Depuis quelques jours, quelques ministres et autres bonnes volontés du pays rencontrent la plus grande centrale syndicale sur les 17 points de négociations. Au moment où nous mettions sous presse, les violons semblaient s’accorder sur plus d’une dizaine de points. Ce qui sous entend que la grève n’aura pas lieu.
Les discussions entre la centrale et le gouvernement, bien qu’étant houleuses, semblent se passer dans une très bonne ambiance de sortie de crise. C’est en tout cas, ce qu’indiquent nos sources.
L’UNTM a déposé un préavis de grève de 48h sur la table du gouvernement. Cette grève doit se dérouler les 21 et 22 août prochains. Étant dans une situation très préoccupante, les plus hautes autorités ont vite pris le devant. Elles ont mis en place un comité de crise composé de plusieurs personnalités qui, depuis quelques jours sont dans les pourparlers avec la centrale syndicale.
Rappelons que c’est le 31 juillet dernier que l’UNTM, dans une correspondance adressée au gouvernement et au Conseil national du patronat du Mali (CNPM) a décidé d’: “observer une grève générale de 48 heures si les revendications suivantes ne sont pas satisfaites”. Il s’agit :
1.- La mise en œuvre du protocole d’accord du 02 octobre 2011 en vue de son extinction définitive ;
2.- Le relèvement significatif du taux de la valeur du point d’indice;
3.- La diminution du taux de l’impôt sur les traitements et salaires ;
4.- Le relèvement du salaire minimum inter-entreprise garanti (SMIC) ;
5.- L’augmentation du taux des allocations familiales ;
6.- La modernisation et la sécurisation de l’Administration générale (moyens logistiques, techniques, humains et financiers) ;
7. – La relecture de la convention des chauffeurs routiers ;
8. – La révision à la hausse des salaires au niveau des EPA et EPIC ;
9. – La baisse des loyers des maisons à usage d’habitation ;
10.- La baisse des tarifs d’eau et d’électricité conformément à l’accord signé en juillet 2007 ;
11. – Le maintien et le renforcement de l’Usine malienne des produits pharmaceutiques (UMPP) ;
12. – La maîtrise des prix des produits de premières nécessités ;
13. – La restitution et la protection des parcelles d’expérimentation de l’IER ;
14. – La régulation du fonctionnement des bureaux de placement en les mettant en conformité avec les textes en vigueur ;
15. – La relecture de tous les codes miniers ;
16. – La ratification des conventions 102, 122, 88, 142, 181 et 155 ;
17. – La participation des travailleurs du secteur privé dans les conseils d’administration.
Quoi que l’on dise, en parvenant à éviter cette grève, le gouvernement évitera un naufrage aux conséquences incalculables pour la vie de la Nation. Personne n’est dupe, le pays souffre. Presque seul face à tout, IBK cherche désormais à prendre les choses en mains et mettre tout le monde aux pas pour la réalisation de son rêve. L’honneur du Mali et le bonheur des Maliens.
Boubacar DABO