Massaran KOUYATE : “Le Djeliya est un métier noble”

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Massaran Kouyate
Massaran Kouyate

Le « Djeliya » est une destinée, mais choisir de le pratiquer, c’est faire honneur à son sang.

 

 

Celle qui s’exprime ainsi s’appelle Massaran Kouyaté et est aujourd’hui l’une des jeunes griottes maliennes les plus talentueuses et qui fait bouger les jeunes de 7 à 77 ans.

 

 

 

Avec une voix exceptionnelle, elle se fraie de plus en plus un chemin vers le sommet, en mélangeant paroles traditionnelles et pas  de danse modernes.

Pour vous, nous avons rencontré l’artiste à la voix exceptionnelle.

 

26 Mars : Qui est Massaran Kouyaté ?

 

Bonjours à tous mes « diatigui », je suis Massaran Tènin Kouyaté, fille de Lassana Kouyaté et de Fanta Diabaté, Mamou Diabaté, de Sogona Kamissoko…, je suis mariée et mère de deux enfants.

 

 

26 Mars : pourquoi avoir choisi la musique comme métier ?

 

Je suis née dans une famille de griots et d’artistes. Ma  mère chantait et mon père jouait de la guitare. J’ai aimé le métier de griot dès mon jeune âge. Beaucoup de gens naissent griot, mais il ne le pratiquent pas. Moi, j’ai hérité la musique de mes parents et j’ai décidé d’en faire mon métier principal. Pour moi, savoir chanter est un don de Dieu et moi j’ai décidé de vivre de mon don.

 

 

26 Mars : Massaran peut-elle nous retracer son parcours artistique ?

 

J’ai commencé à chanter dès mon jeune âge en compagnie de ma mère dans des cérémonies de mariages et autres. Après, j’ai travaillé avec plusieurs artistes maliens dont Salif Kéita, Oumou Sangaré, Babani Koné et aussi avec des artiste français. J’ai commencé ma carrière solo en 2009, avec un album dont le titre est « tchièlasigi », cela fait quatre ans déjà. Dans cet album, je parle du mariage qui concerne autant les hommes que les femmes. Je leur rappelle aussi que le mariage est très important et qu’il doit se faire à temps. Jusqu’à présent, cet album est toujours en train de faire son petit bonhomme de chemin parce que,  je reçois toujours des invitations pour animer des cérémonies diverses.  Je pense que si un artiste sort un album, il doit donner le temps au public de bien le savourer avant d’en faire un autre.

 

 

26 Mars : pensez-vous que le métier de griot peut nourrir son homme dans un pays miné par la piraterie ?

                                                                                                                          

Aujourd’hui, les artistes maliens ont du mal à s’affirmer à cause des violations des droits d’auteur. Si l’artiste doit attendre des concerts et des invitations pour vivre de son art, je pense que cela est injuste. Chacun de son côté doit lutter pour bouter la piraterie hors de nos frontières. De nos jours,  presque tous les producteurs ont déserté le Mali, pour gagner plus à l’extérieur. Dans les autres pays, les droits des artistes sont respectés. Ainsi, même après leur mort, leurs enfants vivent de leurs œuvres.

 

 

26 Mars : quels conseils Massaran peut-elle donner aux griottes de sa génération ?

 

Pour moi, « le Djéliya » est un métier noble et complet comme tout autre métier. Etre griot, c’est être une personne  d’exception,  quelqu’un qui prône la cohésion sociale, qui véhicule des messages de paix, d’amour et de sagesse.Mes sœurs  doivent savoir que dans toute chose, il faut penser à l’avenir.Tout travail doit se faire avec mesure, donc, il faut penser à l’avenir et ne pas faire de gaspillage. Car, il peut y avoir des bons moments comme des moments difficiles.

 

 

Propos recueillis par

Rokya Berthé

 

Commentaires via Facebook :

13 COMMENTAIRES

  1. les griots chantent les louanges des hommes veritablement forts et modeles….

    Quand il n’ y en a plus, c’est normal que les griots maliens chantent pour eux memes et c’est cela que nous voyons aujourd’hui… la fonction de griot est galvaudee et tous devenus plutot des troubadours et es parasites que des levains de la societe..

  2. A Koro KING:

    Kurukan fugan
    Article 33 : dans les grandes assemblées, contentez-vous de vos légitimes représentants et tolérez-vous les uns les autres.

    Aujourd’hui notre représentant légitime est IBK. 😉

    • Sambou c’est vertitablement domage que ton monde a commence au 13eme siecle et s’est arrete la. Regarde cette photo ou tu voies une femme africaine malienne qui s’est eclaircie la peau et qui depend des autres qu’elle appele “diatigui”. Aussi c’est triste de voir un homme intelligent comme toi qui veut vivre comme ses ancetres du 13eme siecle, tu ne le sais pas mais tu es plus intelligent que Soundjata car lui pouvait pas lire et savait pas avoir access a l’internet. .Merci

    • Salu Dogofaring, peux-tu dire a Sambou que le Mande n’est pas le Mali, nous sommes en democratie et en avance et devrons croire ainsi.

  3. Salut Koro KING.Les castres sont les fondements même de la nation malienne.Tu es homme de castre, tu n’y peux rien c’est Dieu qui l’a décidé ainsi…Si tu es “horon” aussi tu n’y peux rien changer c’est ta destinée.Ainsi la CHARTE DE KRUKANFUGA en a décidé:

    Article 1er :
    La société du grand mandé est divisée ainsi qu’il suit :
    • Seize (16) « Ton ta djon » ou porteurs de carquois ;
    • Quatre (4) Mansa si » ou tribus princières ;
    • Cinq « Mori Kanda » ou classes de marabouts ;
    • Quatre (4) « Nyamakala » ou classes de métiers.
    Chacun de ces groupes a un rôle et une activité spécifiques.

    • Dogofaring Sambou regardes autour de toi si la nation malienne existe et la raison fondamentale est cette confusion entre l’empire du Mande et la Republique du Mali. Je sais que toi tu vies de la Castocratie dans la douce France et c’est triste car la seule facon pour toi de pouvoir continuer a parasiter tes semblables les humains. Moi je vies a la sueur de mon front et je vies tres bien tres heurueux car je sais aussi que la main en bas qui recoit restera toujours inferieure a la main en haut qui donne. Comme d’habitude tu penses que le monde a commence a exister au 13eme siecle et qu’il s’est arrete la depuis, mais s’il te plait arretes de confondre ton Kurukangugan avec Allah et souviens-toi que l’homme est le boulanger de son destin.

      • Koro KING. “Le séjour dans l’eau ne transforme pas le tronc d’arbre en caïman”. (Seydou Badian Kouyaté).Moi aussi je vis de la sueur de mon front. Sais-tu pourquoi les autorités de la 1iere république du Mali ont choisi le nom “Mali” pour la jeune république? C’est en souvenir de l’empire du même nom! Celui-là même qui abrita Krukanfuga!Comment veux-tu après tout que nous faisons abstraction de cette conférence nationale qui s’est déroulée, juste après la défaite du Soso par le Mandé à la bataille de Krina? Vous les Wahabites barbus vous confondez Culture arabe & religion musulmane! C’est dire que quelqu’un qui porte comme prénom Boliba et qui ne boit pas, ne ment pas et fait correctement ses prières…est plus proche du paradis qu’un Mamadou ou Bréhim qui dort entre les bars et maisons de massage thaï comme c’est le cas aujourd’hui! Et puis vos prénoms dits “musulmans” ne valent pas mieux que nos prénoms du terroir !Sais-tu que “Bintou” vient de l’arabe “Bint”(=ma fille); “Fahd”(=tigr

        • Dogofaring Sambou le malheur pour toi est que le caiman n’est psa apparu sur terre au 13eme siecle apre JC et certainement pas l’eau, arretes de resumer les societes et les humains en termes tres simples et simplifies, terre-a-terre. En tout cas tant que nous maliens allons continuer a penser comme au 13eme siecle nous allons restes parmi les derniers de la terre sur les indices de developpment et les droits de la personne ne seront jamais respectes pour construire une nation malienne.

  4. Tant que le Mali restera dans cette Castocratie, il ne se developpera pas, une femme noire qui se blanchit la peau a perdu toute legitimite et tout honneur.

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