Lycéenne et artiste en herbe : Mami Djéli Koné entend marcher sur les traces des aînés

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Mariam Koné, connue sous l’appellation de Mami Djéli, est une jeune griotte de 24 ans qui vient de commencer sa carrière d’artiste. Cousine directe de Babani Koné, Mami entend suivre les traces de cette grande cantatrice très aimée des femmes maliennes. Avec sa maquette de huit titres, Mami est à la recherche d’un producteur pour pouvoir sortir son premier album.

Bamako Hebdo : Qui est Mami Djéli ?

Mami Djéli : Je suis née dans la cité des 333 et 1 balanzans, Ségou, au cours de l’année 1987. Je suis fille de Djélika Kouyaté et Djibril Koné.

Comment êtes-vous venue dans la musique ?

Je suis née dans la musique du coté maternel. Ma grand-mère chantait dans les cérémonies de baptême et de mariage. Ma mère en faisait de même.

C’est justement aux côtés de ma mère que j’ai appris beaucoup de choses en m’inspirant de notre réalité sociale.

A côté de la musique, quelle autre activité exercez-vous ?

Je suis lycéenne, mais je souhaite persévérer dans la musique avec la bénédiction de mes parents et de mes aînés.

Avez-vous un opus sur le marché ?

J’ai déjà travaillé huit morceaux et préparé un clip télé qui passe de temps en temps sur Africable. La maquette est réalisée.

 Je suis à la recherche d’un producteur pour pouvoir valoriser les huit titres sur le marché.

Quel genre musical faites-vous ?

Surtout la musique mandingue, que je joue en acoustique et en musique traditionnelle. D’ailleurs, le clip qui passe sur Africable est purement traditionnel.

J’y suis habillée en tenue traditionnelle. J’ai fait le tournage à Baguineda.

De façon générale, de quoi parlez-vous dans vos chansons ?

Dans mon jeune langage, je fais du griotisme pur, sans pour autant oublier de donner des conseils à ceux qui auront à  m’écouter. Je parle de l’amour entre les humains, la bonne conduite d’une femme dans le foyer, le rôle du griot dans la société, etc.

En tant que jeune artiste qui vient de démarrer sa carrière, avec qui souhaiterez-vous un jour vous produire en duo ?

Je rêve de chanter un jour avec Baco Dagno. C’est une voie d’or que peut-être beaucoup de gens ignorent.  Une fois, j’ai eu à faire son chœur et depuis lors elle m’a épatée.

Que pensez-vous des jeunes artistes d’aujourd’hui ?

Faisant partie de ce groupe, je peux tout simplement dire que nous sommes sur les traces de nos aînés.  Nous ne sommes rien sans eux. Malgré la baisse du niveau d’éducation, nous nous battons quand même dans le domaine de la musique, pour donner conseil à notre public et donner une bonne image de l’artiste.

Fatoumata Mah Thiam KONE

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