Émission téléréalité Case Sanga 3 sur Africable : Qui sont les trois candidats du Mali ?

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Cette année, l’émission téléréalité aura 11 candidats, qui viendront de 9 pays. Le Mali en aura 3, tandis que les autres pays en donneront un, chacun. Ce qui fait que 11 candidats regagneront la résidence case Sanga, soit 8 filles et 3 garçons. Ils seront tous à Bamako à partir du 15 septembre 2010 et les primes vont commencer le 1er octobre. Avant l’arrivée des autres candidats, nous vous présentons aujourd’hui, les 3 candidats maliens : Anne Marie Konaté, Drissa Sogoba dit Job et Fatoumata Diarra dite Mata. Ils ont été choisis après un casting où il y avait 187 postulants.

Anne Marie Konaté, La comédienne

”Je veux devenir une star de la musique”

Née le 18 Août 1990, à Daoudabougou, fille du très populaire comédien Magman Gabriel Konaté et de Rokia Diarra, Anne Marie Konaté est actuellement étudiante à l’institut national des arts (INA), à la section art dramatique. Elle est la fille de son père, pourrait-on ainsi dire à ce sujet. C’est dans la petite école privée Ecoda de Daoudabougou qu’elle a commencé ses études primaires. Après l’obtention du DEF, elle intégra la Chaine Grise pour les études secondaires, qui vont s’arrêter au niveau de la 11ème année, à une année du Bac. L’influence du père ? Peut-être ! Elle a en tout cas préféré entrer à l’INA sur concours.

Il faut dire que, dès le départ Anne marie faire une carrière de comédienne, suivant en cela les traces de son père qu’on ne présente plus en Afrique et ailleurs. Mais comme elle aime chanter, elle a décidé finalement de tenter sa chance lors du casting de Case Sanga 3. C‘est ainsi qu’elle s’est retrouvée dans le lot des 3 qui doivent représenter le Mali. Pour elle, Case Sanga 3 est une bonne opportunité de prouver ce dont elle est capable.  Bien que n’étant pas un produit de la biennale artistique et culturelle de la jeunesse du Mali, lors de la redynamisation de cette manifestation, elle a fait sa partition dans le mouvement d’ensemble de la cérémonie d’ouverture. Une chorégraphie dirigée par le doyen N’Tji Diakité.

C’est en 2005, qu’Anne Marie est devenue la meilleure chanteuse en solo de la commune V, lors des phases régionales de la biennale 2005. Mais malheureusement, on ne sait pour quelle raison, elle ne participera pas à l’édition nationale de la biennale de la même année à Ségou. Cela ne l’a découragera pas car elle aime chanter.  En venant participer à la 3ème édition de l’émission musicale de téléréalité Case Sanga 3, Anne Marie Konaté  nourrit l’espoir de gagner les 5 millions de francs en jeu et dédier le trophée au Cinquantenaire de notre pays. En tout cas, elle en a les moyens. Les plaisirs d’Anne Marie sont la lecture, la musique et le sport.

 

Drissa Sogoba dit Job : Le défenseur de la tradition

ob semble être le Dabara de cette aventure de Case Sanga 3. Venu de son Koutiala national pour essayer de vivre de la musique, il est un véritable produit des sociétés secrètes en milieu Minianka, pour avoir été chanteur des Komo, Nia et  autres fétiches de son village. C’est comme cela  qu’il a commencé  à chanter dans  son village, Debla. Le fils d’Aminata Diarra (ménagère)  et d’Abdoulaye Sogoba (chauffeur), bien avant ses 26 ans, a été envoyé dans les sociétés secrètes de son village, afin d’y être initié, comme tous les membres de sa famille.

Il a été initié au Namakoro, Nia et Kono. C’est ainsi qu’il a appris la musique avant de retourner à Koutiala auprès de ses parents. A Koutiala, il a continué à faire la promotion des morceaux initiatiques des sociétés secrètes, avant d’évoluer dans les chorales. Job ne fait que chanter depuis son enfance.   Il n’a même pas eu la chance d’aller à l’école, mais dans les églises il a appris le Bamakan.

Drissa Sogoba dit Job a joué et chanté au rythme du tambour des morts. Le long tambour des morts,  Wergogo  et le Karkiri étaient ses instruments. Job a joué le balafon des morts, qui est différent du balafon ordinaire, parce qu’il était initié, sinon cela n’est pas à la portée de n’importe qui. Comme il est l’unique fils de son père, ce dernier n’avait pas le choix et l’a initié aux différentes fétiches de leur village, des fétiches qui vont avec des chants et danses.

En digne héritier de son père, il a demandé à son grand père de l’autoriser à reprendre certaines chansons traditionnelles, en les valorisant. Affirmatif, a répondu le grand-père, lui ouvrant ainsi le chemin de sa participation à Case Sanga 3 qui lui donnera l’occasion d’être connu, mais aussi de faire la valorisation de la musique traditionnelle, Minianka et Bamanan.

C’est en 1999 que Job a quitté Debla son village pour Koutiala, avant d’arriver à Bamako en 2001, au quartier Magnabougou projet. Très modeste, respectueux et connaisseur de la bible, Job est détenteur des pouvoirs mystiques du terroir Minianka. Qui lui ont été légués par son grand-père.  C’est pourquoi, il n’aime pas beaucoup parler. Il se veut discret. C’est pourquoi les gens le comparent à Dabara, qui savait pourquoi,  il participait à Case Sanga car il ne regrette pas e l’avoir fait. Cependant, nous n’allons pas  mettre la charrue avant les bœufs. Avec la compétition, on saura de quoi l’enfant de Debla est capable. Même si les gens pensent qu’il a une forte chance de donner le titre au Mali.

Fatoumata Diarra dite Mata : ”j’ai la musique dans le sang”

vec ses 18 ans, elle est la plus petite des candidats du Mali. Cette native du quartier Para Djicoroni de Bamako vit actuellement à Banconi, avec ses parents. Mata comme l’appellent ses intimes, a eu la chanson comme héritage, de par sa mère, Djénéba Coulibaly, qui joue la musique des diables. Tout comme sa grand-mère qui appartenait à cette société des diables. Mata,  tout comme sa mère,  ont été entraînées par la grand-mère de l’artiste, qui chantait pour les diables. Cela a continué pendant des années. Mata, bien qu’initiée, a voulu changer d’orientation, mais en gardant les valeurs de cette société sécrète. Elle a abandonné l’école au niveau de la 3ème année fondamentale, pour se consacrer à la musique. Elle chante depuis le bas âge. Une chose qu’elle continue de faire lors des cérémonies de baptêmes, mariages, et autres activités ou manifestations folkloriques. Elle est actuellement très sollicitée dans son quartier, à Banconi, mais aussi dans les autres quartiers du district. Ce qui lui fait dire qu’elle est déjà une chanteuse.

L’enfant de Bakary Diarra, maçon de son état, est venue participer à Case Saga 3, pour être connue du grand public. C’est pourquoi, elle a été la première personne à s’inscrire pour Case Sanga 3, avec comme ambition d’être la lauréate de cette édition. Elle base surtout sa musique sur le répertoire bamanan de Ségou, bien qu’étant née à Bamako. Elle a une maîtrise de ce riche terroir, qui d’après plusieurs artistes, doit être une source d’inspiration des jeunes artistes, tout comme les autres airs culturels de notre pays. Fatoumata Diarra, est à sa première participation à un concours, c’est pourquoi elle en appelle au soutien de tous les Maliens, afin qu’elle puisse être l’heureuse gagnante des 5 millions de nos francs en jeu.

Celle qui nous a dit qu’elle a la musique dans le sang croit en ses valeurs de chanteuse, mais dit ne pas maîtriser le cours de la compétition. " S’il s’agit de chanter, je n’ai pas peur, parce que j’ai la chanson dans le sang, mais Case Sanga c’est autre chose " a -t-elle précisé.

Réalisé par Kassim TRAORE

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