L’artiste Idrissa SIDIBE dit Tonton Idriss: Le « ATT » du showbiz malien

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Tout le monde le connaît désormais sous le célèbre sobriquet de « Tonton Idriss ». Originaire de Wassolo, dans la région de Sikasso comme Oumou SANGARE et bien d’autres artistes de renom, il est né le 29 mai 1978 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Un jeune talent qui n’est pas si nouveau dans le monde de la musique mais qui a véritablement connu le feu des projecteurs grâce à l’émission « Mini Stars ».

Il s’agit de cette émission récréative sur la chaîne de télévision Africable où les enfants sont en compétition pour leur talent artistique. Pour ce qui est de son parcours, on peut dire que ce moniteur des tout petits a toujours suivi sa trajectoire. Il fait volontiers le lien entre son métier d’artiste et son désormais rôle d’éducateur pour enfants. Il est en effet diplômé des sciences humaines à l’université de Bamako où il fit sa soutenance sur le thème « La musique, un grand rôle pour l’éducation des enfants au Mali ». Idrissa Sidibé a une grande affection pour les enfants. La musique, c’est aussi pour lui une histoire d’amour. Il faut rappeler que la star de Mini Stars est un membre du groupe Tassouma Woyo avec lequel il a un album. Au titre de sa carrière solo, il compte deux albums sur le marché. L’homme voyage beaucoup et va souvent loin de son épouse Kadidia Moussa Traoré et de son fils  de deux ans, Moussa Idriss Dady’s. Ainsi, il a fait toutes les régions du Mali sauf Gao et s’est rendu au Burkina Faso, en Guinée, au Maroc, en Tunisie, en France, aux Etats-Unis d’Amérique… On peut donc dire que Tonton Idriss a définitivement tranché. Sa cible, ce sont les enfants. Cependant, Tonton Idriss sait mettre de l’ambiance partout et arrive toujours à faire vibrer toutes les foules. C’est pourquoi, ce chanteur, danseur et chorégraphe des enfants ont conquis même le cœur des adultes. Les « tontons » et les « tantis » se laissent parfois allés à la cadence et n’hésitent pas à « casser » les pieds et les bras.

Engagé pour le Mali culturel
 Beaucoup de  parents d’enfants maliens, de l’intérieur comme de l’extérieur, lui sont énormément reconnaissants. Les uns parce qu’ils ne sont plus obligés de payer des billets de voyages pour leurs enfants, et les autres parce que ce sont leurs mômes eux-mêmes qui prennent l’initiative de venir à Bamako pour leurs vacances. Tout cela, grâce à Mini stars. C’est pourquoi cet autre « ami des enfants » accepte avec un sourire non dissimulé, le titre de « ATT du showbiz malien ». Pour ce qui est de son combat, il se dit engagé pour toute initiative visant à rehausser l’image du Mali Culturel et de la répandre vers tous les horizons. Mais pour cela, insiste-t-il, il faut pouvoir extirper des entrailles de notre patrimoine culturel, toutes les saveurs et tout le savoir faire local qui demeurent encore un immense gisement peu exploré. « Lorsque je vois aujourd’hui des enfants américains apprendre le Mini cassé auprès des enfants maliens, c’est déjà une grande chose. Cela veut dire que le pas de danse peut être une source d’intégration ou un appel à l’endroit de nos compatriotes expatriés pour un retour aux sources et à l’amour pour leur pays d’origine ». Dans l’entretien que nous avons eu avec lui, Tonton Idriss nous dit combien il était fier lorsqu’il a été appelé pour apprendre des pas de danse du Mali aux enfants du centre portant le nom de Mme TOURE Lobbo TRAORE aux Etats-Unis. Il a été surpris de constater que ces enfants savaient faire des colliers traditionnels, dessiner sur du « bogolan » et chanter au moins trois chansons du terroir de chaque région du Mali. « J’ai remarqué que les enfants, là- bas, maîtrisaient des pas de danse que je ne connaissais pas du tout pendant que j’ai été appelé pour leur apprendre des pas de danse de chez nous ».

Avec Astan Kida et Rokia Koné
Mais la notoriété n’a pas fait perdre la tête à Idrissa SIDIBE. Il reste encore ce garçon rieur, charmeur, modeste, bavard et naturel dans ses relations humaines. Il joue toujours au foot avec ses amis de quartier et n’accepte pas que sa notoriété puisse créer la moindre distance entre lui et ses amis. Pendant le festival Kayes-Médine-Tambacounda, dans le centre d’hébergement où logeait l’artiste, les pensionnaires du centre pouvaient parfois entendre des coups de sifflet. C’était Tonton Idriss qui sifflait « Le rassemblement » pour le dîner avec ses camarades.

Devenu idole des enfants, Tonton Idriss ne peut plus tout se permettre. C’est pourquoi Il ne manque pas de se faire gentiment rappeler à l’ordre par des parents d’enfants, souvent en pleine circulation, pour sa tenue ou pour sa coiffure qui pourrait mal inspirer les enfants.

De plus en plus, ce créateur de nouveaux pas de danse doit combler les attentes. Pour 2011, le public du Mali et d’Africable est impatient de découvrir la nouveauté.  « Le public et spécialement les enfants ont mis un lourd bagage sur ma tête et que je me dois de pouvoir tenir » confie-t-il avec enthousiasme. Il ne révèle pas encore le nom, mais il précise que « ce sera toujours un dérivé de Mini cassé. Pour cette année donc, ce sera Mini + quelque chose ». En attendant, il prépare activement la 3e édition de Mini Stars avec ses deux célèbres complices, Astan Kida et Rokia KONE.

                                                                                                       
   Idrissa DICKO

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