Pour sa première sortie au Mali, le groupe des femmes instrumentistes, Kaladjoula Band était en concert le vendredi 25 octobre dernier à l’Institut français.
C’est dans une ambiance électrique que ce groupe de femmes qui jouent des instruments de musique traditionnels et modernes avec technicité ont émerveillé le public. On notait à cette soirée la présence d’une personnalité qu’on ne voit pas toujours dans pareil milieu, il s’agit de la première dame du Mali, Mme Keïta Aminata Maïga. Elle était en compagnie de ses belles filles, ainsi que le ministre délégué aux affaires réligieuses et aux cultes, Boubacar Tierno Diallo.
Les mélomanes qui ont effectué le déplacement le 25 octobre dernier à l’institut français ont eu droit à un spectacle de qualité ! Avec technicité, Mme Diabaté et sa troupe ont répondu aux attentes du public. Des femmes sur la scène pour écrire une nouvelle page de la musique malienne. Le Kaladjoula Band compte dans son effectif 08 talentueuses artistes à savoir Naïny Diabaté, Mounéïssa Tandina, Madina N’diaye, Oumou Sinayogo, Bintou Koïta, Lala Diallo, Kamissa Diabaté et Fatoumata Konaré.
Chacune d’elle est spécialisée ou polyvalente dans la manipulation d’un instrument. Naïny Diabaté qui joue le ” Bolon et le Karagnan “, Mounéïssa Tandina au doigt d’or se balade entre la Guitare acoustique, la Calebasse, le ”Tamani” et la Batterie”. Quant à Madina N’diaye, elle joue la Kora, Oumou Sinayogo carillonne le ” Yabara “, Bintou Koïta frappe le ” Doundouba “, Lala Diallo tape magistralement le ” Djembé “. La jeune étudiante du conservatoire Balla Fasséké et lauréate de la 1ère édition de Sokoma Dolo, Kamissa Diabaté joue la flûte et Fatoumata Konaré s’y connait dans les boutons du piano et les notes du ” Mandé Balafon “.
Tout ceci sous la supervision de Cheick Diabaté, non moins l’époux de Naïny Diabaté. Au cours de la soirée, la voix suave de la diva Nainy Diabaté a ébloui le public. Dix morceaux comme ”Moussoya”, ”Daliba”, ”Dakan” un hommage à la 1ère dame, ”Kounani”, ”Saya” ou la mort hommage à Oumou Diarra qui n’est plus de ce monde, Aba, Aïcha en haoussa ( en hommage à son amie nigérienne), Diatona, Donsso et Impossible (un clin d’œil aux hommes polygames).
A la fin de la soirée, la première dame, Keïta Aminata Maïga très émue est montée sur scène et a fait des accolades à toutes les musiciennes. Elle a ensuite exprimé ses sincères remerciements à tous ceux qui ont contribué à la création du groupe et a ensuite donné ses impressions par rapport au savoir-faire de ces femmes. C’est pourquoi dira-t-elle, c’est normal que les femmes se battent, c’est un cycle du développement. ” Cet engagement de ces musiciennes est à soutenir fortement afin que d’autres femmes acceptent de s’investir pour leur bien-être. Je vous promets tout mon soutien, sachez que ma porte vous est largement ouverte “.
Clarisse Njikam
Quand c’est elle qui dirige, je me demande si réellement en plus de la musique, il n’y a pas autre chose en dessous. Il faut vite trop s’en féliciter. La copie sera certifiée conforme à l’original plus tard.
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