Après ”Ségou Blues ” son premier album sorti en 2005, ”I Speak Fula” le deuxième, voici que l’enfant de Garana sort son troisième album intitulé ”Jamako”. Ce troisième album de Bassékou Kouyaté qui est sorti le 25 janvier 2013 en Angleterre est dans les bacs. Il est dédié à la paix au Mali. “Jamako” parle de paix, d’entente entre les fils du Mali. L’artiste qui était en Angleterre pour la sortie de cet album est actuellement à Bamako.
C’est le 26 mars prochain que l’album sera sur le marché parisien. Selon l’artiste, dès sa sortie en Grande Bretagne, il a commencé à faire feu dans les boîtes de nuit et sur les radios. Déjà, il y a des sollicitations un peu partout. Bassékou Kouyaté doit faire des dates en Australie, avant de lancer officiellement cet opus au Mali. Selon l’artiste, sa production a connu plusieurs soubresauts, car le premier jour de l’enregistrement il y a eu le coup d’Etat à Bamako. ” On avait tout le monde ici, mon arrangeur, ma maison de production et tous les artistes au grand complet, quelques instants seulement après les premiers sons on entend des tirs de fusil. On a cherché à comprendre, c’était le début de la mutinerie qui s’est achevée par le coup d’Etat. Tous les blancs qui étaient là sont rentrés le travail arrêté “, sans quoi l’album devrait sortir en fin d’année 2012.
Pour Bassékou Kouyaté ça été un accouchement difficile, car en dehors de la situation du pays, certains de ses artistes ont voulu lui faire un tour. Toute chose qui ne lui a pas facilité le travail de production. Par finir il a été obligé de faire le reste du travail avec une nouvelle équipe d’artistes dont ses propres enfants qui jouent magnifiquement le n’goni. ” Après tout cela, l’album est sorti. Nous avons fait un travail remarquable. Je vois qu’il y a beaucoup de demandes de part le monde, alors que nous ne sommes qu’à une semaine de sa sortie. La maison de production est débordée, moi je sens la qualité, et je pense que ça va cartonner bientôt dans le pays “. L’artiste reste optimiste quant à la crise au Mali, pour lui le Mali est en train d’être débarrassé des islamistes intégristes, des bandits et trafiquants de drogue. ” Les mots me manquent pour remercier la France, Dieu merci, merci à nos ancêtres. Nous restons derrière les autorités, qui nous ont dit de ne pas chanter et danser pendant 3 mois. On va le faire, mais il faut qu’elles sachent que nous sommes des artistes et des griots, nous ne vivons que de la musique et de l’art “.
En tout cas Bassékou Kouyaté n’est pas le seul à se plaindre de cette situation, qui bloque les activités des artistes en cette période d’état d’urgence.
Kassim TRAORE