Fête de Tabaski : Mah Kouyaté N°2 et Sadio Kouyaté à Tripoli
La Tabaski est un moment privilégié pour les communautés maliennes résidant dans différents pays de fêter en communion avec la mère patrie.
Pour ce faire, elles organisent différentes manifestations, souvent des concerts ou autres rassemblements festifs ce jour-là. Cette année, l’association des ressortissants maliens en Libye, en partenariat avec Kouyaté Production de Sékouba Kouyaté, frère aîné de Mah Kouyaté N°2, organise un grand spectacle.
Mah, qui vient de se remarier avec Ali Konaté et Sadio Kouyaté sont invitées pour animer ce show. En plus de ce spectacle, il en est prévu trois autres dans la capitale libyenne. Il nous est revenu que notre grand frère, Adama Koïté, animateur de l’émission "Samedi Loisir" sur l’ORTM fera lui aussi le déplacement sur Tripoli.
A. B. HAIDARA
MOUVANCE ESPRIT D’EBENE : Le Mali aux couleurs du ragga et du hip hop
La cloche du compte à rebours de la deuxième édition du Festival Ragga Hip Hop et Traditions a retenti dans la soirée du 20 décembre, annonçant l’évènement programmé pour le 29 du même mois de l’année 2006. Pour expliquer les objectifs et les attentes des organisateurs, une conférence de presse s’est tenue au Carrefour des jeunes de Bamako.
our dire au revoir à l’année 2006, qui a été marquée sur le continent par nombre de tensions, notamment au Darfour, en Côte d’Ivoire et même chez nous au Mali, Esprit d’Ebène, pour la deuxième fois consécutive, fera découvrir les nouveaux talents de deux genres musicaux (Ragga et Hip Hop) réputés pour leur engagement et les messages de sensibilisation qu’ils assènent. Ces deux styles musicaux ont beaucoup contribué à l’épanouissement et à la liberté des peuples opprimés d’Amérique et d’Afrique, comme le Négus Hailé Selassié (le père spirituel des Rastas).
Les artistes ne craignent pas de dire tout haut ce que les autres murmurent, même dans leurs salons luxueux. C’est conscient de ce rôle important qu’Esprit d’Ebène organise pour le Festival Ragga, Hip Hop et Traditions).
La présidente de l’association Esprit Ebène, Elodie, représentant aussi l’association Baraka a animé la conférence de presse. Créée en 1999, l’association est composée de poètes, d’artistes, de musiciens et de cinéastes. Elle est aussi un vecteur de communication entre les différentes générations.
Dans son intervention, la présidente d’Esprit d’Ebène a remercié les artistes qui ont répondu à l’invitation. L’objectif de l’association est de participer à l’éveil de conscience des peuples et à donner confiance en eux aux jeunes rappeurs maliens.
Selon elle, cet évènement constitue un cadre d’échanges entre Franco-Maliens et Maliens dans le stylisme, la photographie, l’écriture et la danse. Du groupe Smood en passant par Magic Black Men et autres groupes représentés, tous ont apprécié à leur manière l’organisation d’un tel évènement, qui contribue à la valorisation du Hip Hop et du Ragga maliens). Par contre, si les différents groupes ont fait l’éloge de cette initiative, les journalistes, tout comme d’autres artistes, ont rendu la salle silencieuse en posant des questions très pertinentes. C’est ainsi qu’un confrère demandera aux organisateurs, pourquoi étaient opérés des choix non justifiés de certains artistes, au détriment des locaux et qui ne rêvent que d’opportunités de ce genres. Les organisateurs ont répondu que tous les artistes de rap étaient invités, à condition que leur participation ne soit pas basée sur des fins pécuniaires, l’association ne disposant pas de fonds pour les rétribuer. Durant une semaine, les artistes franco-maliens et leurs homologues nationaux en feront vibrer plus d’un aux sons du Ragga Hip Hop. Des artistes de renommée internationale seront présents. Il s’agit de Oxmo Puccino, Mokobè du 113, J-Mi Cissoko, Seyfu, Alpeco (tous venus de France) et de ceux venus d’Afrique comme Nebay, Deski, Puissance Manding, Fanga Fing, Kira Kono etc… Les activités du festival se répartiront en trois phases.
En prélude, trois grands concerts en soirée à Kati (Au cinéma), à Kayes (Au stade) et à Bamako (Au Palais de la Culture). Ensuite se dérouleront quatre ateliers de formation au graphisme, à l’écriture, à la danse et au stylisme à Kati, Kayes et Bamako, ceux sur Bamako se terminant par un concert, le 26 décembre au soir au Carrefour des jeunes.
Enfin, un débat public au Carrefour des jeunes, animé par des artistes et des responsables associatifs, afin de répondre aux interrogations du grand public sur le mouvement Hip Hop.
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