La célébration de la fête du cinquantenaire a viré au cauchemar pour Orange Mali, qui voulait offrir une belle fête à la jeunesse malienne la veille du 22 septembre 2010. La soirée qu’elle a organisée, le 20 septembre sur le boulevard du peuple a été infiltrée par des éléments incontrôlés, qui ont tout saccagé sur leur passage. Bilan de cette folie : des dégâts matériels estimés à plusieurs millions de FCFA pour Orange Mali et ses partenaires.
Dans la nuit du 20 septembre, vers les environs de minuit, le concert gratuit qu’Orange Mali a offert aux Bamakois, dans le cadre de la célébration de la fête du cinquantenaire, a fait l’objet d’un sabotage avec des jets de pierre, vols et saccage du matériel des organisateurs et des artistes invités, violence sur les participants constitués en majorité par des jeunes. Les troubles ont causé beaucoup de dégâts matériels que les responsables de Orange chiffrent à plus de 500 millions de FCFA. Ces mêmes responsables indiquent que, par la grâce de Dieu, il n’y a eu aucune perte en vies humaines.
En fait, qu’est ce qui a pu bien se passer pour que des individus non identifiés puissent prendre à partie un concert gratuit organisé dans le cadre des festivités de la fête d’indépendance du Mali ? Aucun des acteurs de cet incident malheureux n’a pas donné une explication qui puisse justifier la gravité de l’acte posé, lors de la conférence de presse qu’ils ont tenu dans la salle de conférence de DFA-Com, le 21 septembre. La directrice des relations publiques et de la communication d’Orange Mali, Coumba Sangaré, le directeur associé de DFA, M Fall, les représentants de l’ORTM et les artistes n’ont pas trouvé de mots pour qualifier cet acte barbare, digne d’une autre époque. Mais la société de téléphonie a tenu à préciser, dans un communiqué de presse, qu’elle « voulait seulement offrir une belle fête à la jeunesse malienne, comme il a l’habitude de le faire, comme par exemple au mois de juin dernier, sur ce même boulevard de l’indépendance. Qu’elle veuille que cette fête soit d’autant plus belle qu’elle l’organisa à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de notre pays… ». Mais la déception de l’opérateur global de téléphonie mobile fut grande. Elle a tenu à la préciser. « Aussi, nous déplorons profondément les évènements malheureux survenus hier soir (ndlr, le soir du 20 septembre) et exprimons nos plus vifs regrets. Ce qui avait commencé en une belle fête populaire et gratuite, a fini par occasionner des dégâts matériels de plus de 500 millions de FCFA… », précise le communiqué.
Au cours de cet incident, l’ORTM, DFA, les artistes et tous les autres prestataires ont perdu des équipements. Pour le directeur Associé de DFA Communication, c’est pratiquement le fruit de plus de 15 ans de travail, qui a volé en éclat en une nuit. Il estime les pertes pour son agence à plus de 300 millions de FCFA. Les équipements de DFA sont entre autres, du matériel de sonorisation de dernière génération, des vidéos projecteurs, des écrans plats, un camion et un véhicule 4×4, des caméras.
Quant aux artistes, malgré l’incident, ils ont manifesté leur solidarité et leur disponibilité à revenir jouer pour le peuple malien.
En attendant les autorités judiciaires et policières ont été saisies et les enquêtes sont en cours pour situer les responsabilités du sabotage de ce concert pour lequel 300 policiers avaient été mobilisés pour assurer le maintien.
Idrissa Maïga