De son vrai nom Aboubacar Kissa dit « Cubain », le leader vocal, arrangeur, auteur-compositeur du mythique orchestre de la citée des « Balanzans », « Le Super Biton National de Ségou », parle de la vie de l’orchestre (qui se meurt à petit feu), leur vie très difficile de musiciens émérites qui ont fait la gloire de la cité des « Balanzans » et du Mali à travers le monde, surtout les trois rescapés (Mama Cissoko, guitariste, chef d’orchestre, Modibo Diarra dit Bébel, pianiste et Aboubacar Kissa dit Cubain) sur 18 personnes qui ont crée cet orchestre. De 1970, ces musiciens du « Super Biton National de Ségou » ont tout donné sans bénéficier d’aucune aide, ni distinction. Selon l’enfant de Sansanding, outre les trois rescapés, les familles des quinze autres qui ne sont plus de ce monde, vivent presque dans un dénouement total. Votre journal a rencontré « Cubain » pour vous. Lisez plutôt son entretien que nous avons réalisé samedi dernier!
Comment se porte « le Super Biton National de Ségou » ?
- Aboubacar Kissa : Il est sur la voie de mourir à petit feu parce que dieu ne nous a pas donné quelqu’un qui puisse avoir pitié de nous qui avions tout donné à ce pays. De nos jours, nous prions dieu tout le temps afin que cette chance d’être aider arrive. En tout cas, nous sommes fiers d’être maliens et d’avoir servi notre pays et continuons de la faire encore.
Comment évolue aujourd’hui, « le Super Biton National de Ségou » ?
Super Biton National, une grande école de musique
- Aboubacar Kissa : Le « super Biton National de Ségou » est une grande école de musique plus grande que l’INA. De nos jours, la relève est préparée. Nous en sommes fiers. Je vous rappelle que nous avons eu à former des musiciens tels que M. Suméga Jacobs dit « Jimmy » du Burkina Faso, de 1970 à 1976. Il vit présentement à Bamako ; M. Diarra Dramane qui vit actuellement à Montréal (Canada) où il a crée une école de musique et bien d’autres, j’en passe. Au Mali, il y a des musiciens qui ont abandonné, d’autres continuent à pratiquer la musique que nous leur avons enseigné.
Trois survivants sur 18 musiciens
Aussi, sur 18 musiciens qui ont fait la gloire du « Super Biton National de Ségou », il ne reste que nous trois : Mama Cissoko, guitariste, chef d’orchestre, Modibo Diarra dit Bébel, pianiste et Aboubacar Kissa, chanteur, auteur compositeur, arrangeur du groupe.
Le Super Biton National new look au CCF
Le dimanche 21 juin, fête de la musique, nous sommes invités à Bamako au Centre Culturel pour jouer le répertoire du Super Biton National de Ségou des années 1970 à nos jours. C’est un Super Biton National new look que le public bamakois découvrira.
C’est vrai qu’après tout ce que nous avons fait pour ce pays, l’état n’a rien fait pour nous mais nous continuons à remplir notre devoir de citoyen, rehaussé à chaque fois, très haut les couleurs nationales.
En guise de rappel, dans tout cela, nous ne sommes pas salariés. Nous vivons de petits boulots, Le jour où les autorités penseront à nous, cela va nous faire plaisir en attendant que le devoir de dieu nous arrive.
Comment vivez-vous ?
Travaillons comme des manœuvres
- Aboubacar Kissa : Incroyable mais vous serez étonnés puisque nous travaillons pour la plupart comme des manœuvres pour subvenir aux besoins de nos familles. Je veux dire pour nourrir nos familles. Aussi, de 1970 à ce jour, nous sommes en location. Malgré ces conditions, nous nous débrouillons à aider le Mali. Le jour on pensera à nous dans nos dernières heures de la vie, ce sera bien.
Gardons espoir
Pour se faire, nous demandons à l’état mais ne le prions pas, qu’il s’assume. Je rappelle ici que nous n’avons jamais été décorés, tous les dix huit (18) musiciens (15 défunts et trois vivants) continuent à garder espoir. Et nos autorités ne font rien pour nous, ce sera notre destin. Quand même, nous saluons le gouvernement, les familles qui nous sont restées fidèles et notre religion. Pour le moment, nous attendons dieu.
Avez-vous un appel ?
M.Aboubacar Kissa : J’ai confiance au Président de la république, au gouvernement, au ministre de la Culture, à tous les ministres qui liront cet entretien pour aider les trois qui vivent encore ainsi que les familles des quinze disparus, rappelés à dieu (PSL).
Je n’accuse personne !
Propos recueillis par Bokari Dicko, envoyé spécial à Ségou
Monsieur Sondjata, le fait de chanter le Général Moussa TRAORE n’est pas un crime pour ne pas récompenser le SUPER BITON NATIONAL qui, au-delà de la région de Ségou, fait la fierté de tout le Mali. Un orchestre qui a eu tant de distinctions lors des différentes biennales mérite mieux de la part des autorités. Cette erreur historique doit être réparée. Je suis du mandé mais j’ai tant aimé cet orchestre. Je fréquentait beaucoup le Môba So de Ségou pour savourer les quelques rares prestations de Mamadou DOUMBIA “Percy”. Mais depuis la mort de ce dernier, je fréquente rarement cet espace culturel. C’est une façon de rendre hommage au Super Biton de Ségou à travers Percy car aux temps de gloire de cet orchestre mythique, j’étais encore très jeune et vivais au mandé profond dans les champs ou derrière les bœufs au pâturage. Mais voilà leur musique a résisté aux générations et aux temps. Que Dieu pardonne les disparus et que les autorités pensent à leurs progénitures et aux rescapés de cette belle génération. AMINE
Monsieur Sondjata, le fait de chanter le Général Moussa TRAORE n’est pas un crime pour ne pas récompenser le SUPER BITON NATIONAL qui, au-delà de la région de Ségou, fait la fierté de tout le Mali. Un orchestre qui a eu tant de distinctions lors des différentes biennales mérite mieux de la part des autorités. Cette erreur historiques doit être réparée. Je suis du mandé mais j’ai tant aimé cet orchestre. Je fréquentait beaucoup le Môba SO de Ségou pour savourer les quelques rares prestations de Mamdou DOUMBIA “Percy”. Mais depuis la mort de ce dernier, je fréquente rarement cet espace culturel. C’est une façon de rendre hommage au super Biton de Ségou à travers Percy car aux temps de gloire de cet orchestre mythique, j’étais encore très jeune et vivais au mandé profond dans les champs ou derrière les bœufs au pâturage. Mais voilà leur musique a résisté aux générations et aux temps. Que Dieu pardonne les disparus et que les autorités pensent à leurs progénitures et aux rescapés de cette belle génération. AMINE
Gagny DIAWARA aussi est en vit
Cessez de vous plaindre levez vous avec un businesplan !
LIBEREZ VOUS DE L ISLAM ET DES POLITIQUES DE SINGES !
Votre fut d’avoir dédié ce morceau mythique au Général Moussa. Les acteurs de la démocratie vous en veulent pour cela. Voilà pourquoi ils vous ignorent.
Bonne chance à vous !!!!
L’Etat vous a oublié et vous aussi vous avez oublié un de vos compagnons qui vit encore même s’il ne voit presque pas Mamadou GUINDO.
Si vous dites vrai, alors ils sont plus ingrats que les autorités politiques.
Comments are closed.