Dans cet entretien qu”il a bien voulu accorder, le jeune et talentueux Nampé Sadio apporte un démenti formel aux rumeurs qui circulent sur ses prétendues relations intimes avec Mariétou Diabaté ou M”Baou Tounkara. Selon lui, il n y a aucune relation amoureuse entre lui et ces artistes, qu”il considère comme ses sœurs. Nampé est même en quête d”une femme pour se marier d”ici à fin 2007.
Bamako Hebdo : Pouvez-vous nous dire qui est Nampé Sadio ?
Nampé Sadio : Je me nomme Ibrahim Nampé Sadio Traoré, fils de feu Sadio Traoré, ex-sociétaire de l”orchestre de Super Biton et du Sotis Star de Kayes. Ma mère s”appelle Diaratou Diagne Djély.
Comment êtes- vous venu à la musique ?
Je dirais que je suis né et que j”ai grandi dans la musique, car mon père était dans la musique et ma mère, une grande Djély. C”est pour vous dire que je viens d”une famille d”artistes.
Comment furent vos premiers pas dans le monde du showbiz ?
Cela n”a pas été du tout facile. Mais c”était ma passion.
Dans toute chose, si tu as la volonté et le courage, tu peux y arriver.
Avez-vous rencontré des difficultés pour votre premier album ?
Bien sûr. Quand un jeune artiste décide de faire un album, les producteurs n”ont pas du tout confiance en lui, ils ne savent pas de quoi tu es capable, ils refusent de prendre le risque d”investir. Autre problème, comment se réunir pour répéter et passer en studio. Ce qui n”est pas facile.
Votre premier album a fait un tabac. Quels sentiments vous animent?
Je suis très ému de voir que les Maliens ont aimé et continuent d”apprécier mon album. J”en rends grâce à Dieu, sans oublier mon arrangeur-producteur Olivier Kaba et à mes musiciens, qui ont donné le meilleur d”eux-mêmes pour la réalisation de cet album.
Voulez-vous suivre les traces de votre père?
Evidemment, ce sont ses traces que je veux suivre et, pourquoi pas, faire mieux que lui. Comme je l”ai dit, il était un grand artiste musicien dont tout le monde parlait.
Votre album est dédié à votre mère, pourquoi ?
Ma mère est tout pour moi. Lorsque j”ai perdu mon père à l”âge de trois ans, c”est elle qui m”a éduqué.
C”est une manière de la remercier pour tout l”amour qu”elle m”a donné durant ces moments difficiles.
Vous avez un style très acoustique, avec un mélange d”instruments tradi-modernes. D”autres artistes de votre génération s”orientent aussi vers d”autres tendances musicales. Pourquoi?
Pour moi, chacun est libre de choisir son style. Moi, c”est celui-là que j”ai choisi. Je ne dirai pas que les autres aussi ne sont pas bien. Tous les styles sont bien. L”essentiel, c”est de faire vibrer les gens.
Quel conseil pouvez-vous donner à ceux qui veulent se lancer?
C”est de continuer à chercher et à travailler avec beaucoup de sérieux.
A quand le second album ?
C”est pour bientôt, plus précisément d”ici fin 2007, Inchallah.
Allez-vous apporter des nouveautés ou conserverez-vous le même style ?
Avec l”expérience acquise avec mon arrangeur et mes musiciens, j”espère que le nouvel album va dépasser le niveau du premier.
Que pensez-vous de la piraterie ?
Quand j”entends parler de la piraterie, ça m”énerve. Aujourd”hui, ce fléau n”encourage pas les artistes de faire la musique, car les efforts qu”ils fournissent sont vains, on les pirate pour vendre leurs œuvres à vil prix. C”est décourageant.
Selon vous, y a t-il un moyen d”enrayer ce fléau?
Il faut que les populations refusent d”acheter des œuvres piratées. C”est comme cela que le fléau va disparaître, comme en Côte d”Ivoire et au Sénégal où elles s”opposent à l”achat de ces œuvres. Pourquoi pas la même chose au Mali ?
Votre vision de la musique malienne…
La musique malienne se porte très bien, sur tous les plans, à travers le monde. Quand tu vas en Europe, aux Etats-Unis, tu vois tout le temps un ou deux artistes maliens à l”affiche de festivals auxquels ils doivent y participer. C”est une fierté pour nous les artistes.
Quel style de musique écoutez-vous le plus souvent ?
J”aime toutes sortes de musique. J”écoute tout pour pouvoir mieux m”inspirer.
Est-ce de la musique " pour femmes " que vous faites ?
Non. Il y a des titres dans l”album qui n”ont rien à voir avec les femmes, mais, effectivement, ce sont les femmes qui apprécient le plus ma musique. Je suis un grand défenseur des femmes.
Nampé est-il marié ?
(Rires) Non.
Pourquoi ?
Je suis en quête du grand amour. Espérons que, d”ici la fin de l”année, je trouverai la femme avec laquelle je partagerai ma vie.
Il se dit que vous avez une relation amoureuse avec Mariétou Diabaté. Est-ce vrai ?
Non. (Rires). Mariétou est une amie à moi. Je dirais même une tante, car je l”ai connue par le biais de mon tonton Salif Kéita. Il n”y a aucune relation amoureuse entre elle et moi. Elle est artiste comme moi, je l”aide à faire son album. C”est tout.
Et M”Baou Tounkara ?
M”Baou, c”est ma cousine. Elle ne m”appelle même pas par nom, elle dit toujours grand frère. Ça serait irréfléchi d”avoir une quelconque relation amoureuse avec ma petite sœur, qui a tant de respect pour moi.
On dit qu”on sort ensemble, moi je dis que c”est faux. J”ai contribué à la réalisation de son album car elle a été ma choriste et m”a suivi partout où j”allais. C”est une manière de la remercier.
Bandiougou DIABATE
Stagiaire
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