La ville de Cotonou accueille cette semaine la 7ème édition du festival Sica (Stars de l’Intégration Culturelle Africaine). Pour la grande compétition Sica 2011, le Mali sera représenté par Seïba Dembélé dit Fidèl Boss dans la catégorie "présentateur live" et Abdrahamane Dieng dit Zouzou dans la rubrique "meilleur album de musique moderne d’inspiration traditionnelle".
Le festival SICA est, en effet, dédié à la musique africaine d’inspiration traditionnelle. C’est la promotion de la culture africaine à travers les sonorités, musiques et danses modernes d’inspiration traditionnelle. En plus de la promotion de la culture africaine, se tiendront plusieurs autres activités. A l’exception de la soirée de Gala, l’événement sera marqué par le concours Miss intégration, des projections de films et documentaires sur la prévention et la lutte contre le paludisme, des campagnes de sensibilisation et d’information sur la prévention et la lutte contre le paludisme, la formation et communication autour des danses traditionnelles béninoises. Sans oublier le marché du festival. Pour cette édition 2011, le Mali sera représenté par Seïba Dembélé dit Fidèl Boss dans la catégorie "présentateur live" et Abdrahamane Dieng dit Zouzou dans la rubrique "meilleur album de musique moderne d’inspiration traditionnelle".
Qui est Fidèl Boss?
Né à Kati, Seïba Dembélé dit Fidèl Boss est originaire de Kayes. Piqué par le virus du micro depuis l’âge de 19 ans, il commencera à conjuguer études et micro en animant les night clubs. En 1997, quand il réussissait au baccalauréat à Sikasso, la première radio libre de la 3ème région administrative du Mali (Radio Kénédougou) recrutait de nouveaux talents. Après un stage de formation de 3 mois, il se verra confier les plus grandes émissions culturelles de cette fréquence (la seule radio d’ailleurs qu’il a connue jusqu’à nos jours).Très vite apprécié pour son style unique d’animation et son niveau intellectuel peu ordinaire Fidel Boss se verra confier la collecte, le traitement de l’info et finalement la présentation du journal. C’est en 2007 qu’il a eu son diplôme de technicien supérieur en travail social après quatre ans de formation. Habitué de la scène, il est aujourd’hui parmi les icônes de la présentation live de la deuxième ville la plus peuplée du Mali et entend s’essayer très bientôt à la télévision, un domaine où il pense pouvoir apporter beaucoup plus de vie au Mali.
Et Zouzou?
De par sa taille, si l’homme avait choisi le métier de mannequinat, il aurait été ovationné sur tous les T des plus grandes capitales mondiales de la mode. Mais, c’est plutôt à travers sa voix que Abdrahamane Dieng dit Zouzou a préféré être sous les projecteurs des scènes où le maître mot demeure la musique. Du traditionnel au modernisme, Zouzou, fils de Gao, entend porter haut et dans tous les cœurs les chants et danses du désert malien, tel Ali Farka Touré. Zouzou est né à Gao dans le grand Nord malien, il est attiré par la musique dès son adolescent. Déjà, son timbre vocal séduit. Il chante et fait danser ses amis lors des soirées organisées à l’occasion des fêtes de fin d’année scolaire. Son entourage voit en lui un artiste promis à une belle carrière musicale.
Après son cycle fondamental, il regagne Bamako pour poursuivre ses études au bout desquelles il obtient avec brio un brevet de technicien en douane-transit. L’artiste se consacre désormais à la musique, son premier amour.
En 1998, il rentre pour la première fois en studio et compose trois titres, espérant ainsi tomber dans les bonnes grâces d’un producteur. Sa passion de la culture allant bien au-delà de la musique, il crée le GIE Beaux. Il se lance dans la confection, la décoration, l’exposition, la distribution ainsi que la vente d’objets d’arts. Déterminé à réaliser son rêve d’enfant, devenir chanteur, Zouzou se démène tant bien que mal pour faire des économies qui lui permettent de rentrer en studio et d’autoproduire son album. En 2007, il s’inscrit au Conservatoire de Bamako où il apprend la technique vocale auprès du célèbre Massamou Wélé Diallo. Suite à ce stage, plus rien ne l’empêche de rentrer en studio et de concrétiser son rêve. A la fin de cette année, Zouzou loue les services de trois studios : Yeleen, Moffou et le studio 2000 de Dakar pour enregistrer son album "Ouragan", le tout premier de l’artiste.
En 2008, c’est-à-dire dix ans après sa première entrée en studio, son rêve se réalise : Ouragan, le premier album de Zouzou, est sur le marché malien. Un album de 9 titres, savant mélange de sonorité du Nord malien et de musiques d’ailleurs qu’il fait siennes. Avec beaucoup d’émotion dans cet album, Zouzou rend hommage à la Femme, chante la paix et l’immigration. L’album séduit. "Anna" son titre à succès se révèle un véritable tube. Il occupe la première place de plusieurs hit-parades aussi bien sur l’Office de Radiodiffusion Télévision Malienne, Africable que sur bon nombre de radios locales.
L’homme est adulé par le public. Il est programmé sur les scènes de concert aussi bien à Bamako qu’à l’intérieur du pays. Tout cela lui vaut une nomination aux trophées de la musique du Mali, les Tamanis d’or 2008. Artiste au grand cœur, Zouzou s’engage au quotidien à l’amélioration de la condition de vie des enfants en situation de détresse. C’est la raison pour laquelle, il monte son projet "Instant de Bonheur" pour les enfants des villages SOS.
Cette contribution modeste répond à son envie de donner de lui pour autrui et de contribuer le temps d’un spectacle, à l’épanouissement et au bonheur des enfants. Préférant le live pour vivre pleinement sa passion, sans relâche Zouzou répète avec son groupe pour se perfectionner, car un autre challenge est là : scruter d’autres horizons pour faire montre de son talent.
Bandiougou DIABATE