Mariam Koné : la rossignole de Kati

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Chanteuse, auteur, compositrice et interprète originaire de Kati,  Mariam Koné  est aujourd’hui l’une des valeurs sûres de la nouvelle génération de la musique malienne.  Sélectionnée parmi les 12 artistes africains finalistes du concours Prix découvertes RFI 2013, elle fait vibrer le public malien et international.  Entre une musique contemporaine et traditionnelle, elle a tout pour devenir l’une des prochaines grandes voix du Mali.

Nous l’avons rencontrée  pour vous…

 

26 Mars : Qui est Mariam Koné ?

Je suis Mariam Koné et Je viens de Kati, ville située à 15 kilomètre de Bamako. Je suis une Chanteuse, auteur, compositrice et interprète. Je suis juriste et musicienne de formation.

 

26 Mars : Comment es- tu venue  à la musique ?

Je ne sais pas quand exactement, je suis venue dans la musique ni comment j’ai commencé. J’ai été bercée par la musique  depuis mon enfance. Mon père en écoutait beaucoup et j’étais toujours assise a côté de lui.  Depuis, j’ai commencé peu à peu à interpréter les morceaux qu’il écoutait. Et aujourd’hui, me voilà devenue artiste.

A l’école,  j’interprétais  aussi les chansons de certains rappeurs.  Après,  j’ai intégré un groupe de rap de Kati du nom de « Pacifique ». On a sortit deux albums qui ont bien marché.  J’ai  fait des études de Droit à la FSJP, où  j’ai obtenu une Licence en Droit privé Carrière judiciaire.  Après,  j’ai été admise au concours d’entrée au Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia de Bamako, où j’ai obtenu un DESS en musique en Juin 2011. J’ai commencé ma carrière solo en 2012. Je fais de la musique acoustique. Mes chansons sont accompagnées de guitare.  J’aime beaucoup  cet instrument. J’ai appris à y jouer depuis l’enfance. Et aujourd’hui, toutes mes compositions sont accompagnées de la guitare.

 

26 Mars : Combien d’albums as- tu sur le marché ? Et de quoi parles- tu dans tes chansons ?

J’ai un seul album sur le marché : « Dakan », dont je continue de faire la promotion tant sur les scènes malienne qu’internationale.  C’est grâce à cet album que j’ai été nominée parmi les 12 finalistes africains du prix découverte RFI musique 2013. Dans mes chansons, je parle du destin. Le titre même de l’album signifie en français « destin ». Je parle aussi de l’attente, de l’amour et de la paix.

 

26 Mars : Que penses-tu des mésententes et des provocations  entre les artistes,  surtout dans le monde des rappeurs ?

J’étais dans le milieu du rap avant. Actuellement, je me suis un peu détachée du Rap. Je pense que  le clash  (provocation), c’est  le terme qu’on utilise dans le monde des Rappeurs,  est  juste une tendance musicale, et c’est un choix que ces personnes font. Moi personnellement, je n’aime pas ça. J’ai une autre vision de la musique qui est de sensibiliser la population à travers les textes et de faire passer un message. Je pense qu’un artiste peut s’affirmer sans attaquer ses collègues. Je pense que les mésententes sont souvent liées à des incompréhensions et au manque de confiance en soi.

 

26 Mars : Que penses- tu du processus de réconciliation en cours actuellement dans notre pays ?

Dans mon album,  j’ai fait un morceau intitulé « Bèn » qui appelle à l’entente. Le Mali est un pays uni. Donc, ses fils doivent préserver cette unité. Pour cela,  on doit accepter de se pardonner et de se réconcilier. La guerre détruit non seulement un pays, mais aussi les valeurs sociétales. Il y a eu plein de vestiges détruits au nord. Mais aussi, plein de dignité bafouée et d’honneur souillé. Ce n’est qu’avec le pardon qu’on pourra reconstruire le pays. Les victimes doivent accepter de pardonner et les bourreaux doivent accepter de déposer les armes et venir demander pardon pour que la réconciliation puisse aboutir. Au-delà des appréciations et des jugements personnels, nous avons un pays à sauver «  notre Maliba ».

 

Propos recueillis par Rokya Berthé

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