Reggae africain : Alpha Blondy égal à lui-même avec son Nouvel album, Positive Energy

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Alpha Blondy avec notre consoeur Clarisse NJikam
Alpha Blondy lors d’une interview

Enregistrés avec la complicité de The Solar System, son groupe, dans son propre studio à Abidjan et finalisés au Studio de la Grande Armée à Paris, ces douze titres s’honorent de la présence d’invités prestigieux au micro : les Jamaïcains Ijahman et Tarrus Riley, la superstar du zouk Jacob Desvarieux, la jeune chanteuse congolaise Pierrette, l’Ivoirien Ismaël Isaac, le Tunisien Naoufel et le Marocain Assim.

 

Alpha Blondy reprend principalement en français et en anglais des thèmes qui lui sont chers. De sa voix au timbre si particulier, il chante la liberté en mettant en musique un texte écrit en 1978 (Freedom) lors de son exil américain, le manque de démocratie en Afrique (Maclacla Macloclo), l’unité africaine (Séchez vos larmes), l’amour (Querelles interminables), les tourments de l’esprit (No Brain, No Headache) sur fond de riffs hurlants de guitare.

 

Il consacre un titre au libérateur Nelson Mandela (Madiba m’a dit) en empruntant à la journaliste de France 24, Valérie Fayolle, un poème écrit pour le prisonnier politique devenu président de la République d’Afrique du Sud. Le chanteur évoque aussi sa grand-mère, personnage central de son enfance puisque c’est elle qui l’a élevé, au fil d’un titre (Allah Tano) enregistré avec la complicité d’Ismaël Isaac, Assim et Naoufel.

 

Probablement le titre le plus fort de ce nouvel opus en combinant cuivre et percussions orientales, nonchalance tonique du reggae et grooves purement africains, Allah Tano plaide en sous-main pour un Islam qui refuse la violence des armes. Sur Lumière, titre mystique s’il en est (“Nous sommes les Templiers de l’univers/Nous sommes pensée, nous sommes prière/Et nos âmes à l’unisson/Chantent la gloire de la création”), Alpha Blondy se fait prêcheur. Positive Energy, un album qui nous est familier dès la première écoute, tant le chanteur nous sert le meilleur de lui-même, “ni plusse ni moinsse” !

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