L’artiste international guinéen, Amadou Sodia Doumbia: “Je souhaite que tous les artistes du Mali et de la Guinée s’unissent pour dire non à la guerre et oui au dialogue”

Le très célèbre artiste guinéen Amadou Sodia Doumbia était à sa première sortie à Bamako. Il a été l’invité du dernier numéro avant le mois de Carême de l’émission ”Africa show”  sur une demande de M’Baye Boubacar Diarra. Ça été l’occasion pour lui de lancer un appel à ses homologues artistes maliens et guinéens de s’unir pour chanter pour un retour de la paix au Mali.

Pouvez-vous vous présenter aux mélomanes et aux publics?

Je suis Amadou Sodia Doumbia artiste guinéen voire africain qui franchit le sol du Mali pour la toute première fois physiquement. Sinon, je sais que je suis présent culturellement à travers mes musiques et vidéos dans l’esprit des Maliens. Et justement, c’est ma première fois d’être là sur invitation de M’Baye Boubacar Diarra en tant que l’invité de son émission très célèbre ‘‘Africa show”.  Sinon, j’étais en tourné à l’intérieur de la Guinée dans le cadre de la promotion de mon nouvel album ”communiquer chérie”.  Donc, j’ai laissé ça de côté pour me rendre directement à Bamako. Car, le Mali est au fonds de mon cœur.

A l’issue de votre premier séjour, comment avez-vous trouvé le public et les mélomanes Maliens ?

J’ai trouvé le Mali comme la Guinée. Ces deux pays sont comme deux poumons dans un même corps. C’est-à-dire, nous avons les mêmes cultures. Dieu merci, le public m’a accueilli comme un artiste africain.

Qu’en est- il de votre carrière musicale ?

Je suis un griot de naissance et j’ai aimé la musique depuis à bas âge.  Je suis devenu musicien, artiste, cinéaste, compositeur, arrangeur et interprète. Tout d’abord, j’ai commencé dans d’une troupe théâtrale du nom de Benso Sodia créée en 1987. C’est dans cette troupe que j’ai chanté la chanson ”Sodiale” d’où le surnom Sodia m’a été automatiquement collé. Actuellement, je viens de mettre dans les bacs mon troisième opus qui ‘s’intitule ‘‘Communiquer chérie”.

Quelle est l’œuvre qui vous a ouvert les portes de la gloire

C’est mon premier album ”Touma”, sorti en 1998 à Conakry, qui m’a donné une ouverture dans les quatre coins du monde. Une production que j’ai réalisée avec un grand guitariste du nom de Guisi Mory Kanté, le frère d’un monument de la musique africaine Kanté Manfila. Grâce à cet opus, j’ai effectué de nombreux voyages et j’ai côtoyé de nombreux grands noms de la musique tels que Bongana Maïga et plusieurs autres renommés mondiaux.

Existent -t-ils des rapports entre vous et les artistes maliens

Bien sûr. J’ai noué des relations avec quelques artistes Maliens qui vivent en France et aussi avec ceux qui partent en tournée. J’ai un ami intime Kassé Mady Diabaté avec qui je suis en contact permanent. Sinon, les artistes comme Salif Keita, Adia Kandia Kouyaté, Ami Sacko, entre autres, m’encourageaient tout le temps de venir à Bamako.

Actuellement le Mali traverse une crise, quel est votre message envers les Maliens ?

Je dis à mes compatriotes, collègues, artistes et musiciens que notre façon de contribuer est de faire une chanson ensemble pour sensibiliser le peuple Malien de dire non à la guerre, oui pour le dialogue et la démocratie. Car, sans la paix, il ya pas de vie, ni de carrière et donc l’artiste est là  pour donner de la joie à la population.

Avez-vous un message particulier pour vos fans ?

J’ai découvert le Mali et le public m’a aussi découvert physiquement.  Je tiens à leur dire que je ne m’absenterai plus. Comme je l’ai dit plus haut,  le Mali et la Guinée sont presque les mêmes. Si vous découvrez la musique de la Guinée sans connaitre la musique du Mali dites vous que vous êtes dans l’obscurité car les deux vont ensemble. Et j’aime bien le Mali. Je ne ferais plus trois ou quatre mois sans venir au Mali. Car, le public m’a beaucoup aimé et je leur dis merci pour leur jatigiya.

Bandiougou DIABATE

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