Le jeune musicien Yeli May Konaté, qui est aussi le promoteur d”une structure de production créée en 1999, veut organiser un grand évènement : un concert géant au Palais de la Culture Amadou Hampâte Ba. Il aura pour vedette le rappeur français Booba, célèbre aujourd”hui dans le monde entier, qui donnera un concert unique dans la salle Bazoumana Sissoko du Palais. Avant se déroulera une soirée VIP, dans une boîte de la capitale malienne, inconnue pour le moment. Déjà, à l”annonce de l”arrivée de Booba au Mali, plusieurs jeunes de la sous-région ont commencé à faire des réservations auprès des organisateurs, parce que ce n”est pas tous les jours que Booba est en concert en Afrique.
Un des membres de son staff est à Bamako pour échanger avec Yeli Mady Music, en vue de la bonne organisation du show. "Booba ne sera pas le seul à animer la soirée. Il y aura toute la crème du rap malien et des artistes venus d”autres pays. Nous savons que nous pourrons bien organiser le genre de concert que nous voulons au Palais de la Culture, en son et lumières, car, depuis un certain temps, nous avons constaté que le Palais a fait de gros progrès en termes de spectacle".
Yeli Mady Music est aussi une structure de promotion. Déjà, elle a produit des artistes comme Bassirou Koureissi, Cheick Hamala Diabaté et un groupe américano-togolais qui est basé aux Etats-Unis. En 2007, Yeli a fait la production de l”album "Hommage à Dieu" de Bassirou Koureissi "c”était au mois de carême passé". SNK et Maicher B , Raba Boys, Fadel , Mandé Kono, Elikeh tous ont été, eux aussi, produits par Yeli Mady Music. "Je suis actuellement en train de préparer mon quatrième album, que je veux sortir d”ici la fin de l”année", déclare Yéli Mady.
L”autre projet du jeune musicien est la construction du complexe Fuzzo à l”Hippodrome, lequel sera un point de convergence des jeunes artistes maliens. "Nous allons faire de la production, du conseil, avec des studios de productions, des salles pour les artistes, une grande boutique, dans laquelle il y aura tous les articles de mode qui peuvent intéresser la nouvelle génération, pour toutes les bourses et tout le monde". Ce complexe est aujourd”hui la priorité numéro du jeune rappeur, qui se bat pour que les jeunes maliens soient dans les meilleures conditions de production et de conseil.
"Nous sommes en retard, mais nous pouvons rattraper les autres, à condition que les aînés, ceux qui nous ont précédé, essayent de penser aux plus jeunes. Dans les autres pays, c”est ce qui se fait, mais, au Mali, il n”y a aucune politique de soutien aux jeunes artistes. On nous parle du PSIC, mais combien de jeunes peuvent obtenir des fonds de cette structure pour se lancer ?". En tout cas Yeli est optimiste, car il est convaincu que personne ne viendra faire le Mali à la place des jeunes maliens. "Il faut qu”on se lève pour construire notre pays. Nous avons trop parlé. C”est le travail qui doit commencer. Au travail donc! "
K.T
Bko Hebdo du 22 juin 2007
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