De passage à Bamako, la chanteuse et mannequin malienne Inna Bocoum dite Inna Modja (28 ans) qui est basée en France nous a reçu dans son salon de beauté, Péché Mignon, sis à l’Hippodrome, rue Danfaga. Dans l’interview qui suit, elle nous parle de sa carrière, de la crise au Mali…bref, de tout. Elle est convaincue, quant à la guerre au Mali, que l’unité du Mali doit être renforcée et que cette guerre n’est pas une guerre dirigée contre les touaregs.
Qui est Inna Modja ?
Je suis Malienne, j’ai grandi entre le Ghana et le Mali. J’ai commencé la musique assez jeune. A 15 ans, je suis allée frapper à la porte de Salif Kéita, qui n’habitait pas loin de chez mes parents. J’ai passé ensuite un peu de temps au Rail Band de Bamako. A 18 ans, je suis partie en France. Là, en France, j’ai intégré le milieu artistique et commencé à écrire et à composer pour d’autres artistes. Par la suite, j’ai travaillé sur mon propre projet.
Comment es-tu venue à la musique ? Tu as fait des études dans ce sens ?
Non, pas du tout ! Il n’y avait pas de conservatoire au Mali. J’ai appris la musique avec les aînés : en les voyant faire, en les écoutant. Que ce soit Salif, ou que ce soient les gens du Rail Band, j’ai appris tout seul. La musique, pour moi, est une passion, pas un métier.
Quels sont les genres musicaux où tu excelles ?
Ma musique est un mélange de « Pop » avec des influence différentes ; des influences parfois Soul, des influences parfois Blues. Mais aussi parfois, des influences de chez nous (le Mali). Mais la base de ma musique, c’est de la Pop.
Tu chantes dans plusieurs langues (anglais, français, notamment) ; très peu dans les langues du Mali. N’as-tu pas peur des critiques des mélomanes maliens, du public malien ?
Pas du tout ! On ne comprend pas forcément Michael Jackson quand on ne parle pas anglais, mais cela n’empêche pas les mélomanes de l’aimer, de l’écouter ! Pour moi, la musique n’a pas de langue. J’ai grandi entre le Ghana et le Mali, je parle anglais depuis que je parle. Et le Mali, mon pays, est francophone. Donc, le bambara, ça viendra par la suite. Mais, j’ai tenu quand même à mettre des influences ou à dédier des chansons de mes albums à mon pays, à ma culture. Parce que c’est très important pour moi. La langue n’est pas une barrière : j’adore écouter les chanteurs, qu’ils soient orientaux, ou de pays de langues que je ne comprends pas. Mais c’est l’émotion qui me touche, les mélodies !
En dépit de ton ascension fulgurante en France, tu es très peu connue dans ton pays. Comment tu l’explique ?
Ah bon ? Les gens me connaissent plutôt bien au Mali ! Il y a beaucoup de jeunes qui me connaissent ici. Je suis partie en France il y a très longtemps et effectivement, ma musique s’est plutôt développée en Europe et au Canada, un peu partout dans le monde. En Afrique, je ne suis jamais venue faire de concert pour l’instant parce que je n’ai pas encore été invitée. En tant qu’artiste, on fait des concerts dans des salles ou à l’occasion des festivals et on y invite. Or, le Mali ne m’a pas encore invitée à le faire. Mais si l’on m’invite, j’y répondrais avec plaisir. Ce n’est pas par faute d’envie, mais avec les deux albums que j’ai faits (Everyday is a new world, 2009 et Love revolution, 2011) ndlr), j’étais beaucoup en tournée en Europe et au Canada. Disons que c’est l’occasion qui ne s’est pas présentée.
Très sexy, provocateur et stylé. Tu sembles avoir d’autres occupations… ?
Pas vraiment. J’ai été mannequin pendant de longues années pour m’aider à payer mes études (de mannequinat), etc. ; Je vis de ma musique, mais je suis égérie de L’Oréal.
Crise au Mali oblige, les Maliens pensent qu’ils sont mal compris de l’Occiedent. D’aucuns vont jusqu’à évoquer avec les éventuels cas d’exactions signalés un génocide. Qu’en dis-tu en tant que Malienne… ?
Moi personnellement, je n’ai jamais entendu que le peuple malien est un peuple génocidaire. Je pense que les médias sont assez clairs là-dessus. La guerre au Mali n’est pas une guerre ethnique. C’est une guerre des Maliens contre le terrorisme. C’est pourquoi on a eu l’aide de plusieurs pays. Si le Mali était un pays génocidaire, ces pays ne nous aideraient pas ! Donc, je pense qu’effectivement c’est une crise sans précédant et j’espère que la solidarité qui unit depuis toujours les Maliens leur permettra à ce que cette guerre ne s’éternise pas. Parce que ce n’est pas une guerre des Maliens du Sud contre ceux du nord, pas une guerre contre les touaregs. Ils sont aussi des Maliens. C’est une guerre contre les terroristes qui, pour beaucoup, ne sont même pas des Maliens.
Pour moi, les artistes que nous sommes on n’a que notre voix et on ne peut pas intervenir dans la guerre directement. Mais on peut alerter l’opinion publique de ce qui se passe réellement au Mali. Et c’est ce qu’on fait. Soit en Europe, ou au Mali, on essaie de porter notre voix pour cette cause.
J’ai mon amie, Fatoumata Diawara, qui a mis en place un groupe avec un certain nombre de grands artistes pour faire une chanson pour le Mali (Maliko, ndlr), contre la guerre. Je n’ai pas pu être là, parce que j’étais en tournée. Mais, avec Amkouleul, Féfé, Oxmo Puccino et d’autres artistes, on a aussi fait un titre qui s’appelle « UN » pour le Mali. Donc, on est tous en train de mettre des choses en place pour que ça avance. On n’est pas que chanteurs, des musiciens, il y a aussi des comédiens, pas mal de gens et on est vraiment très engagés. Et on prie pour notre pays et fait ce qu’on peut.
Quel message pour ce pays, ce peuple meurtri ?
On est un et indivisible Le Mali est indivisible. On est tous des Maliens, que l’on soit touareg, peul, bambara, sonrhaï, sénoufo, bobo. On est tellement d’ethnies différentes, mais la chose la plus importante c’est qu’on est tous des Maliens, et ça, personne ne nous divisera, pas même les terroristes !
Réalisée par Amadou Salif GUINDO
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Bruno maiga sans scrrupule il a mélange la DAF du ministère de la communication ,c’est un escroc à suivre bientôt les épisodes dans les journaux
Le Ptit ministre Bruno la pa encore vue c’est un obsédé sexuel il va dire cest la culture je l’invite
Le Ptit ministre Bruno la pa encore vue c’est un obsédé sexuel il va dire cest la culture je l’invite
Belle interview. Tu as bien parlé et continue ainsi. Mais n’oublie pas d’où tu viens et donne-nous un concert à Bamako ou à Mopti ou à Tombouctou!!!!
N’importe quoi!
farfélu et jaloux de la 1ère heure, tu n’es pas obligé d’accepter l’interview de cette compatriote hein!et comment la qualifier de n’importe quoi, si tu es mal inspiré et à court d’idées zappe cette partie en un cliq de la souri,gnego tiekoro !
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