L’artiste malienne Salimata Traore dite Tina à cœur ouvert depuis la France : « D’abord, auprès de ma mère, puis entre 2004 et 2018, Aly Karembé, Abdoulaye Diabaté, Toumani Diabaté, Salif Keita, Rokia Traoré…ont guidé mes pas »

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Dans cette  interview qu’elle a bien voulu nous accorder par téléphone, Salimata Tina Traoré, la fille de la grande cantatrice Maïmouna  Dembelé, qui emboite le pas à sa mère,  résidant actuellement en France nous brosse son parcours prometteur.  Découvrez-la plutôt !

 Notre Voie : Qui est Salimata Tina Traoré ?

Tina : Je me nomme Salimata Traoré  dite Tina. J’ai décroché mon baccalauréat en 2007- 2008. Après deux ans à l’Université, les activités artistiques ont commencé à prendre le pas sur les études. Les voyages, les sollicitations d’artistes, les spectacles. Il me fallait faire un choix car, il est difficile de poursuivre deux lièvres à la fois. Alors,  j’ai dû m’arrêter les études pour me consacrer à ma carrière.

A Quel moment exactement la musique a pris  une place dans votre vie ?

Je dirais que je suis née dans la musique parce que ma mère est une grande artiste chanteuse malienne Maïmouna Demble de Markala. Mais, j’ai commencé par la danse. Depuis toute petite, je suivais ma mère partout pendant ses tournées  et c’est en 2004 que j’ai connu un grand chorégraphe, Aly Karembé qui m’a beaucoup appris dans la danse. Avec lui, j’ai eu à  faire des formations ainsi que des voyages. J’ai été repérée par plein d’artistes grâce à Aly. J’ai travaillé avec beaucoup d’artistes maliens comme Baba Salah Cissé, Abdoulaye Diabaté entre autres…En 2016, j’ai été encouragée par le grand maestro Toumani Diabaté qui trouvait que j’avais une belle voix. Il m’a tout de suite engagée comme choriste.  J’ai eu à faire plein de tournées avec lui. En 2017,  j’ai  effectué beaucoup  de tournées avec Salif Keita comme choriste et danseuse en même temps. En 2018, avec Rokia Traoré et voilà un peu mon parcours.

Comment conciliez-vous ce métier avec les activités ?

Bon, pour le moment je ne fais pas d’autres activités à part la musique et la danse. J’arrive à jouer le rôle d’une femme en faisant des tâches ménagères, à m’occuper de ma fille pour être une bonne mère.

Les Maliens sont ravis de voir une belle dame à la voix suave, à travers un titre « Dunia ». Quel est le message que vous voulez véhiculer ?

C’est le monde, la vie qui m’inspire. Le lien entre les êtres humains aujourd’hui avec tant de méchancetés entre frères qui s’entretuent. Bref,  je trouve tout ça injuste. S’ils pouvaient vivre en harmonie, s’aimer les uns, les autres.  Arrêtons de nous rendre la vie difficile.

Le projet « YEKO »,  c’est quoi ?

« Yeko »,  c’est un projet artistique du guitariste français Yohann le Ferrand

Comment trouvez-vous  votre collaboration avec Yohann ; c’est venu comment ?

Ma collaboration avec Yohann a été un beau métissage. Elle m’a fait connaître une autre expérience dans la musique. Ce côté humain, généreux et positif de Yohann  ne pouvait être que motivant, à aller encore plus loin avec lui dans la musique.

D’où tirez-vous vos  inspirations ?

Mon inspiration vient de ma mère  qui est auteure compositrice. J’ai beaucoup appris dans la musique à travers mes nombreux voyages de par le monde entier. Cela m’a permis aussi de découvrir plein de choses.

A quand le retour au Mali ?

Le retour, ça sera pour bientôt. Incha’allah

Tina est un cœur à prendre ?

Un grand ouii

Vos  projets ?

J’ai plein de petits projets en cours, comme un album et d’autres collaborations

Avez-vous un  appel ?

Mon appel va en l’endroit des jeunes artistes comme moi. Il faut faire beaucoup de recherches sur la musique malienne. Ne surtout pas laisser tomber la tradition car, le Mali est très riche en cultures.

Votre mot de la fin

Un grand merci à toi Fousseini. Je suis ravie de partager ce petit moment d’échanges. Un grand merci à Yohann le Ferrand. Bisous à ma mère qui me manque énormément et espère retrouver tous mes amis très bientôt !!!

Réalisée par Fousseyni SISSOKO

Notre Voie

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