Nombreux sont les célèbres groupes de musique moderne qui sont passés par là entre autres Salif Kéïta, Aly Farka Touré, Lobi Traoré, Habib Koïté, Toumani Diabaté pour ne citer que les Maliens.
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rnOn l”appelle le Jamboree, le Jamesation, le Boofs. Il permet aux musiciens de se faire la main et de gagner un peu d”argent. Depuis quelques années, le groupe Djebee Five tient en haleine les noctambules de la capitale. Il se produit tous les soirs dans un Night club. Seule la nuit du mardi reste libre. Le groupe reste très sollicité car il attire beaucoup de mélomanes. C”est
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rnune forme de prestation née aux États-Unis durant les premières heures de l”esclavage. Les Noirs se retrouvaient le soir après les dures journées de travail pour tenter de se recréer avec de la musique. A l”improviste, des instruments de fortune leur permettaient de s”égayer pour oublier les soucis quotidiens. Plus tard les bars, débits de boissons et autres Night club étaient les lieux qui abritaient cette forme de musique devenue très propice à l”animation. Le blues et le jazz était les genres prisés par ces musiciens et instrumentistes d”un soir.
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rnAu Mali, le Club sportif actuel Carrefour des jeunes et le bar Bozo, l”Escale, le Yanga, le Bar des sports ont été selon le temps les meilleurs endroits de la capitale pour écouter cette musique de libre inspiration. Plus tard au début des années 1990, le Jazz club de la boîte de nuit Évasion était très attractif du fait de la présence de ce groupe. Tous les genres, du Zouk love au Rock and Roll, en passant par le jazz, le blues etc. Au micro de cet orchestre un certain Djibril Dicko assurait le plaisir.
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rnDepuis, l”orchestre a beaucoup évolué. L”initiateur Harouna Fofana dit Benson joue la guitare solo, à l”accompagnement, Moussa Tolo, à la guitare Bass, Abdoul Malick Sy, à la batterie, Zoumana Traoré et bien sûr au chant Djibril Dicko. L”orchestre a pris le nom de Djebee Five en 2002 quand ils ont décidé de publier un album. L”unique album que le groupe a auto-produit contient 16 titres. Il se vend comme de petits pains malgré son manque de promotion et de distributeur. En effet, les CD et K7 ne sont vendus sur le marché. On peut l”obtenir seulement avec les membres du groupe eux-mêmes. Il faut donc aller dans leurs lieux de prestation. Si cette manière de faire peut être un handicap dans la commercialisation, il leur permet d”éviter les pirates.
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rnMais comment expliquer ce long temps mis sans avoir fait un album ? Pourtant depuis des années, ils font un véritable tabac partout ils passent. Presque tous les expatriés qui sont passés par Bamako, des simples touristes aux hommes d”affaires en passant par des professionnels de la musique, tout le monde cherche à la voir. "Nous avons parfois l”impression d”être mieux connus à l”extérieur du Mali", commente Djibril Dicko. Des milliers d”exemplaires sont partis à l”étranger. La région de Kayes est la principale consommatrice après Bamako. Djebee Five gagne plus dans ces prestations nocturnes et autre invitation. Car l”hôte doit débourser le minimum de 100 000 par soirée. Des titres comme Moly, Kaninba sont bien connus.
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Sans être le véritable leader du groupe, notre interlocuteur est semble-t-il le plus connu. Selon lui, la force de leur musique, c”est d”abord la grande variété des genres proposés aux noctambules. Le programme de la prestation est bien adapté au rythme de la nuit : doux et langoureux en début de soirée, un peu de musique africaine et cubaine quand la nuit avance. Puis aux environs de minuit, le ton commence à durcir avec des musiques rock et reggae. Cela peut aussi varié en fonction du public, jeunes, des adultes ou des expatriés. Il révèle que ces derniers préfèrent le répertoire malien pour leur permettre de changer de leur quotidien.
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rnIl lui arrive de chanter non seulement dans toutes les langues de notre pays, mais aussi dans des langues africaines et même asiatiques. Un autre point fort du groupe réside dans le ton. L”orchestre n”utilise pas de djembé. Cet instrument traditionnel qui a du mal à s”adapter à ce genre de situation car il "tympanise" les mélomanes. Enfin l”argument majeur de Djebee Five c”est la voix soprano de Djibril Dicko. Nombreux sont ceux qui viennent à cause de cet homme qui possède une grande maîtrise de la voix. "Je suis pourtant arrivé banalement à la musique", explique-t-il. C”est en s”amusant que le jeune Djibril s”est retrouvé dans la chorale de l”église Baptiste de Diré. Il joue le rôle de ténor dans cette formation chrétienne qui l”aide à maîtriser les techniques de voix. Ce musulman remporte même un concours de chant inédit dans le camp biblique de M”Pessoba en 1985.
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rnAprès avoir passé le DEF, il est orienté au Centre de formation technique de Quinzambougou (CFTQ) à Bamako. A son arrivée, il intègre la chorale de l”église protestante de Bamako-coura en 1987. Il quitte cette dernière au profit de jeunes groupes de musique moderne qui prolifèrent à Bamako. Djibril Dicko forme alors un groupe avec entre autres Samba Touré, Cheick Hamalla Diarra de Farafina Lolo, Harouna Berthé, Moulaye Diarra et Ibrahim Koné. Puis il participe au groupe du jeune Bobo feu Dounanké Koïta. Entre-temps, il pratique de nombreux métiers pour gagner sa vie, car son diplôme d”employé de commerce obtenu au CFTQ ne lui procure pas d”emploi.
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rnY. DOUMBIA
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