En vue de l’entrée en vigueur du décret relatif au droit d’auteur contre l’application duquel le Conseil national du patronat a intenté un procès au gouvernement, les artistes maliens menacent de recourir aux méthodes fortes. Ils l’ont fait savoir, le mardi 18 novembre, à la faveur d’une conférence de presse qui a eu lieu à la pyramide du souvenir. Organisée par la fédération malienne des artistes (FEDAMA) en collaboration avec l’union des associations d’artistes producteurs et éditeurs du Mali (UAAPREM), cette conférence a été animée par le président de la FEDAMA, Amadou Bagayogo, M’Baye Boubacar Diarra, représentant le président de l’UAAPREM empêché et d’autres personnalités.
Les artistes musiciens maliens sombrent de plus en plus dans le désespoir. Faute de la non-consommation de leurs productions musicales qui ne rapportent plus maintenant suite au développement des nou velles technologies offrant la possibilité d’obtenir les sons en toute facilité sans pour autant dépenser la moindre somme pour l’achat des supports auditifs ou visuels.
Accueilli en grandes pompes dans le milieu artistique, ce décret adopté par l’Assemblée nationale vient ainsi dédommager les préjudices causés aux artistes par ce fléau qui ne cesse de les miner. Cette forme de piraterie est devenue le souffre-douleur de ces milliers de victimes qui au lieu de vivre dignement de leurs œuvres, ne doivent leur salut qu’aux concerts. Avec l’entrée en vigueur de ce décret, les artistes maliens vont empocher comme droit d’auteur environ 11 à 12 milliards par an. Rappelons que de cette somme, 8 milliards seront versés par les 2 sociétés de téléphonie mobile implantées au Mali à savoir 5 milliards pour Orange-Mali et 3 milliards pour Malitel. Malheureusement, son application pose déjà problème. Pour cause, le décret a été attaqué en justice par le Conseil national du patronat qui a intenté un procès contre le gouvernement pour l’approbation de cette décision. ” Le patronat nous a toujours insultés, ironisés et méprisés. Et aujourd’hui il nous attaque en justice “ a témoigné l’un des conférenciers. Selon ce dernier, ce n’est pas le gouvernement qui est directement visé par ce procès mais les artistes maliens. A en croire M’Baye Boubacar Diarra, artiste producteur, le gouvernement n’a jamais gagné un procès intenté contre lui. La récente affaire l’ayant opposé aux radiés de la fonction publique a confirmé cette minime chance du gouvernement face à l’adversaire. ” Conscient de cet état de fait, nous allons nous mobiliser, nous-mêmes, pour l’obtention de nos droits que nous tenons à acquérir même au prix de notre vie “, a-t-il ajouté. Pour ce faire, les artistes prévoient de mener une série d’actions dont l’organisation prochaine d’une marche de protestation qui doit en principe s’ébranler de la pyramide du souvenir en direction de la primature ou la présidence de la République. Aussi, ils projettent de décréter 3 jours sans musique aussi bien à la télé qu’à la radio. Ils envisagent également de sommer la mise sous vibreur de tous les téléphones portables durant ces 3 jours.
Pour mener à bien ce combat, les artistes ont par la voix du président de la FEDAMA, Amadou Bagayogo, appelé l’ensemble des artistes de toutes les régions du Mali à se mobiliser pour la satisfaction de cette doléance. Outre la manifestation contre l’attaque en justice du décret relatif au droit d’auteur, il s’agissait pour les conférenciers à travers cette rencontre de présenter à l’opinion nationale à travers l’arcane des médias celui qui aura désormais l’insigne honneur de représenter les artistes maliens au sein du conseil économique, social et culturel. Il s’agit de Mamoutou Kéita, membre de l’UAAPREM. Succédant à N’Tji Diakité, M. Kéita aura la lourde tâche de défendre la cause de tous les artistes du Mali durant une période de 5 ans au sein du CESC.
Ramata S KEITA
Je n’ai pu me retenir de donner un avis.
Il est incroyablement sérieusement écrit.
Je deviens prêt à parier que cet article trouvera ton écho sur sa thématique sur
Internet. Complet et détaillé, il est en plus plaisant à
découvrir. on parle ainsi d’un blogging que je recommanderai à
mes proches de.
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