Le groupe Tata-Pound a organisé un grand concert au Palais des Sports de Bamako le lundi 21 septembre 2020 pour célébrer ses 20 ans de carrière. Dixon ayant arrêté la musique pour se focaliser sur sa foi musulmane au Dawa, le Groupe a choisi 20 rappeurs de toutes les générations qui voudront chanter les couplets de Dixon sur les morceaux lors du concert. 20 ans de carrière, 20 ans de succès ! Nous avons rencontré le Groupe pour savoir ses réalisations, ses perspectives, ses conseils pour les jeunes. Entretien.
Mali-Tribune : Comment a été créé votre groupe et pour quels objectifs ?
Tata-Pound : Le groupe Tata Pound était à la base un grin d’amis des quartiers de Badala et du Quartier-Mali. Le nom du groupe était Tata City avec plus d’une vingtaine de jeunes. Tata City a vu le jour dans les années 1995 et est devenu Tata Pound vers 1997 avec seulement membres du groupe Tata City à savoir Sidy Soumaoro (Ramsès), Adama Diarra (Djo Dama) et Mamadou Dicko (Dixon). L’appellation Tata fait référence au mur protecteur de la ville de Sikasso.
Mali-Tribune : Depuis la création du groupe combien d’albums avez-vous à votre actif ?
Tata-Pound : Nous comptons aujourd’hui 4 albums : “Rien ne va” en 2000, “Ni Allah sonama”, en 2001, “Révolution”, en 2006 et “Lekessé” en 2011.
Mali-Tribune : 20 ans de carrière, quels sont les sentiments qui vous animent ?
Tata-Pound : Nous sommes animés par un sentiment de fierté pour les messages positifs de la population mais aussi un sentiment de tristesse vu l’état du pays. Nos chansons qui sont à la base des dénonciations depuis les années 2000 sont toujours d’actualité 20 ans après.
Mali-Tribune : Quelles sont vos aspirations et perspectives pour les années à venir ?
Tata-Pound : Les projets sont d’abord et avant tout les tournées nationales et internationales pour faire revivre les anciens morceaux du groupe et aussi continuer notre mission de conscientisation et d’éveil.
Mali-Tribune : Quels conseils donnez-vous aux jeunes rappeurs ?
Tata-Pound : Ils sont talentueux, ils doivent juste savoir qu’un rappeur est un prêcheur et que c’est un devoir pour eux d’envoyer aussi des morceaux de conscientisation vu que la population malienne est majoritairement jeune donc fans du rap.
Propos recueillis par
Aminata Agaly Yattara