Telle est la déclaration faite par la chanteuse de la rumba congolaise Odito Reille. La chanteuse sympathique est en pleine forme pour retrouver, dans les meilleurs délais, les fans de la musique congolaise à travers le monde. Elle est présentement à Bamako depuis le week-end dernier dans le cadre de la promotion de son single "Mbanda”. Parallèlement à son métier de chanteuse, Odito Reille est une professionnelle du monde médical en France. Quelle merveille pour cette jeune artiste qui alterne les vocables " chanter et soigner ". Profitant de son séjour dans la capitale malienne, " L’Indépendant Week-end " a rencontré la perle congolaise à son hôtel pour une entrevue. Au cours de laquelle l’artiste congolaise s’est dite fière d’être au Mali. Un pays où la tradition musicale a gardé toute sa notoriété.
L’Indépendant Week-end : qui est Odito Reille ?
Odito Reille : Mon nom c’est Odito Reille, artiste congolaise et chanteuse de la rumba.
Pouvez- vous nous retracer votre parcours artistique ?
Moi, j’ai toujours rêvé de chanter. En Tanzanie où je vivais avec mes parents, j’ai assisté, pour la première fois, à un spectacle de Maman Africa, la grande Dame feue Myriam Makeba lorsque j’avais 7 ans. Après le spectacle, j’ai regardé mon père et je lui ai affirmé mon vœu de devenir comme Myriam Makeba. Mon père m’a fait savoir que le monde artistique était un monde à part. Mais je n’avais rien compris quand il me tenait ces propos. C’est quand j’ai décidé d’y pénétrer, que j’ai compris automatiquement que mon père disait vrai. C’est un monde très difficile. Malgré tout, pour l’amour et la passion j’ai bravé tous les obstacles pour réaliser mon rêve.
Quels sont ces obstacles ?
Tout d’abord, moi je ne voulais pas faire de la musique en Afrique pour des raisons personnelles. Raison pour laquelle je suis allée à Paris. L’autre motif, c’est que je vois aussi les difficultés rencontrées par des amies qui évoluent dans le milieu. Personnellement, je ne supportais pas ces comportements. Une fois en Europe, je me suis dit là au moins je peux travailler comme je le souhaitais. Ainsi, j’ai commencé à fréquenter les milieux camerounais, centrafricain, car je suis Congolo-centraficaine, avant de me jeter dans cette aventure. Après avoir bien sillonné le monde entier, j’ai décidé de faire la rumba car à l’époque c’était le genre musical qui caracolait en tête dans les bacs. Ainsi, j’ai sorti mon premier album. Sinon, auparavant, je me produisais dans un restaurant dansant franco-congolais à Paris où j’ai été découverte par un groupe congolais qui m’a prise comme danseuse. J’espère que le public malien découvrira mes talents de danseuse car je souhaite faire quelques play-backs. J’ai donc commencé à accompagner des artistes congolais sur scène comme Koffi Olomidé, Bozi Boziana, Kanga Bongoman, entre autres.
Peut-on connaitre les raisons de votre visite à Bamako?
J’ai envie de me faire découvrir par le public malien. Après avoir tourné un peu partout dans le monde, je me suis dit pourquoi ne pas venir au Mali pour me faire connaitre. Sinon, j’ai de nombreux amis maliens qui ont toujours souhaité que je vienne me produire ici.
Avez-vous collaboré avec des artistes maliens?
C’est mon souhait le plus absolu. Avant de venir au Mali, le journaliste As Diop m’a donné tous les contacts des grands artistes du Mali. Si le temps me permet, je souhaite faire un featuring pourquoi pas avec un artiste comme Oumou Sangaré, Amy Koïta ou Salif Kéïta. Un mélange de style dont je rêve absolument et qui me tient à cœur.
Quel regard portez-vous sur la musique malienne ?
La musique malienne est très riche car elle a su garder toute sa notoriété. Chez nous également les griots existent surtout dans ma région. Je regrette de ne pas très bien profiter de cette richesse.
Bandiougou
DIABATE