Pour avoir distribué comme sonnerie leur musique aux abonnés : Orange-Mali et Sotelma-Malitel dans le collimateur des artistes maliens

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Le non paiement par les radios libres du droit d’exécution publique, le manque de collaboration avec les sociétés de téléphonie mobile a savoir orange-mali et Malitel, la création de la chambre des arts et de la culture, l’augmentation d’au moins 50% des droits annuels d’exécution publique d’Africable, et de 200% de l’ortm…. voila, entre autres, les doleances formulées par les artistes du mali dans le cahier de charges déposé auprès du ministre de la culture. selon eux, orange-mali et Sotelma-mali doivent verser un montant forfaitaire aux artistes a chaque puce activée puisque ces sociétés distribuent a leur client comme sonnerie leur musique. 

Les artistes du mali étaient réunis, le 6 janvier dernier, au Café des Arts pour discuter de leur problème à travers une assemblée générale d’information et d’échange. Cela à travers l’Union des Associations des Artistes, Producteurs et Editeurs du Mali (UAAPREM) présidée par Salif Kéïta . Ils ont répondu massivement à cet appel. Amadou et Mariam, Adja Soumano, Bako Dagnon, Sali Sidibé, Bassekou Kouyaté … étaient tous présents.

Le but de cette rencontre était de trouver des voies et moyens afin que les artistes maliens occupent la place qui doit leur revenir dans la société malienne. C’est Salif Keïta qui a donné le ton en souhaitant la bienvenue à tous les artistes du Mali, à tous ceux qui ont fait le déplacement pour participer à cette assemblée générale d’informations et d’échanges. Pour lui, la présence des artistes est déjà une marque de confiance. Elle a eu lieu sur invitation de l’Union des associations des artistes, des producteurs et des éditeurs du Mali (Uapreem), au Café des arts du Palais de la culture, Amadou Hampaté Bah de Bamako. La réunion était présidée par l’artiste musicien Salif Kéïta, président de l’Union des artistes du Mali. On notait la présence des artistes comme Amadou et Mariam, N’Tji Diakité, M’Baye Boubacar Diarra, Boncana Maïga et bien d’autres, ainsi que des danseurs, chanteuses et comédiens. Les participants à cette assemblée générale ont salué cette initiative et souhaité qu’elle ne soit pas la dernière. Surtout en cette période où le Mali a besoin d’union sacrée. Car il est difficile voire impossible de réunir tous les grands artistes du Mali.  Plaçant la cérémonie dans son contexte  M’Baye Boubacar Diarra, était chargé de faire partager le contenu du cahier de doléances.

 N’Tji Diakité estime que l’assemblée générale est un lieu de partage des avis sur les conditions de vie des artistes, d’une façon générale. Selon lui, les artistes maliens vivent dans une situation de précarité indescriptible due à l’absence de production, faute de producteurs et au phénomène de la mondialisation. “Nous allons voir comment trouver des solutions à nos problèmes ; des problèmes que nous partageons tous. Il n’y a pas de problème personnel, mais des difficultés réelles dans notre profession”, a-t-il déclaré. À sa  suite, c’est Mamoutou Kéïta qui a pris la parole pour décortiquer le cahier de doléances des artistes qui s’articule autour de quatre points essentiels. Selon lui, la piraterie est due au développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, la mauvaise maîtrise du marché discographique malien et au manque de contrôle au niveau des cordons douaniers de notre pays.

“Nous voulons que l’Etat envisage un quota sur l’entrée des matériels informatiques : clés USB, MP3 etc. Cela permettra aux artistes de gagner un peu. Il y a aussi le non paiement par les radios libres du minimum de droit d’exécution publique, alors que leurs programmes utilisent 80% ou plus de musique, toutes origines confondues”, a-t-il poursuivi. À en croire Mamoutou Keïta, il doit y avoir une collaboration avec les sociétés de téléphonie mobile, Malitel et Orange, qui distribuent comme sonnerie la musique malienne.  “Nous demandons à ces sociétés de verser un montant forfaitaire aux artistes sur chaque puce activée. Sinon, notre musique est utilisée inégalement. La sonnerie tue la musique. C’est pourquoi, beaucoup d’artistes souffrent aujourd’hui” nous a confié l’un des artistes.

Il a aussi dénoncé la mauvaise maîtrise du nombre de plus en plus important des sites d’implantation des cybers café à Bamako et à l’intérieur du pays. Toutes choses qui ont contribué à tuer la production musicale.   “Aucune œuvre, quelle soit audio ou visuelle, ne s’achète plus, car les utilisateurs et les consommateurs de sons et d’images n’ont plus besoin d’acheter des supports. Ils se l’envoient par net ou par bluetooth, etc.”, a-t-il déploré. Face à cette mafia, les artistes doivent-ils  arrêter de composer, de créer, d’enregistrer et de produire ? Doivent-ils changer de profession ? De quoi vont-ils  vivre dans cette jungle où ils n’ont plus de place? Voilà des questions qui taraudent leurs esprits.

Au cours de son exposé qui a été le plus long de l’assemblée générale, Mamoutou Keïta dira que les artistes du Mali ne perçoivent aucune subvention de la part de l’Etat malien. Il a aussi suggéré la création de la Chambre de l’art et de la culture au Mali. La Convention collective, l’AMO ou encore la création d’une Caisse de la mutualité, ont aussi été évoquées.

    Alou B  HAIDARA, Kassim TRAORE

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3 COMMENTAIRES

  1. Salif vraiment , respecte toi.
    Le MALI a autre chose plus important aujourdhui que toi et ton escroc d Association des artistes.

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