Signant son retour dans les bacs avec son nouvel opus ”SARAKA” : “Les milliards de FCFA investis dans la célébration du cinquantenaire au Mali ont été un gâchis”

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Deux ans après la sortie de son opus ”Sonsoribougou”, qui lui a valu le trophée Tamani du meilleur rappeur de l’année 2009, l’enfant prodige du Hip Hop malien signe son retour dans les bacs avec ”Saraka” qui veut dire sacrifice.  Sorti officiellement le lundi 21 novembre, l’album “Saraka” est une signature de 10 titres, dont 4 featurings avec des artistes de grande renommée comme Kassémady Diabaté, Assa Kida, le groupe “Yélen” du Burkina Faso, et Ramès du groupe de rapmalien “Tata Pound”.  Cette nouvelle réalisation d’Ismaëla Doucouré, plus connu sous le surnom “Master Soumi”, constitue sa troisième après “Tounkaranké” (l’aventurier) et “Sonsoribougou” (le refuge, ou logements non lotis). ‘’Saraka” est la consécration d’un talent et le fruit de plus de deux années de travail. Il a été réalisé dans deux studios : “Kabral” et “Mandé Records”.

L’une des particularités de l’album est qu’il est axé sur le rap manding à travers la valorisation de la langue Bamanan et les instruments traditionnels tels que le N’Goni, le Djembé, la Kora et le Sokou.

Dans cet album, l’artiste aborde des thèmes d’actualité comme l’indépendance du Mali, dont la célébration a mobilisé des milliards de nos francs pour les manifestations folkloriques. Pour le jeune rappeur malien, “il s’agit d’un gâchis”, quand on sait que “ces milliards pouvaient servir à construire des hôpitaux pour l’accès aux soins de santé, des écoles pour l’accès à une éducation digne de ce nom, des logements pour les sans abris”, etc.

L’album “Saraka” c’est aussi un regard critique de son auteur sur l’actualité africaine, marquée, selon lui, par les guerres, la promotion des dictatures et des successions dynastiques, le pillage des ressources, le sous-emploi, etc. Le mariage, la crise de l’école, la corruption au Mali etc. sont également, entre autres thèmes abordés par cet album. Dans un style qu’on lui connait, le rappeur dit tout haut ce que certains leaders politiques et syndicalistes n’osent jamais dire. “C’est ma mission. Le rap n’est rien s’il n’est pas engagé” dixit-il.       

         B DIABATE

 

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