Yoro Diallo, après la sortie de son nouvel album : “Il faut que chaque Malien apporte son seau d’eau pour éteindre le feu qui brûle une partie de la maison commune”

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Dans le cadre de ses activités socioculturelles, notre équipe s’est rendue à  la résidence de Yoro Diallo à Kabala. C’est un homme entouré de ses plus proches collaborateurs, très détendu, qui nous a grandement ouvert son cœur dans cet entretien que nous vous livrons  en intégralité :

Bamako Hebdo : Quelle est votre actualité musicale ?

Yoro Diallo : Je vous remercie d’avoir fait ce si long chemin pour venir me tendre votre micro et en savoir d’avantage sur mon actualité.  Comme vous l’aviez annoncé il y a de cela quelques semaines, mon équipe et moi-même sommes actuellement en plein enregistrement du prochain album au studio de Vieux Paré à Sébénicoro.

Là-bas, nous effectuons les prises de sons pour ensuite aller faire faire  le mixage au studio Wanda Record de Salif Kéïta au Moffou à Kalaban-Coro.

Pourquoi mettez-vous plusieurs années avant de sortir un nouvel album ?

Y. D : (rires). Ce n’est pas par manque d’idée ni d’inspiration, mais je crois, en mon sens, qu’il faut mettre du temps pour mieux observer son environnement  social avant de composer des chansons qui puissent refléter les réalités du temps. C’est aussi laisser le temps aux mélomanes de déguster un plat avant de leur en servir un autre. Faut- il le répéter comme j’ai l’habitude de le dire, le musicien est comparable à un chercheur qui se doit d’étudier minutieusement les composantes de ses matières avant de les mettre en circulation pour la consommation. Autrement dit, si je le veux, grâce à Dieu, je peux sortir un album chaque un an.

Combien de titres, quels sont les genres musicaux  et quels sont les messages qui y figurent ?

YD: Cet album comportera treize titres plus un remixe, pour le genre, chacun en aura pour son goût.Cependant, j’ai mis l’accent sur le Zouk avec l’influence du Kamélen N’Goni, quant aux messages, ils sont diversifiés autant les faits de la société le sont. Vous savez, un chanteur, chante, rit, pleure, grogne, félicite, encourage et  met en garde. C’est pour dire qu’un album est l’image et doit être le résumé de la société du moment.

A quand la sortie de ce que nous souhaitons devenir un opus ?

” L’homme propose et le Bon Dieu dispose “, comme le dit cet adage, si tout va comme prévu, nous comptons avec la complicité de Monsieur YssoufBocoum, mon producteur, officiellement mettre cet album sur le marché national et international en mi- Avril 2012.

Lors d’une émission dela Diva NahawaDoumbia répondant à une question du présentateur, vous concernant, à rejeter du revers de la main tout ce qui se disait à ton sujet à propos de la maladie de Doussou. Quel sentiment ceci vous a fait ?

Dieu seul sait de quoi chacun de nous est capable et ce que chacun fait même dans sa petite cachette. Pour la petite histoire, sachez que feu le frère aîné de ma sœur Nahawa, Bé Mamadou, était mon fidèle ami inséparable. Je fus pendant qu’il vivait, son percussionniste lors des cérémonies de Cömötolon.

Nahawa et moi, avions joué ensemble avant que chacun ne soit aujourd’hui ce qu’il est. Alors, pour quelle raison irais-je souhaiter ou vouloir porter préjudice à l’intégrité physique de celle que je considère comme ma fille. Beaucoup ont été dits sur mon sujet, mais Dieu est la lumière et la vérité.

Quel sera le nom de baptême de votre album ?

Pour le moment rien n’est arrêté, mais il est fort possible que nous le baptisions  ” SARAMAYA “. SARAMAYA, comme un appel à la modestie et l’équité quoi qu’on soit ou qu’on fasse. Car, ici bas, tout est vanité.

 Pour terminer,dites-nous ce que  vous pensez de l’insécurité qui prévaut au nord de notre pays ?

Mon avis c’est de prier le Clément et le Miséricordieux, afin que sa grâce parvienne à amener les uns et les autres à de meilleurs sentiments patriotiques pour une paix durable.

C’est vraiment choquant et même triste de constater que des fils du pays fassent la guerre à leur pays en causant désarrois et misère sur leur passage.

Je demande que chaque Malien apporte son seau d’eau pour éteindre ce feu qui brûle une partie de notre beau pays. Il faut que le Mali, envié de tous à l’extérieur  reste dans son idéal de paix  et d’unité de ses filles et fils.

Je ne saurais terminer avec ce chapitre très sensible sans prier pour le repos de tous ceux qui continuent de tomber pour défendre l’intégrité du territoire et à leur faille présenter ma compassion.

Tchéwi Adams Konaté

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