Festival international «Le Tamani d’or» :Edition d’hommage aux vétérans de la musique

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Bien que l’année 2010, année de la célébration du Cinquantenaire des indépendances des Etats africains, soit passée avec plus de trois mois, le ton reste toujours à la commémoration. La 8ème édition des Tamani consacrée à la célébration du Cinquantenaire des indépendances des Etats d’Afrique francophone, musicalement parlant, a vécu. Du 14 au 17 avril 2011, Bamako a vibré au rythme de ce festival international.

«Cette année, le festival international le Tamani d’or a décidé de rendre un vibrant hommage aux orchestres mythiques qui ont accompagné les premiers pas de l’indépendance d’un certain nombre d’Etats africains. Par la même occasion, nous allons récompenser le talent d’un certain nombre de musiciens et d’artistes chanteurs qui ont fait le bonheur de la musique moderne en Afrique de l’Ouest». C’est en ces termes que Fousseny Traoré, Délégué général du festival, s’est exprimé le 14 avril 2011, à l’Espace Cocotier de la Maison des jeunes de Bamako.

Au cours de la cérémonie présidée par Hamed Tidiane Cissé, Ministre de la Culture de la Guinée, accompagné par Al Hady Koïta, Secrétaire général du Ministère de la Culture du Mali, le ton de l’édition 2011 des Tamani d’or, a été donné. Les festivaliers ont pu apprécier un avant-goût de la prestation tant attendue de l’orchestre mythique «Bembeya Jazz» de la République de Guinée. Le Super Biton de Ségou et le Kanaga de Mopti, fidèles à la tradition et toujours égaux à eux-mêmes, ont fait danser les festivaliers qui n’en demandaient pas moins. Le 15 avril 2011, dans la matinée, certains festivaliers ont participé à la conférence-débat sur le thème : «Regard croisé sur la musique malienne, burkinabé et guinéenne, cinquante ans après». Dans la soirée, les festivaliers se sont donnés rendez-vous dans les jardins de l’hôtel Kimpesky pour la Nuit des Tamani d’or.

Contrairement aux sept premières éditions, celle de cette année n’a pas mis d’artistes en compétition. Conformément au concept de la célébration du Cinquantenaire, les artistes à primer, étaient déjà connus et n’avaient pas besoin de compétition pour prouver ce qu’ils savent faire. Leur longue carrière, couronnée de succès, militait suffisamment en leur faveur. Il faut aussi dire que cette soirée a été une occasion exceptionnelle pour fêter le Cinquantenaire de l’orchestre «Bembeya Jazz» crée le 15 avril 1961. Dans une présentation de MC Dalex et de l’humoriste ivoirien, Décôté, ont agrémenté la soirée. Des séquences de remise de Tamani ont été séparées par des prestations en play back d’artistes de renommée internationale. Le clou de la soirée a été la prestation en live des trois orchestres qui ont leur histoire intimement liée à celle de leur pays. : le Kanaga de Mopti, le Super Biton de Ségou et le Bembeya Jazz de la Guinée. Pendant la soirée, des Tamani d’honneur ont été décernés à des artistes qui ne sont plus de ce monde, mais qui ont fait danser pendants plusieurs années de nombreux mélomanes. Ce sont : Bazoumana Cissoko, Ali Farka Touré, Toumani Koné, Batrou Sékou, Lobi Traoré, Mangala Camara, Sidiki Diabaté, Mogotafé Sacko, Siramory Diabaté, etc.

Pour la première fois dans l’histoire des Tamani, des trophées ont été remis à quatre musiciens instrumentistes maliens : Djélimady Tounkara, Toumani Diabaté, Bassekou Kouyaté et Zoumana Téreta. Ensuite, Haïra Harby, le groupe Yelen du Burkina Faso, Nahawa Doumbia, Babani Koné, le doyen Georges Ouédraogo du Burkina Faso, Abdoulaye Diabaté du Mali, le reggaeman ZDS du Burkina Faso et Fréderic Meiwey de la Côte d’Ivoire, ont rivalisé d’ardeur pour faire danser les festivaliers. Une série d’artistes maliens ont été distingués. Ce sont : Kandia Kouyaté, Tata Bambo Kouyaté, Bako Dagnon, Nahawa Doumbia, Djeneba Seck, Mariam Bakayogo, Salif Keita, Abdoulaye Diabaté, Habib Koité, Boubacar Traoré dit Kar Kar, Amadou et Mariam, Amy Koita, Oumou Sangaré, Haïra Harby, Adja Soumano et Babani Koné. Le public a aussi apprécié la prestation de l’humoriste ivoirien Zongo. La fête a continué le 16 avril 2011, au Cocotier de la Maison des jeunes par « Le grand bal Rétro Live », avec des orchestres comme Le Bembeya Jazz national de la Guinée, le Super Binton de Ségou, le Kanaga de Mopti et le célèbre musicien burkinabé Georges Ouédraogo. Le Dimanche dans la soirée, Fréderic Meiwey et le groupe Yelem ont animé sur la berge du fleuve Niger du côté du Palais de la culture. Il est à retenir que l’organisation de cette manifestation a été possible grâce à l’appui d’orange Mali qui s’est fixée l’objectif d’aider la culture malien à s’épanouir.
MTT

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