Tiken Jah Fakoly lors du lancement de ‘’L’Africain’’ : ‘’Je ne suis pas en exil au Mali’’

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Après ‘’Mangecratie’’, ‘’Cours d’histoire’’, ‘’le Caméléon’’, ‘’Françafrique’’, ‘’Coup de gueule’’… l’enfant prodige du reggae africain, Tiken Jah Fakoly, de son vrai nom Moussa Doumbia, vient de lancer son 8ème album dénommé ‘’L’Africain’’. Composé de 16 titres, ce nouvel album traite de toutes les questions brûlantes de l’actualité comme l’immigration, les conflits armés, le mariage forcé, l’excision…

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Dans le cadre du lancement de son 8è album, le chanteur a organisé une conférence de presse, le 24 septembre dernier dans le studio H Camara. Tiken Jah Fakoly est cet Africain dont l’identité multiple est déclinée dès la 1ère chanson («Dioula, Akan, Sénoufo, Brésilien, Black – américain…») comme pour mieux en réaffirmer la richesse culturelle, disséminée partout dans le monde, mais aussi l’unité.

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Cet Africain vit aujourd’hui une expérience extrême, celle de se voir chaque jour un peu plus mis à l’écart, distancé dans la course folle de la globalisation. Dans ce disque poignant et engagé, Tiken nous  partage son expérience. Le premier volet de l’album est consacré au douloureux sujet de l’immigration. En duo avec le rappeur  américain d’origine sénégalaise, Akon, Tiken rend hommage à ses frères de ghetto qui, de l’Irak à la Somalie, sont entraînés dans des conflits dont les enjeux leur échappent. Tiken s’indigne aussi du mariage forcé et des mutilations sexuelles. C’est pourquoi l’album dénonce aussi l’excision.     

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Pour “L’Africain”, produit entre Bamako, Paris et Londres, Tiken Jah Fakoly s’est entouré de deux producteurs, Kevin Bacon et Jonathan Quarmby. Rien que son enregistrement a pris un an et demi et coûté la bagatelle de 75 millions de FCFA. 

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En vue de mieux réussir le lancement de cet album, Tiken entame dès cette semaine une tournée en l’Europe où il donnera quelque 30 concerts. Il compte par la suite signer son retour en Côte d’Ivoire où il animera deux concerts : l’un à Bouaké et l’autre à Abidjan.

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 ‘’Nous avons demandé des garanties par rapport à la sécurité’’, a-t-il déclaré.

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Deux concerts sont également prévus à Bamako en décembre prochain.

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TJF a tenu à préciser qu’il n’est pas en exil au Mali et qu’il vit mieux au Mali.

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Alhassane H. Maïga

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5 octobre 2007

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