L’association culturelle Acte Sept a organisé, du 7 juillet au 1er Août 2006, au CLAEC de la commune IV du district de Bamako, un atelier dont l’objectif était de transmettre aux jeunes générations (30 enfants au total) un savoir et un savoir-faire concernant les instruments de musique traditionnels.
Il s’agissait de permettre aux enfants d’apprendre les techniques de confection et de pratique d’instruments traditionnels de musique, en les répartissant entre les différents ateliers suivant leurs préférences pour tel ou tel instrument. A chaque fois, les jeunes ont pu observer toutes les étapes de fabrication des instruments choisis et ont même souvent mis la main à la pâte, sous la conduite des maîtres d’atelier. Les instruments retenus pour la troisième formation étaient le soku, le balafon, le kamalen n’goni et le bolon. Outre la transmission des techniques de confection et de pratique des instruments traditionnels aux enfants, le projet "Le son dans le vestibule " a aussi pour objectif la collecte d’information sur ces instruments.
A la longue, ces informations, selon l’initiateur du projet Adama Traoré Président de l’association Acte Sept, pourront s’insérer dans une étude ethnomusicologique qui répertoriera ces savoirs traditionnels. Ce projet de confection et de pratique d’instruments traditionnels par les enfants, au-delà de son aspect formel, pose la problématique de l’appropriation par la jeunesse du combat pour la sauvegarde du patrimoine musical traditionnel malien, en cette ère de modernisation et alors que la mondialisation ne laisse aucune chance aux peuples matériellement démunis. Par ce projet, Acte Sept et ses partenaires apportent la preuve que l’espoir est permis et que la jeunesse peut se battre pour la valorisation de son patrimoine culturel musical. En cette époque ou le problème de l’apprentissage professionnel est un casse tête pour les Etats, Acte Sept vient aussi de démontrer que le secteur de la culture est également générateur d’emplois.
Les enfants qu’il vient de former et qui sont bourrés de talent peuvent trouver là des perspectives sûres pour l’avenir. Lors de la cérémonie de clôture, ils l’ont amplement prouvé. Quant aux maîtres d’atelier et aux partenaires de Acte Sept, ils ont surtout apprécié l’assiduité et l’intérêt des stagiaires. Rendez-vous est donc pris pour la 4ème session au cours des vacances prochaines.
Kassim TRAORE“
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