Mahamadou Dicko plus connu sous le surnom de ” Dixon ” est l’un des membres du célèbre groupe de rap du Mali les Tata pound. Aujourd’hui il est le président de l’association Malien Kura dont le majeur parti est composé d’artistes musicien. Nous l’avons rencontre à propos du collectif ” fakélé bakélé ” dont il est le coordinateur.
Que signifie fakélé bakélé ?
En français c’est simplement le même père et la même mère
Pourquoi le nom Fakélé Bakélé ?
Le nom même père et même mère c’est symbolique. Le collectif ” Fakélé Bakélé ” signifie que tous les Maliens sont des frères.
Comment est venue l’idée du collectif
L’idée du collectif vient d’une association dénommée ” Malien Kura ” dont je suis le président. Elle a pour objectifs de sensibiliser et d’éduquer les populations sur des questions de citoyenneté, de patriotisme, etc. Nous avons beaucoup réfléchi sur ce sujet vu que notre pays se trouve dans un moment difficile et que nous avons besoin de sensibiliser les populations sur des concepts comme la réconciliation nationale et l’unité nationale.
Le single fakélé bakélé comporte combien d’artistes
Au total, ils sont au nombre de 10.
Quels sont les thèmes que vous traitez dans vos chansons ?
Dans le titre Fakélé Bakélé, nous parlons de l’unité nationale comme son titre l’indique. Nous voulions profiter de l’occasion pour dire aux Maliens qu’il est grand temps de se donner la main pour que la paix puisse revenir rapidement dans notre pays.
Votre collectif a combien d’albums à son actif ?
Nous n’avons pas encore d’album. Fakélé Bakélé est notre premier single.
C’est tout le groupe Tata pound qui fait partie du collectif ou vous seulement ?
Dans l’association ” Malien kura ” je suis le seul élément du group Tata pound, mais dans le collectif il n’y a pas que moi. Les autres aussi en font partie.
Quel est le nombre exact d’artistes dans le collectif ?
Il y en a beaucoup. Parmi eux, je peux vous citer Salif Keita, Habib Koité. Ces deux grosses pointures de la musique malienne n’étaient pas disponibles lors de l’enregistrement du single. D’ailleurs, c’est même au niveau du studio de Salif Keita que nous l’avons enregistré.
Comment avez-vous fait pour réunir autant d’artistes confirmés ?
Tous les artistes qui ont posé dessus sont des artistes confirmés. C’est le Bon Dieu qui nous a aidés à les rassembler, car ils ont confiance en moi. Lorsque j’approche un artiste, il adhère facilement au projet, car il connaît le parcours du group Tata pound et sait que c’est dans l’intérêt du Mali.
Dans le collectif, il y a la présence d’un artiste congolais. Comment est venue cette fusion ?
Johny est un artiste congolais qui est aussi très engagé pour défendre les causes de l’Afrique. Je l’ai connu à travers tonton Salif Keita. Nous lui avons fait écouter notre projet et Dieu faisant bien les choses nous nous sommes rendu compte que c’est quelqu’un qui aime beaucoup Mali. Raison pour laquelle il a décidé d’apporter sa contribution et nous l’avons accepté en notre sein.
Quels sont les projets du collectif ?
Ils sont nombreux, mais le plus imminent c’est le vendredi prochain avec une remise de trophée pour la clôture de la nuit du Mali. Le 8 novembre, nous donnerons un concert à New York. Après, Tchiefarichi, Nahawa Doumbia qui est membres du collectif, et moi, nous donnerons un concert à Washington, Philadelphie et Atlanta. Ensuite, toujours dans le cadre des activités du collectif, mon association prépare des conférences populaires à partir du 1er décembre dans les six communes du District de Bamako et dans cinq régions plus le cercle de Koutiala. Toujours dans le cadre de la sensibilisation des populations afin qu’elles deviennent des Fakélé Bakélé.
Allez-vous organiser un concert à Bamako ?
Après ces tournées, nous organiserons un grand concert au CICB afin de présenter le projet à tous les Maliens.
Selon vous, au Mali est-ce que la musique nourrit son homme ?
Aujourd’hui, il faut reconnaitre que c’est difficile pour les artistes qui n’ont pas eu la chance de se produire sur les scènes internationales. C’est très dur pour les artistes locaux parce qu’il n’y a pas un système de production par le droit d’auteur pour protéger les œuvres artistiques. Beaucoup d’artistes vivent de leur contrat à l’extérieur.
Comment voyez-vous l’avenir de la musique malienne ?
Il y a de l’optimisme. Je pense que l’avenir de la musique malienne est prometteur mais il faut que le bureau malien de droit d’auteur prenne ses responsabilités pour que l’Etat songe à faire un changement comme les Sénégalais l’ont fait. Il faut reconnaitre que le bureau du droit d’auteur ne fait rien pour les artistes. Nous demandons tout simplement à l’Etat de mettre les artistes dans les conseils d’administration du bureau. Si nous-mêmes, nous gérons nos problèmes, ça sera plus facile.
Quel appel lancez-vous aux autorités maliennes ?
Il faut que les autorités songent à augmenter le budget du département de la Culture d’abord et qu’elles essayent de mettre en place un système de protection pour les artistes. Nous leur demandons de nous aider à professionnaliser le secteur comme c’est le cas en Côte d’Ivoire.
Votre dernier mot ?
Je demande au public malien de comprendre qu’actuellement le pays est dans un trou et qu’il est difficile d’en sortir si chacun ne joue pas convenablement sa partition. Le peuple ne doit pas tout attendre de l’Etat, il faut que chacun s’acquitte de son devoir. Nous avons voté massivement pour le président IBK et je pense qu’on ne doit pas le laisser seul. Je ne suis pas politicien mais je pense que si nous l’abandonnons à ce stade, l’échec sera collectif. Si chacun s’acquitte de son devoir et s’imprègne de la gestion des affaires du pays, je pense que le Mali sortira victorieux.
Kadi Maïga
dans la vie ,il faut parler moins ,pour ne pas avoir honte demain……et voila les chatons et les poussins qui ont fait disparaitre le Lion auto proclamer….les ainsi va la vie .j,aime bien l,intervium .
😛 😆 le rap de tata pound est dépassé et nul dans le temps présent; prénez votre retraite car les jeunes n’écoutent plus les nuls
Comments are closed.