Notre pays dispose de la puissance de frappe de par sa culture. Malgré la guerre qui prévaut actuellement dans le nord, les artistes ne baissent pas les bras et portent haut la voix du Mali aux quatre coins du monde. Le mardi 17 juin 1014, notre compatriote Oumou Kouyaté descendante de la famille des griots du Mali a enflammé la célèbre salle de la Cigale à Paris. Ce fut à l’occasion de la soirée marquant le mois de carême. Au regard de son parcours élogieux dans le domaine il n’y a rien d’étonnant.
Issue d’une famille de griots du Mandé, elle suit les traces de ses ascendants en provenance de Banamba. Dès l’âge de sept ans elle se familiarise avec les chansons et la danse. A quelque chose près, malheur est bon. A cause de la sécheresse, ses parents s’installent à Bamako. Oumou Kouyaté entame une carrière de chanteuse et intègre le Ballet national du Mali, puis l’ensemble instrumental national. Retenons que Oumou Kouyaté fut la seule artiste de sa génération a évolué simultanément dans les deux institutions maliennes voués à la musique et à la danse.
En 1978 elle fait la rencontre de Moriba Koïta qui sera déterminant incontournable pour la suite de sa carrière. L’alliance vocale avec le n’goni Mandingue lui propulse dans le Jazz. L’artiste fait ses premières tournées en Afrique de l’Ouest et en Europe. Peu à peu Oumou se consacre à la création. Elle part en Côte-d’Ivoire où elle sort en 1981 son premier album ” Kaladioula ” en compagnie de Cheick Tidiane Seck. Après un séjour au Gabon, elle revient au Mali en 1987, où elle décroche son premier contrat pour l’Europe. Oumou crée ses propres musiques inspirées de la vie quotidiennes de ses compatriotes. C’est ainsi que plusieurs CD naissent, notamment “Bessona” en 1991. Ce dernier parle de l’aide mutuelle.
Oumou rencontre des célébrités de la musique moderne à l’image d’André Ceccarelli et sa musique se métisse harmonieusement avec le Jazz. Sa voix puissante et chaude fait voyager les spectateurs entre tradition et modernité.
Les sons du saxophone épousent ceux de la Kora. Oumou chante, et vous berce dans un mélange musical étonnant. Sa présence sur scène a le génie de transporter l’auditoire dans son monde où les sentiments tristes se transforment en joies.
Un nouveau tournant dans sa carrière artistique se dessine fin 2003. Là, elle crée son propre groupe “ Ethnik Jazz Band’s “… Nul besoin de discours, l’amour du public pour cette diva africaine ne cesse de s’élargir. Le long du chemin de la rencontre humaine et des tournées l’amène à s’installer à Paris (France) depuis plusieurs années, où elle est l’une chanteuses maliennes les plus écoutées en France, en Europe et aux Etats-Unis.
Propos recueillis par Aboubacar Eros Sissoko
boubacar Eros , tu n'as pas menti, Oumou Kouyaté est l'une des griotes qui se respecte et qui respecte les gens.
Elle a beaucoups fait pour beaucoups d'artistes et griots du Mali en France.
C'est une grande artiste du Mali qui n'est pas egoiste.
Fantani TOURE
Voilà une femme respectable qui fait de la bonne musique malienne bien avant la naissance de celles qui se croient griots ou griottes incontournables du Mali.
Merci Oumou Kouyaté et bon courage.
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