Pendant dix jours, le département va vivre au rythme de la culture malienne. Concerts, expositions, conférences et même projections de films vont se succéder sur l’ensemble du territoire.
« Avec Salif Keita, nous nous sommes rencontrés sur les mêmes valeurs, se réjouit Aurélie Gros (LR), vice-présidente du conseil départemental en charge de la Culture. Il était parfaitement naturel de lui proposer d’être le parrain de cette édition 2 019. » Ce vendredi, le musicien malien donnera le coup d’envoi de l’Essonne Mali Festival sur la scène du Plan, à Ris-Orangis. Une première date avant une foule de rendez-vous sur l’ensemble du département.
Concerts, expositions, conférences et même projections de films, la programmation de cette nouvelle édition est riche et variée. Près de 40 manifestations en dix jours, 16 villes hôtes et pas moins de 39 partenaires ont été réunis pour créer cette affiche exceptionnelle. « Ce projet s’articule autour de la culture malienne et plus largement autour de la culture africaine, reprend Aurélie Gros. La coopération avec le Mali est l’une des plus anciennes du département. Elle est basée sur l’égalité, nos deux pays sont représentés à parts égales. Notre ambition est désormais de créer un festival au Mali. »
Des échanges avec le public
Large, la programmation fait la part belle à tous les champs de la culture africaine. La danse sera représentée ce samedi lors d’un spectacle au centre culturel de Boussy-Saint-Antoine, la musique de l’Afrique de l’ouest résonnera à Etampes le 9 février lors du concert de Nuru Kane au Bahos (10 €) et les expositions de photographies ou d’art traditionnel vont se succéder à Draveil, Bures-sur-Yvette ou encore Massy. Enfin, le théâtre ne sera pas en reste avec des représentations à Corbeil-Essonnes, Briis-sous-Forges ou encore Saint-Michel-sur-Orge.
Pour favoriser les échanges avec le public, des ateliers et des stages seront proposés. Deux stages de danse seront organisés à Ris-Orangis le 3 février. Le matin un stage de percussion sera également proposé.
« Cette nouvelle édition peut être considérée comme la vraie première édition du festival, conclut l’élue du Département. L’an dernier, nous étions rattachés à la programmation d’Africolor. Cette fois, nous avons notre propre programmation. »
«LE MALI A BESOIN ÉVÉNEMENTS COMME ÇA»
Bientôt 50 ans de carrière et toujours cette envie intacte de défendre les couleurs du Mali. Cette année, l’EM Fest a choisi Salif Keita pour parrain, qui débutera au mois d’avril une tournée mondiale, lors de laquelle il interprétera les dix titres de son dernier album « Un autre blanc ».
Pourquoi avez-vous accepté d’être le parrain de cette 2e édition ?
SALIF KEITA. « Il s’agit d’une collaboration culturelle entre l’Essonne et le Mali. Je ne pouvais qu’accepter car nous parlons français, nous sommes francophones. Le Mali a besoin d’événements comme ça pour être mis en valeur.
Quel sera votre rôle ?
Je donnerai un concert vendredi soir au Plan et le samedi, je serai présent lors de la projection du film de Manthia Diawara « Un opéra du Monde » (NDLR : aux Cinoches à Ris-Orangis). Je découvrirai le film en même temps que le public puis j’échangerai avec les participants.
Quelles sont les retombées de ce festival pour le Mali ?
Il véhicule la paix et prône les échanges culturels. La musique est une très bonne manière de résoudre certains problèmes sociaux. Tout ce qui peut donner une bonne image du Mali est bon. Nous nous sentons supportés et ça, c’est beaucoup pour nous.
Programmation complète sur www.essonne.fr.