Il avait déjà annoncé les couleurs avec son premier album « Wa ni Bwa » sur lequel le titre fétiche « Wari vo » a révélé son talent aux mélomanes maliens et d’ailleurs. Aujourd’hui, son album « Wa Maliba » ou notre grand Mali, ne vient que confirmer ce que « Wari vo » nous avait donné comme perception de Ben Zabo, le guerrier du Bwatun. Et, mieux cet album le positionne comme « porte-drapeau » de la musique Bwa.
« Cet album est un véritable cri de cœur patriotique. Il est engagé et interpelle les citoyens, les dirigeants et hommes politiques ainsi que la communauté internationale sur l’avenir du Mali », nous a indiqué Ben Zabo. Avant d’ajouter qu’il élève la voix pour appeler à la réconciliation, à l’unicité et à l’unité nationale. « J’espère que cet album pourra susciter plus de responsabilité et d’engagement pour un Mali paisible, harmonieux et prospère », a-t-il indiqué. Véritable invite des dirigeants à prendre au sérieux les attentes de leurs populations, l’album « WA MALIBA » interpelle le peuple malien surtout la jeunesse à plus d’engagement dans le développement du pays. Ben Zabo y clame haut et fort son statut de « guerrier du Bwatun et du Mali », parce que révolté par la discrimination, la démagogie, le favoritisme, la marginalisation sous toutes ses formes. Et, comme, il fallait s’y attendre, il ne se gène pas pour dénoncé le complexe, l’hypocrisie, la méchanceté, le dénigrement, la médisance et le mensonge. Intégralement enregistré en live au studio Kôrè de Ségou et mixé au studio Hope Musiks à Ougadougou, l’album « Wa MALIBA est constitué de 13 titres. « En plus de mon groupe, cet album a bénéficié de la participation de talentueux musiciens de renom tels que les guitaristes Baba Salah, Vieux Farka Touré, MaoOtayeck… », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que l’album s’inscrit dans un registre de fusion musicale. Selon lui, c’est un cocktail de rythmes et de sonorités où se côtoient allègrement des instruments traditionnels et modernes : balafon, bara, tama, batterie, basse, guitare, piano, saxophone etc. « WA MALIBA » est dans le même registre que le premier album de Ben Zabo qui fait une belle place à l’ ‘’afrobeat malien’’. Cette fois, il est à forte teneur de funk et de rock qui se mêlent allégrement aux rythmes du « tendoro » et du « déni ». Entièrement chanté en « bomou », la langue des « Bwa », l’album « WA MALIBA » est une véritable fusion. Les titres qui ont enregistré la participation des célèbres guitaristes comme Baba Salah et Vieux Farka, nient l’existence de frontières entre les communautés au Mali. En cette période cruciale pour notre vivre en commun, où des alchimistes se torturent les méninges pour opposer les différentes communautés maliennes, l’artiste Ben Zabo a eu l’intelligence de faire dialoguer la musique Bwa avec la musique sonrhaï, notamment le Takamba. Et, la fusion fut tant sublime qu’on n’a pas besoin d’un socio-anthropologue d’outre mer pour comprendre que la nation malienne retrouve toute sa réalité dans le vécu quotidien des différentes communautés qui ont des cultures en permanente dialogue. A sa manière Ben Zabo l’a révélé au monde dans des morceaux comme : « Mali vo wa » ou le Mali nous appelle, « Samusê » ou on en a marre, « Wa do maa bé » ou notre repas tarde à cuir, « Mii ne ni » ou le mariage précoce, « Malitun » ou le Mali, « Bwa munuti » ou la révolte des Bwa, « Uruhan », hommage la grand-mère maternelle prénommée Uruhan, « Wa Maliba » ou notre grand Mali, « térété » ou la droiture, « Wa niimi » ou nous sommes concernés, « Be youself » ou sois toi-même, « Dundan » ou prénom Dundan et « Vênu siyan » un hommage aux travaux champêtres. Pour cette œuvre, Ben Zabo a enregistré la collaboration de Kassim Keita au balafon, percussions, Jean Diarra à la batterie, percussions, Bernard Yaméogo à la batterie, Jonathan Dembélé à la basse, Grégoire Yanogo à la basse, Aly Mèmè Diarra à la guitare, Lamine Koné à la guitare et la calebasse, Adama Dramé à la guitare solo, Job Zida à la guitare solo, Mohamed Diawara à la guitare solo, Baba Salah à la guitare solo, Vieux Farka Touré à la guitare solo, Mao Otayeck à la guitare solo, Ulrich Ouédrago aux claviers, Népehi Richard Yodé dit Yizih au saxophone, Negga Jazz pour le rap, Delphine Mounkoro et Fatoumata Sanogo pour les chœurs et Eliézer Oubda, Ingénieur du son.
Assane Koné
Bravo à Ben Zabo, voilà le genre d’initiatives à encourager pour le développement de la culture au Mali. Félicitations!!!!! et courage!!!
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