« African revolution » est le titre du 10ème album de Ticken Jah Facoly. Il sera en vente à partir du 20 septembre 2010, au Mali et dans la plupart des pays de la sous-région. Sa sortie mondiale est prévue pour le 27 septembre 2010. L’annonce a été faite, le 10 septembre 2010, au cours d’une conférence de presse organisée par l’artiste pour présenter l’album.
La conférence de presse de lancement de l’album « African Revolution » a eu lieu dans la salle « Radio libre » dédiée à la promotion de la musique reggae que Ticken Jah Facoly vient de construire à la cité Unicef à Niamakoro. La méga-star de la musique reggae a indiqué que l’album « African Revolution » sortira le 20 septembre 2010 au Mali et dans les pays de la sous-région et sortira le 27 septembre en France et dans le reste du monde.
Selon lui, l’album composé de 14 titres pour l’Afrique et douze titres pour l’Europe et le reste du monde, en plus de faire la part belle aux instruments traditionnelles, a la particularité d’être entièrement dédié à la jeunesse africaine. « Nos ancêtres, par leur combats, ont mis fin à l’esclavage. Nos pères se sont battus pour booter le colonisateur hors du continent.
Mais, que fait notre génération pour rendre une Afrique meilleure à nos enfants ? », a indiqué Ticken Jah Facoly pour expliquer sa démarche dans son 10ème album. Et, pour donner le ton de ce qui peut être une révolution africaine, la méga-star de reggae a fait appel à des maîtres d’instruments traditionnels : Zoumana Tereta au « Soku » ou violon, Andara Kouyaté au « Djeli Ngoni » et petit Condé de
En plus des textes révélateurs de l’engagement de l’artiste, les sonorités de ces instruments traditionnels parfaitement fondues dans le beat de la musique reggae finiront de convaincre plus d’un que le reggae est parti d’Afrique. En plus d’être le titre de l’album, « African révolution » est le nom du morceau phare de l’album. Chant dans un anglais accessible, ce morceau invite la jeunesse africaine à reprendre le chemin de l’école avec beaucoup d’entrain, si elle veut aider le continent à se développer.
Dans le titre « Il faut se lever », l’artiste rappelle à la jeunesse africaine que personne ne viendra changer l’Afrique à sa place. D’où des refrains comme : « Il faut se lever pour changer tout ça. On doit se lever pour changer tout ça… ».
Et, comme souvent le malheur des Etats africains, c’est d’avoir eu des Présidents incompétents et très peu nationalistes, Ticken Jah dans « Massadje », invite tous les chefs d’Etats incapables à céder leur fauteuil pour mettre leur peuple à l’abri des famines, la maladie et des conditions de vie difficiles. Dans le titre « Je dis non », il crie sa hargne contre l’injustice. Et, comme, il est convaincu que les guerres politiques sont les premières injustices qui frappent l’Afrique, sans détour, il les dénoncent dans le titre « Political War » qui aide à comprendre comment les hommes politiques provoquent les guerres en Afrique. Le titre « Marley Foly » est un hommage à Bob Marley. « Sinamory » pour sa part, chante la souffrance des orphelins.
Le titre « Sort de ma télé » est un ras le bol de l’artiste quand à la présence permanente des chefs d’Etat africains sur le petit écran. « On achète nos télés et nos chefs d’Etats les occupent permanemment », a-t-il dénoncé. Le 10ème album ne fait pas de cadeau aux hommes politiques africains.
Dans le titre « Votez », il se lève contre l’attitude de ces hommes politiques qui sillonnent tous les coins et recoins du pays pour solliciter les voix des électeurs et après l’élection ils disparaissent jusqu’à la prochaine. « Je ne veux pas ton pouvoir » est un titre révélateur de l’album. Dans ce titre, l’artiste dit : « Je ne veux pas ton pouvoir, mais, je veux simplement savoir comment mon pays est géré. Je veux savoir pourquoi l’Afrique est riche et les Africains sont pauvres ». Et, comme quand on sait, on doit parler, Ticken Jah Facoly, sans complaisance va réclamer la liberté d’expression dans le titre « Laisse-moi m’exprimer ». En attendant le concert dédicace de l’album qui aura lieu en décembre 2010, on ne peut que souhaiter un franc succès à « African revolution ».
Assane Koné