Avec sa toute nouvelle production qui est disponible sur le marché depuis le 3 septembre, Sirani vient de mettre fin à une longue absence dans le monde discographique. Une œuvre qu’elle a baptisée "Maliba", c’est-à-dire ‘’le grand Mali’’. Ce sont, au total, dix titres qui la composent.L’opus est à la fois acoustique et chantant. Il est décliné en bambara et dans plusieurs autres langues, tout en proposant une palette de sons. Sirani veut, une fois de plus, inscrire le Mali en lettres d’or sur la carte de la musique mandingue.
Avec ce nouvel opus, Babani Koné a décidé de rendre un vibrant hommage à la terre de ses ancêtres. "Le Mali est une terre d’hospitalité et de traditions séculaires. Nous devons être fiers de nos valeurs sociétales. Nous avons la chance d’avoir un pays dont, jusque-là, beaucoup de personnes ne mesurent pas toute l’importance. Le Mali est un pays riche et diversifié, qui a connu de grandes personnalités. L’une de ces richesses est sa diversité culturelle et son cousinage à plaisanterie. C’est pourquoi, à travers cette œuvre, j’ai fait des compositions dans tous les genres musicaux du Mali. Les mélomanes, qu’ils soient du nord ou du sud, de l’est ou l’ouest, y trouveront leur goût " a déclaré l’artiste.
En dehors de l’hommage rendu au Mali, Sirani nationale chante l’amour, la paix, l’entente et la polygamie, entre autres. Des sujets se rapportant surtout aux phénomènes sociaux.
A propos du morceau ”Andjéra Tchéla”, c’est-à-dire ‘‘nous partageons le même époux” qui évoque la polygamie, Sirani de relever: "C’est juste pour faire comprendre aux femmes, surtout à mes sœurs, que la polygamie est une réalité dans notre tradition africaine. Elle est aussi recommandée par notre religion. Je ne vois pas de problème à cela. Mais il y a lieu de préciser que chaque femme doit avoir sa manière, ses manies propres, pour bien gérer son homme et consolider la cohésion de son foyer. En un mot, les femmes doivent être toujours humbles et indulgentes dans leur foyer. Il faut que les femmes sachent que la polygamie est pratiquée au Mali et qu’on doit savoir la gérer. Je suis issue d’un foyer polygamique et cela n’a rien changé dans ma vie. Je reste égale à moi-même. Comme je l’ai dit tantôt, chaque femme doit avoir son petit secret pour gérer son foyer".
Le clip de ce tube commence à se hisser au sommet de nombreux hits. De retour avec ce nouveau clip pour faire danser ses fans, Sirani a choisi, cette fois-ci, un mélange d’instruments traditionnels et modernes. Pour plonger les mélomanes dans l’ambiance, l’artiste est allée tourner le clip à Ségou, sa ville natale.
On peut sentir l’influence bamanan dans cette chanson avec le ngoni qui est bien mis en avant, ainsi que le guita, qui est une calebasse sur laquelle sont accrochés des cauris qui vont venir heurter sa sublime voix pour produire un son merveilleux. Une innovation dans la musique de Babani, c’est la flûte peule! Cet instrument a pu trouver sa place entre les percussions et le ngoni. Le côté moderne se fait remarquer par la présence de la batterie. Concernant le thème de la chanson, l’amour chez les jeunes filles, c’est toujours d’actualité partout à travers les âges et les pays. En un mot, ce que d’autres chuchotent, Sirani nationale le chante.
Réalisée à Bamako, cette œuvre a été arrangée par le maestro Cheick Tidiane Seck avec la participation du batteur de Madona venu spécialement des Etats-Unis pour cet album. Il s’agit du mari d’Awa Sangho, Daniel Morano. Guimba Kouyaté y a aussi participé.
Bandiougou DIABATE