Sira Kouyaté est une griotte, franco malienne, qui hérite de la musique de ses parents. Fille de Mamayi Kouyaté (grand conteur et joueur de Ngoni) et de Mah Damba (chanteuse), elle chante depuis l’âge de trois ans, managée par sa mère, qui l’amenait chanter dans les cérémonies de mariage et de baptême. Longtemps choriste du célèbre couple Amadou et Mariam, la charmante Sira compte désormais sur le marche discographique deux albums et dit être satisfaite de sa jeune carrière. C’est a cœur ouvert qu’elle a répondu aux questions de Bamako hebdo, juste après sa prestation à l’émission Tounkagouna. Entretien.
Bamako Hebdo: A quel moment vous êtes vous lancée dans la musique ?
rnSira Kouyaté: J’ai commencé à chanter à l’âge de trois ans, lorsque j’accompagnais ma maman dans les mariages. La musique je l’ai hérité de mes parents, d’autant plus que je suis issue d’une famille griotte.
Un mot sur la thématique de votre nouvel album?
rnL’album parle, entre autres, de la paix, de l’amour de son prochain, des enfants abandonnés, de l’aventure et surtout des louanges à mes " Ddjatigui " (nobles) car je ne devrais pas oublier mes racines. L’album dénonce aussi la jalousie qui est un fléau qui nuit à la société, c’est pour cette raison que j’ai titré cet album " Mogomagny " (l’homme n’est pas bien). J’exhorte tout le monde d’aimer son prochain. Voila en bref de quoi parle mon album.
Dans quel style musical faites-vous ?
rnJe fais dans tous les styles, que ce soit moderne ou traditionnel. Je fais du rap, du Rnb, par exemple (la nuit des stars) avec Mokobe et Diams, du zouk, de la salsa, du rock and roll, du jazz etc et tout ceci avec un mélange d’instruments traditionnels.
Où peut-on trouver vos CD et cassettes?
rnMes CD sont disponibles dans toutes les maisons discographiques du Mali.
rnÊtes-vous satisfaite de votre jeune carrière ?
rnTrès satisfaite. Certes tout un début est difficile, mais il faut persévérer. La promotion de mon album jusqu’ici se passe très bien. Mes fans et le public sont satisfaits alors je ne peux que dire Dieu merci. L’un de mes clips est diffusé régulièrement sur nos chaines de télévision.
Un mot sur la piraterie, ce fléau qui ruine les artistes ?
rnLa sortie officielle de mon album était le 25 décembre dernier il a fallu juste un mois pour que je sois piratée. C’est aussi ça les inconvénients de ce métier. Déjà je chante par plaisir et c’est vrai que ce fléau, les politiques devraient tout faire pour y mettre fin, afin que chacun vive à la sueur de son front.
Quels sont vos projets sur le plan musical ?
rnFinir avec mes clips, faire des tournées ici au Mali, en Europe et aux Etats unis pour la promotion de mon album.
Un mot aux jeunes qui aimeraient faire carrière dans la musique?
rnJe leur dirai d’y croire et surtout d’avoir beaucoup de courage car si on veut bien travailler, il faudrait commencer par bien attacher sa ceinture. Et surtout prendre beaucoup son mal en patience.
Un message pour tes fans ?
rnJe leur dirai que Sira Kouyaté est de retour sur la scène. Qu’ils se procurent ce nouvel album en achetant surtout des CD originaux (rires). Quant à ceux de la France et des Etats unis, je leur promets d’être là d’ici quelques mois.
Un mot pour la fin ?
rnJe remercie tous ceux qui m’ont soutenue lors de la sortie de mon dernier album, tous ceux qui contribuent à ma réussite. Je remercie mes " djatigui " qui ne ménagent aucun effort pour me venir en aide dans tous les domaines. Tous ceux qui de près ou de loin contribuent à la promotion de ma musique, sans oublier le journal Bamako Hebdo pour tout ce qu’il fait pour la promotion des jeunes artistes maliens. Je souhaite une bonne et heureuse année à tous les Maliens et Maliennes
rn Clarisse Njikam
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