Originaire de la République démocratique du Congo, Koko Tanjah est un artiste musicien et compositeur malien pétri de talent dont le syncrétisme musical fait voyager.
Leader-chanteur du groupe musical du célèbre reggaeman Ticken Jah Fakoly, Bamako Route, pendant des années, l’artiste chanteur, compositeur et instrumentaliste malien, Koko Tanjah, n’est pas moins connu sur le plan individuel. Il compte déjà deux albums à son actif : Mwinda (Lumière) dans le lequel il rend hommage à ses défunts parents et Nouvelle Génération qui est un mélange de sonorités en fusion, afro beat et rumba. Il compte également plusieurs singles comme Polé Polé et N’Zambe Mokonzi qui le font découvrir du public malien.
Il y a environ vingt (20) ans, (1999), les parents de Koko Tanjah débarquaient au Mali avec un jeune homme amoureux de la musique et ses frères.
“Vers les années 90 à la RDC, l’époque Zaïre, il y avait de l’instabilité liée à des problèmes sociopolitiques. Notre père voulait nous offrir un avenir meilleur en nous donnant surtout l’opportunité d’aller à l’école ou de faire ce qu’on voulait dans notre vie. Nous avons été au Benin, en Côte d’Ivoire et avec les problèmes sociopolitiques en 1999 dans ce pays, nous sommes venus au Mali où nous avons pu avoir une vie stable”, nous explique l’artiste qui a commencé sa carrière musicale en RDC.
C’est ainsi que Koko Tanjah renoue avec la musique. Il travaille dur pour s’intégrer rapidement dans la scène musicale malienne. Il se fera découvrir à la radio et à la télé avec ses chansons Polé Polé et N’Zambe Mokonzi.
Ensuite, son talent est reconnu par le producteur artiste franco-malien, Manjul, qui l’engage dans son label de Humble Ark Records. C’est ainsi qu’il sort son premier album Mwinda composé de 11 titres très riches et diversifiés. “J’ai démarré ma carrière musicale au Congo donc naturellement mon genre de préférence au départ était la Rumba, mais arrivé au Mali, j’ai essayé d’aller vers d’autres genres comme le reggae, la fusion et l’afro-beat dans lequel j’évolue le plus”, ajoute-t-il.
Aujourd’hui, le talent seul ne suffit pas. Il faut des moyens financiers pour connaitre le succès, à en croire Koko : “Il y a énormément de jeunes talents au Mali, mais le problème c’est qu’il faut vraiment avoir des moyens financiers pour être vu du public. Souvent il faut payer pour avoir sa chance sur des scènes.
Je crois que la musique n’a pas besoin de tout ça. On doit avoir notre chance si nous avons du talent”, regrette l’artiste qui travaille actuellement avec la structure de production Bénis-production, avec laquelle il espère relancer sa jeune carrière.
Youssouf KONE