Promotion de la musique malienne : Nayni Diabaté, Yayi kanouté et Amy Sacko à l’œuvre

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Native de Bozola, Nayni Diabaté, a depuis le bas âge commencé à chanter lors des cérémonies de mariage ou de baptême. Son fils Gaoussou, à son tour, est devenu batteur (batterie) donc artiste musicien, comme son père Cheick Diabaté, une des virtuoses de la guitare. Celle qui est habituée à chauffer les salles de spectacle chaque fois que l’occasion se présente a aujourd’hui, à son actif, 7 albums. Elle prépare un autre qui se sera bientôt sur le marché discographique.
Trop critiquée mais restée toujours égale à elle-même, Nayni Diabaté, a fait le tour du monde plusieurs fois. Sociable et prête à aider les autres, elle s’est déjà manifestée lors de l’émission mini star sur la chaine Africable. Elle vit à Korofina avec son mari et le reste de la famille.
Concernant Yayi Kanouté, elle est entre les avions pour promouvoir la musique malienne et l’y apporter son savoir faire. Mariée et mère de trois enfants (une fille et deux garçons) Yayi est également une référence pour la nouvelle génération. Pur produit du Khasso, elle n’est aperçue que lors des grands évènements avec un style particulier. Elle se produit beaucoup à l’extérieur qu’au Mali. Elle fait partie des artistes qui, à un moment donné, ont révolutionné la musique malienne à travers l’émission télévisuelle «Etoiles du Mali» devenue plus tard «Top Etoiles». Toujours disposée à soutenir ses semblables, Yayi Kanouté, habite à Kalaban coura avec son époux et toute la famille.
Quant à Amy Sacko, non seulement elle est une référence pour sa génération, mais elle l’est aussi pour d’autre génération. Bien naturellement, elle n’est pas forcement aimée par ceux qui ne comprennent pas le style musical dont elle a opté. Originaire du Khasso (Bafoulabè), Amy est mère de quatre enfants (trois garçons et une fille). On peut ne pas admirer son style, mais il faut reconnaître, qu’elle chante bien et qu’elle a du talent.
En tournée mondiale avec son mari Bassékou Kouyaté et son Ngoniba qui les amène à jouer dans les plus grands spectacles, Amy Sacko, surnommée la «Tina Turner» de la musique malienne a commencé à chanter à 13 ans. C’était à Dakar (Sénégal) sous la supervision de sa tante paternelle Fanta Sacko. Fine fleur de «Top Etoiles» grâce au maestro, MBaye Boubacar Diarra, elle a fait trois albums et le quatrième est prêt à sortir. Toujours attentive à combattre l’injustice et à secourir les plus démunis, Amy Sacko raréfie ses sorties. Ses amis sont ses parents.
Fousseyni L Traoré

La culture malienne en péril
La biennale aura-t-elle lieu cette année ?
En voyant ce qui se passe actuellement dans notre pays lié aux évènements du 22 mars 2012, on peut se permettre de dire que la biennale artistique et culturelle n’aura pas lieu cette année. Est-il possible de l’organiser comme prévu à Mopti tandis que les bandits armés se trouvent juste à côté ? Les autorités doivent sérieusement réfléchir car, en dehors des festivals, la biennale est et restera le plus grand évènement culturel du Mali. Selon une source digne de foi, cette année, il n’est pas possible de l’organiser parce que les choses ne sont plus comme avant. Il faut penser à reprendre pour le rayonnement de notre riche et belle culture.
En attendant il faut trimer et changer les habitudes
D’autre part, le métier d’artiste (musique, danse, théâtre etc) semble en péril. En désespoir, ces artistes ne savent plus où mettre la tête. Les griots qui étaient censés tirer leur épingle du jeu sans faire d’album ou de spectacles sont également aux abois. Tout le monde se cherche ! Seuls les Salif Kéita, Toumani Diabaté, Bassékou Kouyaté, Oumou Sangaré ou Habib Koité, pour ne citer que ceux-ci, parviennent à se tirer d’affaire. En fait, ces derniers ont la possibilité d’aller en tournée en Europe ou aux Etats-Unis. Sinon, on a beau chanter au Mali on n’en sortira pas. La musique ne nourrit plus son homme. Cet état de fait est bien regrettable.
Fousseyni L Traoré

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