr) visent à faire un diagnostic sans complaisance de l’état de la nation, à partir de la gravité et de la profondeur de la crise multidimensionnelle, des enjeux, défis et périls. Il ne s’agit pas d’un forum institutionnel comme ce fut très souvent le cas dans notre pays. Sa base politique et sociale sera aussi large que possible afin d’être représentative de tous les courants de la société malienne.
Les recommandations et conclusions des différentes rencontres tenues antérieurement (foras, états généraux, Conférence d’entente nationale, Dialogue national inclusif, Concertations nationales…) constitueront la première matière des assises.
L’autre matière sera constituée de nouvelles idées provenant des populations et des forces politiques et sociales ayant conduit les manifestations populaires qui ont abouti au changement de régime le 18 août 2020, le M5-Rfp et l’aile patriotique des Forces armées et de sécurité.
Ainsi, une période de 9 à 10 semaines est prévue pour la mise en œuvre des activités prévues, pour aboutir à la tenue des assises. Et les recommandations et conclusions issues de celles-ci auront un caractère exécutoire et serviront de base pour les réformes constitutionnelles concernant les questions ou matières ci-après.
Pour renforcer la crédibilité et l’efficacité des organes de gestion des élections au Mali, les acteurs politiques n’ont eu de cesse d’appeler de leurs vœux la création d’un Organe unique de gestion des élections. En 2011 avec le Comité d’appui aux réformes institutionnelles (Cari) et, plus récemment en 2019 avec le Dni, cette aspiration des acteurs politiques et de la société civile a été fixée comme objectif prioritaire pour minimiser le risque de contestation et crise post-électorale. Du reste la mise en place de l’Organe unique indépendant de gestion des élections n’est pas liée au calendrier de tenue des Anr et est sans préjudice du chronogramme des élections.
En effet, il faudra au Gouvernement exactement le même temps pour l’Organe unique que pour l’installation d’une nouvelle CENI, l’ancienne CENI ayant été dissoute en 2020. Une table ronde de validation des termes de références de la création de l’organe unique indépendant de gestion des élections et de l’avant-projet des termes de référence des Anr se tiendra incessamment.
L’organisation des élections générales
Des dispositions sont prises pour élargir la base électorale de notre système politique. Pour ce faire, il a été procédé à des opérations spéciales d’enrôlement qui ont abouti à l’intégration dans le fichier électoral de 760 000 électeurs. Des opérations d’enrôlement des Maliens établis à l’extérieur sont en cours dans les pays à forte présence de la communauté malienne.
Ainsi, l’intégration des données de l’opération spéciale d’enrôlement sur le territoire national vise la mise à jour du fichier électoral. L’Intégration des données de l’opération spéciale d’enrôlement des Maliens de l’extérieur ainsi que le traitement de leurs données sont prévues entre septembre et octobre 2021. Les révisions des listes électorales se tiendront d’octobre à décembre 2021.
La mise à disposition des données à la Délégation générale aux élections (Dge) interviendra après la révision des listes prévue en octobre et les opérations spéciales en cours de préparation dans les Missions diplomatiques et consulaires. La mise à disposition de cartes d’électeurs biométriques interviendra suite au traitement des données issues des opérations d’enrôlement et de révision des listes électorales conformément à la programmation du Plan d’action du gouvernement. Il s’agira de la réalisation des cartes d’électeurs biométriques personnalisées, de l’impression et la mise à disposition des listes de distribution des cartes d’électeurs.
Parallèlement, le processus de réorganisation territoriale se poursuit à travers l’élaboration des projets de textes y relatifs. L’introduction desdits projets de textes en Conseil des Ministres est prévue en octobre-novembre 2021. Concernant la poursuite du chantier de la régionalisation, une instruction du Premier ministre relative au transfert des services techniques déconcentrés de l’État aux collectivités territoriales est dans le circuit de signature.
Réduction du train de vie
Dans la période indiquée, le Ministère de l’Économie et des Finances a entrepris des efforts d’amélioration de la gouvernance, de la gestion des finances publiques et des réformes dans le cadre de la mobilisation des recettes fiscales.
Des reformes importantes ont été entreprises pour sécuriser et améliorer la mobilisation des recettes fiscales. Le Ministère de l’Économie et des Finances travaille à la généralisation de l’utilisation des télé-déclarations et des télépaiements pour toutes les entreprises assujetties à la TVA ainsi qu’à lancer le paiement des taxes par téléphonie mobile pour les autres contribuables.
A ce jour, la télé déclaration fiscale est déjà disponible pour un échantillon de grands contribuables et est exigée par la loi des finances 2021, l’introduction de la plateforme de télépaiement suivra la sélection d’une banque pour opérationnaliser cette plateforme.
La mise en place du Centre d’expertise technique (CET) se poursuit. Cette structure sera opérationnelle en octobre 2021, permettra d’assurer le contrôle systématique par scanning de tous les produits physiques entrant au Mali.
Dans le cadre de la réduction du train de vie de l’État proprement dite, le ministère de l’Économie et des Finances a réalisé des économies dans le budget 2021 de l’ordre de 100,999 milliards de Fcfa. Ces économies ont permis d’affecter des ressources supplémentaires aux secteurs importants ci-après : Défenses militaires (71,127 milliards de Fcfa) ; Entretien d’urgence routier de Bamako (5,0 milliards de Fcfa) ; Réhabilitations des écoles (5,172 milliards de Fcfa) ; Santé (4,7 milliards de Fcfa) ; Assainissement et sport (5) milliards et dépenses sociales (10 milliards de Fcfa).
Soutien de l’État aux secteurs impactés par la Covid-19
L’apparition de la Covid-19 au Mali a considérablement réduit les marges de manœuvre budgétaire, déjà restreintes par la situation sociopolitique et sécuritaire. A l’instar des autres pays en développement à faible revenu, les faibles capacités du système sanitaire à faire face à la Covid-19, et les mesures de riposte à cette pandémie ont exercé une grande pression sur le budget d’État.
Des efforts ont été consentis pour lutter contre la vie chère et atténuer les effets de la pandémie de la Covid-19 sur la population et les entreprises.
En effet, pour maintenir le pourvoir d’achat des ménages et permettre un approvisionnement correct des marchés, le gouvernement a accordé des exonérations sur les importations de riz, de lait, des graines de coton, et des huiles alimentaires. Ainsi, des réductions de la base taxable de 50% ont été accordées pour des importations de 510 000 tonnes de riz ; 6 000 tonnes de lait et 24 000 tonnes d’huiles alimentaires pour l’année 2020 et le premier semestre 2021. L’incidence globale de ces mesures est évaluée à 29,51 milliards de FCFA.
Pour soutenir les ménages pauvres et les personnes infectées ou affectées par la Covid-19, le gouvernement a institué un fonds spécial de 100 milliards de francs Cfa, qui sera distribué sous forme de transferts monétaires. Ces transferts monétaires concerneront près d’un million de bénéficiaires et permettront d’assurer un soutien à la sécurité alimentaire et couvrir les besoins vitaux des ménages pauvres et vulnérables du pays. A ce jour, 86.629 ménages ont été effectivement payés en raison de 90 000 Fcfa par ménage.
Echanges entre le Premier ministre et les cadres et acteurs du monde
Les visites de terrain avaient pour objectif d’apporter le soutien du président de la transition au monde paysan, de s’enquérir de l’état d’évolution de la campagne Agricole 2021 ; s’assurer que les appuis de l’État ont permis un bon démarrage de la Campagne agricole ; recenser les préoccupations des producteurs en vue de trouver des solutions appropriées ; partager avec le monde rural les orientations politiques des autorités de la transition pour faire du Mali un État réconcilié avec lui-même ; réaffirmer l’engagement des autorités à soutenir le monde rural pour assurer la sécurité alimentaire, gage de paix et de stabilité.
Inauguration de la chambre froide de l’interprofession pomme de terre a Sikasso
L’infrastructure de conservation, d’une capacité de 3 000 tonnes, est le fruit de la coopération entre le Mali et le Japon.
Le coût total de l’investissement est de 2,236 milliards Fcfa dont un milliard Fcfa du Japon et 596 millions Fcfa du Ministère de l’Industrie et du Commerce à travers le Projet Cadre Intégré et 580 millions Fcfa du gouvernement du Mali.
En se rendant dans ces régions, le premier ministre Choguel Kokalla Maiga voulait s’enquérir de l’état de l’hivernage et de la campagne agricole dans la zone coton, principal produit d’exportation de notre pays, après l’or et dans la zone Office du Niger. A Sikasso, l’annonce d’une production record de 800 mille tonnes de coton a été le cadeau de bienvenu au premier ministre.
Il a apporté la bonne nouvelle à son tour aux cotonculteurs en annonçant le maintien de la subvention des intrants agricoles et le prix du coton au producteur de 280 Fcfa le kilogramme.
Le Gouvernement a accepté le principe de réhabilitation du barrage de Markala pour près de trois milliards de francs Cfa.
A Ségou, le Premier ministre était allé encourager les producteurs agricoles de l’Office du Niger. Le clou de la visite a été le lancement du projet Ndebougou II qui permettra l’exploitation de près de 4000 ha grâce à la coopération allemande. Il s’est aussi rendu auprès des Forces armées et de sécurité malienne stationnées à Diabaly
Dans le cadre du lancement de projet régional de sécurité alimentaire, plus de trois milles tonnes de céréales distribuées à environ 110 000 personnes dans la région de Ségou. Le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, avait auparavant procédé, le mardi 6 juillet 2021 à la donation d’un premier lot de 33 000 tonnes aux populations vulnérables de la région de Mopti.
Visite à l’extérieur du pays
Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a coprésidé avec son homologue ivoirien le Mardi 10 août 2021 à Abidjan l’ouverture du 27ème congrès de l’Union postale universelle où notre pays a été élu au Conseil d’administration.
Synthèse de Boubacar PAÏTAO
On n’oublie très souvent que les membres du CNT n’ont pas été élu, à ce titre leurs voix est illégitime. Ils ont été choisi par les militaires et, à quelques exception près, ne sont que leur caisse de résonance. C’est ce qui, moins qu’un quelconque désir de changement, explique la volonté de certains d’entre eux à vouloir prolonger la Tranistion par tous les moyens.
Même ceux de l’UDPM étaient plus légitimes qu’eux.
Assimi Goïta b’a pas encore approché la population malienne, comme tous ceux qui ont eu à prendre le pouvoir au Mali, ce sont les opportunistes qui l’ont approché. et ces derniers ne peuvent pas lui dire la vérité.
Or, même s’il a le patriotisme chevillé au corps, tant qu’il n’approche pas la population, il ne saura que pas grand-chose de ce que celle-ci pense.
Savez-vous le sens du petit balanzan tordu de Ségou ? Ce n’était pas la trahison, contrairement à ceux que certains pensent. Mais chaque année, le roi envoyait des émissaires sur “les quatre routes de Ségou”. Ces derniers, avec charge, de lui ramener quatre citoyens, hommes ou femmes, très souvent parmi les plus pauvres: paysans, éleveurs… Et c’est avec ces quatre citoyens, homme ou femmes, qu’il statuait sur l’Etat de la nation et les décisions à prendre la nouvelle année. Et ces décisions prises à huis clos, sans même ses conseillers, étaient appliqué à la lettre tout le long de l’année.
L’année suivant, même scénario, mais avec d’autres personnes prises au hasard, parmi le peuple… Ce ce choix que personne ne pouvait savoir à l’avance qu’on appelait “Balazani ko kourouni kelen”, dont les autochtones ne connaissent pas l’emplacement, à fortiori un étranger.
C’est dans le même souci de sonder le peuple que ces rois, Da Monzon, notamment, a fait créé le Kotéba, et se cachait pour venir écouter ce que le peuple penser du pays, de lui-même et de ce qu’on appelle aujourd’hui la gouvernance Vous verrez encore, de nos jours, dans les pièces de kotéba traditionnel, qu’il y a toujours le chef de village et ses conseillers assis sur la scène, auxquels chaque comédien se présente avant d’entrée en scène, qu’ils interpellent souvent…
Ce n’est la colonisation française, sans défendre celle-ci, qui a mis fait à ces pratiques dans nombre de village, mais bien l’islamisation. On cherche souvent notre mal là où il n’est pas.
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