Mamadou Koko Dembélé, n’est pas un inconnu de la musique malienne. Cet ancien sociétaire du Kanaga national de Mopti est arrivé en Côté d’Ivoire en 1986, dans le pays de Laurent Gbagbo où il a passé une bonne partie de sa carrière solo. C’est pourquoi, ses quatre premiers albums ont été produits dans ce pays. Si les trois premiers ont été dédicacés avec succès, Koko Dembélé garde un mauvais souvenir du quatrième. En effet, ce dernier devait sortir le 19 décembre 2002 et c’est ce même jour que les rebelles ont attaqué Abidjan. La maison de production a été détruite. Certains parrains de la cérémonie assassinés. La fête a été transformée en deuil. C’est ainsi que l’artiste est revenu au pays pour tout reprendre à zéro.
Ce redécollage n’a pas été facile. Avec son passage au Zénith, en compagnie d’autres artistes maliens, Koko commence à reprendre espoir. C’est ainsi qu’il nous a parlé de son cinquième album, qui sera composé de 12 titres : " J’ai les titres, tout est fait. Il me faut une très bonne maison de production, une bonne communication et de la bonne promotion. Je ne veux plus commettre les mêmes erreurs. Maintenant, je dois me faire respecter ".
L’artiste malien le plus aimé au Brésil travaille avec beaucoup de sérieux. Il connaît bien la musique. C’est pourquoi, bon de nombre de connaisseurs qui l’ont regardé évolué au Zénith, n’ont pas hésité à prendre ses coordonnées. Parmi eux des artistes français qui ont parcouru 500 Km pour venir assister à la prestation de Koko au Zénith, afin de le programmer sur d’autres festivals. C’est le cas de son ami Sam, de la Bretagne, qui est en train de se battre pour que Koko soit dans le programme du festival reggae de cette ville.
Pour ce qui de la production de son cinquième album, il veut s’y mettre très sérieusement pour répondre aux attentes car cela fait 8 ans qu’il ne produit pas : "Je vais faire un bon travail, qui sera aimé par les Maliens. Je vais faire des titres en français et en langues du Mali afin de faire une ouverture sur le monde. Mais l’engagement restera le même. Je ne ferai pas un travail bâclé ".
KASSIM TRAORE