Fatoumata Diawara, Amkoullel, Oumou Sangaré, Koko Dembélé: les artistes maliens haussent la voix

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Oumou Sangaré, Fatoumata Diawara, Amkoullel ou encore Koko Dembélé lèvent la voix pour aider leurs frères du Nord-Mali.
AFP

Les artistes maliens et africains se mobilisent pour venir en aide à leurs “frères” du Nord-Mali, et accompagner la contre-offensive contre les djihadistes. 

La France a lancé le 11 janvier une intervention militaire pour stopper l’offensive des djihadistes qui contrôlent le Nord-Mali après le coup d’Etat à Bamako ayant fragilisé le pays. Après l’indignation des artistes et intellectuels maliens suite aux profanations de Tombouctou en mai 2012, leurs voix s’élèvent à nouveau pour accompagner la contre-offensive.

Chef de file de cette résistance artistique, Fatoumata Diawara, la”Tracy Chapman” malienne connue du grand public pour son rôle de la sorcière Karaba dans la comédie musciale Kirikou et Karabaen 2007. Son fait d’arme: avoir convaincu une quarantaine d’artistes de toutes les régions du Mali et d’Afrique d’enregistrer le titre Mali-ko – La Paix, une espèce de We are the Mali à l’objectif précis: “C’est notre arme, avec laquelle on voyage dans le monde entier, pour défendre ce pays dans sa dignité, par rapport à sa culture, son Histoire” explique la chanteuse au micro de France Inter. “C’est le moment de montrer la force du pays” confiait-elle à la télévision malienne lors des préparatifs. “Il ne faut pas qu’il y ait de haine entre les Maliens.”

Fatoumata Diawara a composé le titre sur sa guitare, imaginé les choeurs, puis les artistes sont venus y greffer des couplets, des refrains, un chant des partisans maliens enregistré en trois jours,que l’on peut écouter ici. Parmi les artistes qui ont rejoint la chanteuse: le joueur de kora Toumani Diabaté, le duo Amadou et Mariam, le chanteur Vieux Farka Touré, le Sénégalais Habib Koiteou encore la chanteuse malienne Oumou Sangaré. Le leader du reggae au Mali, Koko Dembélé, estime en outre que “le seul combat est celui de l’unité nationale, à travers elle le Mali pourra retrouver la paix.”

Out of Africa

Depuis la France, un Malien parle aux Maliens: Amkoullel, superstar du hip-hop dans son pays. De passage à Paris, l’artiste de 33 ans a lancé cette semaine un appel à ses compatriotes, face caméra dans Le Petit Journal de Canal Plus: “Restez toujours aussi forts et dignes, conservez ce qui fait la grandeur du Mali, la tolérance, l’unité et la paix.” L’artiste de 33 ans fut un des premiers à dénoncer la situation d’oppression au Nord-Mali en juin 2011, avec son single SOS. “On est en état d’urgence/ Faut que ça change/ C’est un SOS/ Le peuple a la rage, on tue ses rêves.”

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=QMJWoDeBRcg[/youtube]

Amkoullel ajoute: “Cette guerre est peut-être nouvelle pour le reste du monde, pas pour nous, ça fait plus d’un an. Ma mission en tant que rappeur est de porter la voix des sans-voix, dénoncer une situation d’insécurité totale au Mali. Les gens sont en attente de quelque chose, c’est pour ça que j’ai écrit ce titre”.

“Mobilisation et galvanisation”

Au-delà des frontières brûlantes du Mali, d’autres artistes africains ont brandi le chiffon rouge, bien avant l’intervention française. Le chanteur de reggae guinéen Takana Zion avait lancé en décembre 2012 un appel à “la paix au Mali”: “En tant qu’Africain, ce qui se passe au Mali fait vraiment mal. La Cédéao et l’Union africaine tardent à trouver une solution pour le peuple malien. On doit s’occuper de son destin. Le peuple malien est innocent et ne se rendait pas compte à quel point ces islamistes étaient dangereux.”

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=m_mPUXrFku8[/youtube]

Début janvier, c’est le chanteur de reggae ivoirien Tiken Jah Fakoly qui déploie sa chanson An ka wili -“Mobilisation et galvanisation” en langue bambara, une des plus répandues du Mali- pour soutenir le pays dans “l’épreuve” face aux djihadistes. “C’est ma manière de dire que si nous ne faisons rien, les villes de Tombouctou, de Gao et de Kidal ne feront plus jamais partie du Mali. J’en appelle à la mobilisation générale. Le Mali a connu de grands hommes, de grands empires et il est inimaginable de laisser le pays coupé (en deux) comme c’est le cas aujourd’hui. Il faut que les Maliens comptent d’abord sur leurs propres forces.” Alerte captée par les artistes, dans le respect d’un proverbe du pays, “Vaut mieux regarder devant soi que se retourner sur l’endroit où l’on a trébuché.”

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4 COMMENTAIRES

  1. J’ai honte des artistes maliens surtout tata pound ils ont été très critique envers Alpha , très virulent envers les dérives du régime ATT, mais ils ont avaler leur langue depuis l’arrivée de petit capitaine alors que depuis le coup d’état j’attendais quelque chose de leur part, au moins cela montre à tous qu’aussi mauvaise soit une démocratie elle n’est pas comparable à une dictature, des gens qui ont pu insulter Alpha ou ATT n’ont même pas pu l’ouvrir face à un dictateur à deux balles qui a faillit mener le Mali à sa perte sans l’intervention française, comme je l’ai toujours dans mes posts le passé fini toujours par nous rattraper samuel doe , gbagbo, khadafi,… et le compte à rebours a commencé pour le petit capitaine,il y a une semaine c’était le faiseur de roi aujourd’hui il n’est rien du tout et je ne souhaite à personne de vivre ce qu’il doit être entrain de vivre , je suis sûre qu’il ne peut même pas fermer l’œil la nuit car il ne sait même pas ce que lui réserve la France.

    • ECOUTE,UNE CHANSON SE PREPARE,CESSER VOS SUSPUCION,LE GROUPE TATAPOUND N,A JAMAIS ADHERÉ A «UNE PARTIE,IL A ETE IMPARTIEL,DIT CE QUI NE VA PAS.DONC NE PORTEZ PAS DE DISCREDIT A UN GROUPE COMME TATA,C,EST PAS JUSTE 😈 😈 😈

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