Vie d’artiste : Après des faux bonds retentissants à des fans, Sadibou Kanté, montre du mépris pour la presse

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Outre les accusations d’escroquerie qui pèsent sur lui de la part de ses fans, l’artiste en rajoute à la tempête par des propos déplacés. En lieu et place des excuses à l’adresse de ses fans « escroqués », l’artiste pense que la dénonciation de ses frasques dans la presse constitue pour lui de la publicité gratuite.

 

Ces derniers temps, l’étoile montante de la musique mandingue, Sadibou Kanté, suscite la désolation au sein du public mélomane malien en général et de ses fans en particulier. Après d’autres cas similaires, Sadibou Kanté, ce jeune musicien qui commençait à se faire des fans au fil de ses « Sumu » (concerts en live), vient d’être pris la main dans le sac dans des pratiques d’escroquerie au détriment de ses admirateurs. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase remonte au dimanche 14 décembre 2008 où l’artiste devait animer une cérémonie de mariage dans le quartier de Banankabougou en Commune VI.

Les faits.


Invité des semaines auparavant, pour la cérémonie du mariage qu’il devait animer dans la famille Koné se trouvant dans la rue du « Bar Colysée » de Banankabougou, l’artiste avait exigé une avance de 30 000 F CFA pour la location du matériel de sonorisation. Pour le motiver davantage Mme Sacko Kadiatou Kamissoko, qui l’avait invité, a majoré ce montant de 5 000 F CFA pour lui permettre d’amener ses instruments par taxi. Pour rassurer sa cliente, l’artiste a envoyé un émissaire localiser la famille Koné où les cérémonies de mariages se préparaient.

Contre toute attente, le samedi 13 décembre, l’artiste indélicat change la donne. Par l’entremise d’un certain Dramé qu’il présente comme son « Djalikè » (son griot), il informe sa cliente Mme Sacko Kadiatou Kamissoko d’un cas de force majeure qui l’empêcherait de remplir sa part du contrat. Mais, comme mesure compensatoire, l’artiste prétendait se faire représenter par une autre cantatrice du nom de Ténin Kouyaté. Décelant des incohérences dans les raisons avancées par Sadibou Kanté et son émissaire, la famille Koné a balayé du revers de la main l’animation de la manifestation par la cantatrice Ténin Kouyaté proposée par Sadibou comme mesure compensatoire.

De petites enquêtes menées ça et là ont pu établir un faux bond de la part de l’artiste et non un quelconque décès de sa grand-mère à Kayes, comme il voulait le faire croire. Une combine qui va vite être démantelée par sa cliente, éclairée par un parent de Kayes. Pour davantage prendre au mot celui qui était son idole, Mme Sacko s’est rendue au domicile de l’artiste où il lui été signifié que ce dernier s’est effectivement rendu à Kayes mais pour un concert et non pour des funérailles. 

Quelques instants plus tard, on annonce que Sadibou Kanté anime un « Sumu » à Lafiabougou « Koda ».

Joint hier au téléphone, Sadibou Kanté n’a pu apporter aucun démenti aux accusations faites à son encontre, se contentant d’affirmer : « Jusque-là, je jouis de la même sympathie auprès de ma cliente, Mme Sacko Kadiatou Kamissoko. Ce sont plutôt des gens qui l’auraient poussée à déporter l’affaire sur la scène médiatique ». L’artiste se moque-t-il de tout le monde ? L’on est en droit de le croire, car, rapporté par notre confrère « L’Indépendant », l’artiste aurait affirmé ceci : « La presse peut écrire tout ce qu’elle peut sur moi, ce qui est clair, toute information me  concernant et parue dans la presse constitue de la publicité gratuite pour moi».

Conscient de l’ampleur de ces écarts de langage aux conséquences incalculables,  le fautif veut use d’un double langage. Il nie toute communication avec quelque journaliste que ce soit sur ce sujet.

Des sources concordantes nous indiquent que l’artiste, qui n’en est pas à sa première expérience, n’épargne même pas ses proches. Naguère, dit-on, il aurait perçu une avance avec la famille Dabo, (une famille contiguë à la sienne à Tomikorobougou) pour l’animation des festivités du mariage d’une certaine Yaye Dabo avant de disparaître dans la nature.

Pire, apprend-on, l’artiste après ses faux bonds à ses clients, refuse catégoriquement de les rembourser. N’est-ce pas là de l’escroquerie au sens propre du terme ?

Ce qui est clair, c’est que l’artiste a intérêt à se ressaisir et à se réconcilier avec ses nombreux clients lésés.  

Markatié Daou

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