En vue du lancement des activités préparatoires de l’hommage à Ali Farka Touré (du 6 au 8 mars 2007) à Bamako et à Niafunké, le comité de pilotage de ces journées a animé un point de presse samedi dernier à l’hôtel Nord-Sud. Il s’agissait d’informer l’opinion de la nécessité de perpétuer l’œuvre d’Ali Farka Touré.
Suite à la disparition du premier Grammy Award africain, la Fondation qui porte son nom entend organiser, dans la première quinzaine du mois de mars 2007, des journées culturelles et artistiques pour rendre un hommage mérité à l’artiste. De son vivant, ce patriote a hissé le nom de son pays au sommet de la World music.
L’événement dénommé « Jamma-Poï », un vocable peul était couramment utilisé par feu Ali F. Touré selon Temou Tamboura, président de la Fondation Ali Farka Touré (AFT).
« C’est un cadre nocturne enchanteur au clair de la lune pour célébrer et magnifier les mérites du champion », a-t-il dit. Pour lui, c’est un événement artistique et culturel majeur inédit que la Fondation, sous l’égide du département de la Culture, organise pour perpétuer et sauvegarder l’œuvre et l’immense talent du bluesman-paysan. Aux dires du président de la Fondation A.F.T, l’objectif de ces journées est de constituer une banque de données fiables de ses œuvres et de sa vie.
Réception à Koulouba organisée par les plus hautes autorités, symposium, exposition-photos, montage poétique, méga-concerts et voyage sont les principaux centres d’intérêts inscrits au programme de ces journées d’hommage à Ali. Elles enregistreront la présence des sommités de la world music comme Carlos Santana, Taj Mahal, Tracy Chapman, Ry Cooder, Alpha Blondy, Manu Dibango, Rey Lema.
« Pour atteindre nos objectifs, il nous faut 96 millions et pour mobiliser ces ressources, nous ne comptons que sur les dons, les subventions, les quêtes et les sponsors », a dit M. Tamboura.
La conférence qui était placée sous la présidence de Mohamed Kanouté, représentant le ministre de la Culture, a enregistré la présence des amis et parents de l’artiste notamment Toumani Diabaté, Boubacar Belco Diallo, Bassékou Kouyaté et surtout Moustapha Dicko et Aminata Dramane Traoré tous deux anciens ministres et respectivement parrain et marraine des journées d’hommage à Farka.
Tous, dans une communion de cœur et d’esprit, ont salué et souscrit à l’initiative. « Ali Farka mérite plus », ont-ils avoué avant de demander à la presse de jouer ses partitions pour la réussite de l’évenement. Auparavant, un documentaire de 15 mn retraçant la vie, la musique et les ambitions de feu Ali Farka a été projété.
Idrissa Sako
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